L'attraction du marché de Noël de Nice « Alice vous sert à boire au village de Noël jusqu'à 19h » a déclenché la colère de collectifs féministes. L'introduction d'une pièce dans le décolleté de la figurine en échange d'une boisson fut jugée sexiste. La mairie a immédiatement expulsé cette attraction.
La boulette sexiste de Christian Estrosi s'étalait sur les réseaux sociaux de la municipalité. L'homme y vantait la présence, sur le marché de Noël, d'un automate féminin qui servait à boire après que l'on eut introduit une pièce dans son décolleté. L'édile semblait en tirer grande fierté jusqu'à ce que deux collectifs féministes hurlent à « l'objectification du corps des femmes ». Le mot n'était pas facile à prononcer et pouvait faire l'objet d'un divertissement linguistique, mais l'heure n'était pas à la gaudriole.
Bien vite, Christian Estrosi renia cette femme en bois qui le laissait désormais de marbre. La rupture était consommée. Les autres figurines fonctionnant sur le même principe, tel un singe et un homme délivrant un breuvage moyennant une pièce dans la bouche, pour l'un, et dans le cou, pour l'autre, furent immédiatement expulsées de la fête. Juché sur ses grands chevaux de bois, Monsieur le maire était désormais pétri « d'objectification », grand dénonceur de cette atteinte à l'image de la femme, prêt à la castagne pour défendre la cause du collectif « Nous toutes » et du compte « Pépite sexiste ». Main sur le cœur, il se fendait d'un communiqué héroïque : « Je suis et resterai toujours mobilisé pour lutter contre tous les comportements qui banalisent le sexisme et véhiculent des stéréotypes ».
Épouvanté par la perspective d'un autre scandale, Christian Estrosi va-t-il se rendre sur le marché de Noël afin de mettre un terme à la vente de « barbes à papa », cette sucrerie révélatrice d'un patriarcat totalitaire ? Et pour les pères en pleine transition de genre, les renommer en « barbes à maman » ?