Lundi 26 juin, Emmanuel Macron visitait la cité de la Busserine dans le cadre de son déplacement de trois jours à Marseille pour le lancement de l’acte II du plan “Marseille en Grand”.
“Tout était très calme, très propre, rapporte une commerçante auprès de France 3 Provence-Alpes. Même les clochards ont été délogés ! Ils avaient installé leurs maisons au feu rouge, elles n’y étaient plus pour l’arrivée du président”.
“Ils ont enlevé les gravats, les tags des plans stup, les chariots que les guetteurs utilisent… Un truc de fou” témoigne une autre habitante de la Busserine auprès de Libération.
Les pelleteuses attendues depuis des mois ont ainsi emporté les gravats, pneus et épaves de véhicules qui encombraient le quartier. Même les herbes hautes qui abritent des cafards, des rats, voire des serpents ont été élaguées, rapporte le journal.
Un nettoyage au forceps qui laisse un goût un peu amer chez les habitants. “Cette visite aurait pu être utile si tout n’avait pas été nettoyé à la hâte, si le Président avait pu voir nos vraies conditions de vie”, déplore Sylliane à La Provence. “En arrivant, on voit le nettoyage d’un quartier alors que ça fait des années qu’il est à l’abandon. On ne vit pas dans ce quartier, on survit”
Ces méthodes rappellent celles employées lors des visites de Mao dans les provinces chinoises, ou de Ceausescu dans la campagne roumaine.
Mais c’était pas la peine de nettoyer, la ville de Marseille est saccagée trois jours plus tard, comme pas mal d’autres communes françaises. Et comme d'habitude, ces émeutes n'aboutissent à rien et servent d'arguments à la police et à son maître.
Luther King défendait un programme politique, ces jeunes-là n’ont même jamais pensé à s’organiser. Et pourtant, ils sont nombreux ! Quelle tristesse !