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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 09:27

L’Indonésie, ce sont les catastrophes naturelles et aériennes qui occupent les écrans à Noël. La catastrophe humaine d’un pays soumis à un capitalisme mondialisé prédateur, héritier d’une dictature sanglante, est cachée. Mais les esclaves modernes ne se résignent plus à leur sort.

Il est fini le temps où les patrons indonésiens – souvent sous-traitants ou fournisseurs de multi-nationales – pouvaient compter sur une main d’œuvre docile, terrorisée et abrutie par les trente honteuses de la dictature sanglante et corrompue de Suharto.

Une grève nationale pour finir 2014

L’Indonésie a connu une fin d’année 2014 agitée, sous le signe de la lutte, ponctuée par une grève nationale massive le 10 décembre dernier. 1 million de travailleurs ont répondu à l’appel des syndicats KSPI, KSBSI et KSPSI.

A Djakarta, la capitale, 50 000 personnes ont défilé en direction du Palais présidentiel pour exprimer leur colère, après des manifestations qui avaient déjà rassemblé plusieurs milliers de travailleurs à la fin du mois de novembre.

La période de grâce du président normal Joko Widodo est terminée. Lui qui est présenter en Occident comme amateur de hard-rock, préférait en Indonésie se revendiquer fils du peuple, champion de la transparence, le candidat de l’Indonésie de la rue.

Une hausse de 30 % du prix de l’énergie pour satisfaire les marchés

L’Indonésie ordinaire va payer cher son soutien. Pour satisfaire les marchés, il vient d’annoncer des coupes drastiques dans les subventions sur l’énergie, ce qui va augmenter le prix de l’essence de 30 %, soit le litre à 0,55 €. Dans un pays où 50 % de la population vit avec moins de 2 € par jour.

C’est une deuxième déception pour les syndicats de travailleurs. La première, c’est la faiblesse de la hausse du salaire minimum promise pour 2015, en particulier à Djakarta, dans un pays où le salaire minimum est fixé à l’échelle des provinces.

Le gouverneur de Djakarta a ainsi accordé une hausse du salaire minimum de 10 %, pour atteindre les 182 € par mois. Les syndicats exigeaient une hausse comprise entre 22,5 et 30 %, pour dépasser la barre des 200 € par mois.

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