Outre ses liens avec la Mafia, Berlusconi était membre de la Loge P2 qui organisa l’ensemble des attentats terroristes en Italie depuis 1969, avec le massacre de Piazza Fontana, jusqu’au début des années 1980, avec l’attentat de la gare de Bologne. Lors de son premier mandat de Président d’Italie, Berlusconi fit une chose essentielle : il fit sortir de prison Licio Gelli, le chef de la P2.
Rappelons que la Loge P2 — qui réunissait en son sein des membres éminents de la haute bourgeoisie italienne, du Vatican, de tous les partis italiens allant de l’extrême droite à la gauche socialiste, et, bien sûr, des membres des services secrets — est cette fraction de l’État Italien qui pratiquait la "stratégie de la tension" dans les années 70 et au début des années 80 en Italie.
C’est-à-dire que c’est la Loge P2 qui commanditait l’essentiel du terrorisme en Italie pendant ces années-là, faisant tantôt croire que c’étaient les fascistes, tantôt les gauchistes, qui étaient coupables de tel ou tel attentat ; la P2 créait ce spectacle de terrorisme pour lutter contre le très fort mouvement de contestation italien.
La Loge P2 et son chef Licio Gelli finirent par se faire coincer. De nombreux membres de la P2 furent condamnés par les tribunaux italiens et allèrent en prison. Mais lors de son premier passage au sommet de l’État, Berlusconi les a tous fait ressortir !
Le cerveau du fameux réseau Gladio est la Loge P2.
P2 (acronyme de Propagande due, fondée en 1877 sous le nom de Propagande maçonnique), était une association criminelle et loge de la franc-maçonnerie italienne adhérant au Grand Orient d’Italie (GOI). Fondée dans la seconde moitié du XIXe siècle, elle a été dissoute pendant la période fasciste puis reconstituée à la fin de la Seconde Guerre mondiale ; dans la période de sa gestion, Licio Gelli a assumé des formes déviantes par rapport aux statuts de la franc-maçonnerie et subversives vis-à-vis du système juridique italien. Il a été suspendu par le GOI le 26 juillet 1976 ; par la suite, la Commission d’enquête parlementaire sur la loge maçonnique P2 sous la présidence de l’honorable Tina Anselmi a conclu l’affaire P2 en dénonçant la loge comme une véritable « organisation criminelle » et « subversive », étant définitivement dissoute en 1982.