En plein débat sur la loi Valletoux « visant à améliorer l’accès aux soins », l’Union régionale des médecins franciliens appellait les médecins libéraux à une grève, vendredi 9 juin, pour tirer la sonnette d’alarme sur la situation en Île-de-France.
Le texte controversé prévoit l’intégration obligatoire des médecins au sein de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ainsi que la contrainte de participer à la permanence des soins. Il prévoit également la future régulation des installations, quels que soient l’âge ou la situation personnelle du praticien. Ces mesures provoquent la colère des médecins libéraux, certains se déconventionnant, et aggrave le manque d’attractivité de la médecine générale pour les futurs internes.
Entre mai 2022 et mai 2023, on a compté 891 installations pour 1.245 départs pour fin d’activité, soit 354 médecins non remplacés dont 244 généralistes (41 % des départs de généralistes n’ont pas été remplacés). Par ailleurs, un médecin sur deux a plus de 60 ans.
Le docteur Valérie Briole, présidente de l’Union régionale des professionnels de santé, s’inquiète : « Cela fait penser au modèle de la Grande-Bretagne, où la dégradation des soins s’est accentuée, occasionnant une augmentation de la mortalité. On ne veut pas en arriver là. »
Rassure-toi ma cocotte, c’est déjà fait.