Nice a ouvert le bal. Mais le mouvement n’est pas réservé aux villes maritimes. La preuve, en Essonne, au moins deux communes affichent leur soutien à Paul Watson, arrêté en juillet et que la justice groenlandaise a décidé de maintenir en détention ce mercredi 23 octobre. Depuis quelques jours, le portrait du capitaine de 73 ans, fondateur de l’ONG Sea Sheperd est accroché en grand format sur le fronton des mairies de Pussay et du Coudray-Montceaux.
Les édiles de ces deux communes ont répondu à l’appel lancé par Hugo Clément, journaliste et co-créateur du média en ligne Vakita. D’autres collectivités d’Île-de-France sont aussi engagées, à l’image de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) qui fera de Paul Watson un citoyen d’honneur lors de son conseil municipal fin novembre.
A l’unanimité, le conseil municipal d’Angers a voté un vœu en faveur de la naturalisation et de la libération de Paul Watson. « Ce sont bien ces pratiques de pêche à la baleine, illégales depuis 1986, qui doivent être condamnées sur la base du droit international, et non le combat mené par Paul Watson », est-il écrit dans le texte voté par l’ensemble des élus.Nous avons un homme qui se bat pour faire en sorte qu’on puisse préserver les baleines. Il peut arriver que ses méthodes entraînent quelques contestations, mais ce qu’il nous dit et ce sur quoi il alerte, c’est sur le fait qu’à force de faire disparaître une part de la biodiversité, c’est nous-mêmes qui finissons par être menacés », a déclaré le maire d’Angers, Christophe Béchu.
La ville de Luc-sur-Mer (Calvados), symbolisée par une baleine, a décidé de déployer une immense banderole sur la façade de sa mairie, pour témoigner son soutien à Paul Watson.
Interrogé par France Bleu, le maire de la commune, Philippe Chanu, insiste cependant sur son intention de défendre la cause, avant l’homme. La banderole a été placée ce 30 octobre, centième jour d’emprisonnement du militant écologiste. Enfin, pour marquer encore plus la symbolique, celle-ci trône sur la façade de la mairie, près du squelette d’une baleine, qui s’était échouée sur une plage de la ville en 1885.
En faisant figurer le hashtag #FreePaulWatson sur sa façade, la mairie d’Arras appelle à la libération de l’activiste, détenu par les autorités danoises depuis le 21 juillet 2024.
La Ville d’Arras a fait le choix de s’engager aux côtés de Paul Watson en affichant un portrait appelant à sa libération. La mairie se dit « portée par des valeurs écologiques et de justice sociale » et défend les combats de l’activiste, qu’elle juge « d’intérêt général ». Elle appuie également la demande de Paul Watson adressée mi-octobre à Emmanuel Macron, demandant l’asile politique en France.