Comme c'est l'usage quand décède une célébrité, un concert de louanges s'est levé à la mort de Jean-Louis Foulquier. Les copains d'abord ont joué pour lui une dernière fois, mercredi soir sur France Inter et c'était émouvant. Je le dis sincèrement, Foulquier était quelqu'un de bien, un artiste, un instinctif qui pouvait se passionner réellement pour un chanteur. Mais comme souvent chez les passionnés, avec lui c'était tout ou rien, ou plus exactement c'était tout puis rien. Après quelques mois, la passion s'arrêtait brutalement sans qu'on en connaisse la raison, le chanteur disparaissait, c'était fini. Je me suis souvent demandée pourquoi cet homme qui se faisait son opinion tout seul changeait-il si brusquement d'avis ? Bien que sa mort me peine, je ne peux pas m'empêcher de penser à ces chanteurs qu'il a protégés quelque temps, puis laissés tomber, et à cette petite mort qu'ils ont alors ressentie. Oui, j'aurais bien voulu en causer avec lui.