Les États-Unis ont bloqué à l'ONU l'appel à un «cessez-le-feu humanitaire» immédiat à Gaza. Le projet de résolution qui a recueilli 13 voix en faveur, une contre (États-Unis) et une abstention (Royaume-Uni) avait été préparé par les Émirats arabes unis après l'invocation sans précédent par Antonio Guterres, mercredi, de l'article 99 de la Charte des Nations unies permettant au secrétaire général d'attirer l'attention du Conseil sur un dossier qui «pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales».
«Alors que la crise à Gaza s'aggrave et qu'elle menace de s'étendre, il (le Conseil) ne se montre pas à la hauteur de la mission fondamentale que lui confie la Charte», a déploré l'ambassadeur français Nicolas de Rivière. Une déception partagée par de nombreux membres du Conseil.
«Nous ne soutenons pas une résolution qui appelle à un cessez-le-feu non durable qui va simplement planter les graines de la prochaine guerre», a justifié l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, dénonçant également l'«échec moral» de l'absence dans le texte de condamnation des attaques terroristes du Hamas du 7 octobre. L'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan a lui estimé que «le vrai chemin vers la paix est seulement de soutenir la mission d'Israël, absolument pas un appel à un cessez-le-feu».
Simple reformulation du slogan de Big Brother dans "1984" : "La guerre, c'est la paix".