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11 mars 2023 6 11 /03 /mars /2023 09:41

Agnès Buzyn doit peaufiner sa mise en pli avant d’aller rejoindre le palais de l’Élysée où Emmanuel Macron lui remettra la croix de chevalier de la Légion d’honneur. À ses côtés, Nicole Belloubet, garde des Sceaux de 2017 à 2020, recevra la cravate de commandeur. On dira que c’est une « Spéciale Journée de la femme », puisque, dans un autre genre, fait partie de la fête Véronique de Villèle, ancienne animatrice de l’émission culte des années 80 «Gym Tonic » (Véronique et Davina, ça vous dit sans doute quelque chose).

Si Nicole Belloubet appartient à la promotion du 1er janvier 2023 avec la fine équipe des remerciés du suffrage universel, Agnès Buzyn, elle, avait été nommée au Journal officiel, le 31 décembre 2021. Tant que cette remise n’a pas eu lieu, dans les formes prescrites par le Code de la Légion d’honneur, c’est-à-dire la loi, on n’est pas membre de l’ordre et l’on n’a donc pas le droit d’arborer au revers de son veston ou de son tailleur le ruban ou la rosette rouge. Autant dire qu’en général, ça ne traîne pas… Alors, pourquoi avoir attendu plus d’un an avant cette cérémonie ? Mépris pour les décorations ? Excès de modestie de la part de Madame Buzyn ? Ou plutôt volonté de se faire un peu oublier ?

On se souvient, en effet, qu’Agnès Buzyn avait été mise en examen, le 10 septembre 2021, par la Cour de justice de la République pour « mise en danger de la vie d’autrui » à la suite d’une enquête diligentée sur la gestion de l’épidémie de Covid-19. Décorer une mise en examen aurait sans doute fait un tantinet désordre sous les ors de la République. Dieu merci pour elle, le 20 janvier dernier, l’assemblée plénière de la Cour de cassation a annulé la mise en examen prononcée par la commission d’instruction de la Cour de justice de la République (CJR). Celle qui, par ailleurs, le 29 juillet 2022, a été nommée en Conseil des ministres conseillère maître en service extraordinaire à la Cour des comptes est passée sous le statut plus confortable de témoin assisté et ne sera donc pas traînée devant la CJR pour y être jugée. Cette affaire réglée, Madame Buzyn peut donc, sans rougir, venir se faire épingler par le chef de l’État le ruban rouge. Rouge de quoi, d'ailleurs ?...

 

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