Le secrétaire de la CGT Nord a été arrêté pour « apologie du terrorisme » et une salariée de l’UD placée en garde-à-vue. La criminalisation du soutien à la Palestine marque un saut, les directions du mouvement ouvrier doivent réagir !
L’offensive répressive contre la solidarité avec la Palestine se poursuit. Alors que la justice avait fini jeudi par casser, pour la première fois depuis le début de la guerre, l’interdiction d’une manifestation de solidarité avec la Palestine à Paris, vendredi matin l’Etat semble avoir voulu montrer que la répression était loin d’être terminée.
Le secrétaire général de l’UD CGT Nord 59, Jean-Paul Delescaut, a en effet été arrêté à son domicile pour « apologie du terrorisme » et aurait été placé en garde-à-vue. Une coordinatrice salariée de l’UD-CGT aurait également été placée en garde-à-vue. Une répression qui vise un communiqué de solidarité avec la Palestine publié par le syndicat le 10 octobre, intitulé « La fin de l’occupation est la condition de la paix en Palestine ».
Un texte qui rappelait notamment la situation d’oppression coloniale en Israël qui s’est considérablement durcie ces dernières années, et s’attaquait au gouvernement de Netanyahou et sa « politique d’apartheid concentrationnaire privant le peuple palestinien de ses droits fondamentaux » avant de revendiquer « la fin de l’apartheid, le respect par Israël des résolutions de l’ONU, la fin de l’occupation et le droit du peuple palestinien à l’autodétermination. »
Dans un communiqué publié vendredi matin, la CGT « dénonce cette arrestation et l’emploi de moyens totalement disproportionnés (...). » Affirmant que « soutenir pacifiquement le droit des Palestiniens ne peut être aussi grossièrement caricaturé et criminalisé. » Face à l’offensive contre cette position anticolonialiste d’une organisation du mouvement ouvrier, les directions syndicales dans leur ensemble doivent envoyer un signal. Il est impossible de tolérer une telle répression. Il y a urgence à ce que les directions du mouvement ouvrier s’expriment haut et fort contre la criminalisation de la solidarité avec la Palestine, peu importe qui elle touche, et en solidarité avec le peuple palestinien, organisent la contestation de la politique du gouvernement dans la rue.