J’étais à la « conférence » de Gabriel Attal pour accompagner mon député.
Déjà pour arriver sur place, même le GPS était perdu. C’était dans une ferme, dans un lieu-dit à l’intérieur d’une commune de 300 habitants, protégée par des dizaines de gendarmes et un hélicoptère. Un village bien rural, agricole, à priori très adapté à cet exercice, ça va de soi.
Mais j’ai noté un petit fait intéressant : Emmanuel Macron obtient 70% des voix au 2nd tour sur place. 12 points de + que la moyenne nationale. Pas en terrain hostile donc..
Sur place, on nous a dit qu’il y aurait une conférence de presse. Pour faire « paysan », les équipes du Premier Ministre ont demandé à mettre de la paille pour que les gens s’assoient dessus et que le Premier Ministre mette ses fiches.
Un agriculteur qui était resté comme moi en retrait, m’a dit « on est seulement 10 agriculteurs présents ». J’ignore si c’était vrai, mais ça avait l’air.
Au final, ce n’était pas une conférence mais un monologue devant un public sélectionné. Les « agriculteurs » que j’ai reconnus étaient des membres de la FNSEA du 31. Des syndicalistes en colère contre les blocages qu’ils n’ont pas lancé d’eux-mêmes…
À l’exception du député LFI Christophe Bex, venu pour interpeller Gabriel Attal sur son absence à Carbonne, aucune opposition n’étaient là, sinon quelques élus locaux PS bien ancrés sur le territoire. En revanche, beaucoup de macronistes.
Bref, une mise en scène tout à fait réussie, dans un village perdu, peu accessible, qui ne s’attendait pas à un déplacement du chef du gouvernement à peine 12h avant. Un village éloigné des agitations, avec un paysage somptueux, parfait pour un numéro de com’.