« C’est juste énorme » se maintient bien, ainsi que « Il a tout donné » et « Il va rien lâcher ». « Il a pris ses responsabilités » et « C’est lui le patron* » ont, semble-t-il, gagné du terrain. En revanche, « C’est un extraterrestre » a quelque peu régressé. « Oh ! le regard de tueur » est venu renforcer le traditionnel « C’est un guerrier ! » qui reste une valeur sûre du journalisme sportif.
La « pression » demeure partout présente. On la fait monter ou on la subit, selon les cas. Notons qu’elle est d’ailleurs pratiquement toujours responsable de la défaite des concurrents français, qui n’ont pas su la « gérer ». La valeur de leurs adversaires, étrangers donc a priori inférieurs, n’y est pratiquement jamais pour rien.
Les « légendes » et les « pépites » ont pullulé. « Il a fait le job » est appelé à demeurer encore un bon moment.
Ce qui me semble en tout cas avoir connu la plus nette progression, si j’ose dire, c’est très certainement la pauvreté de vocabulaire des commentateurs, qui tous emploient ces mêmes expressions stupides entre deux crises aiguës d’hystérie. Je voudrais bien être petite souris, parfois, pour voir ce qui se passe aujourd’hui dans les écoles de journalisme.
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* Les expressions notées ici sont évidemment employées également au féminin par nos brillants journalistes, sinon cela risquerait de choquer celles et ceux qui écoutent, les Françaises et les Français.