Curieux cet acharnement à traîner les artistes au tribunal. Jadis les affaires s’étouffaient gentiment entre personnes du même monde. Maintenant pas un jour sans qu’un metteur en scène, réalisateur, chorégraphe, chef d’orchestre et j’en passe, ne soit désigné comme criminel dans les médias. Le citoyen lambda s’en réjouit sur les réseaux sociaux et il a bien tort.
D’abord parce que les réseaux sociaux ne sont pas des champs de liberté mais un outil d’ingénierie sociale qui permet d’influencer l’opinion et de la museler, tout en faisant croire le contraire.
Et les plus aptes à se faire manœuvrer n’appartiennent pas aux classes laborieuses, le mouvement des Gilets Jaunes en donne une preuve flagrante, mais se comptent parmi les cadres moyens et supérieurs. Là où précisément résident les colporteurs de scandales : les journalistes.
Policés par les études mais aigris par la décote de leur profession, ils se vengent. Mais pas sur les grands patrons qui émargent à 10 briques par mois, les banquiers qui s’engraissent ou les députés vendus à tous les lobbies de la planète. Ce serait mordre la main du maître qui les nourrit. Ils se défoulent sur les artistes, parce qu’avec eux, on court pas le risque d’aller pointer au chômedu.
Derrière cette hargne, se cache quelque chose de plus sordide. La mise en place d’une dictature qui veut éliminer tout ce qu’elle méprise, en première ligne l’artiste et l’intellectuel que les chefs haïssent d’instinct. Et pour les exécuter sans fusillade, sans rapt, sans torture, activités classiques chez Franco ou Pinochet, on choisit l’humiliation. C’est soft, pas bruyant, ça salit pas le sol des cellules et le cadavre reste dans la famille.
Mais moi je trouve la méthode plutôt molle, elle me fait penser au refrain de Dutronc : « mini, mini, mini, mini… tout est mini dans notre vie ».
Décidément, cette société est bien décevante, elle est même plus capable d’un vrai fascisme à la papa.
Exception faite pour Israël, qui s’en tire une fois de plus avec les honneurs !