VEOLIA perd des marchés au Koweït : la complicité des entreprises avec la colonisation sanctionnée
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La municipalité de Koweït City vient d’exclure la compagnie française Veolia d’un gros contrat de gestion de déchets solides, à hauteur de 750 millions de dollars. Basant sa décision sur la complicité de Veolia avec les projets israéliens qui violent le droit international, et se référant à la campagne internationale BDS, la municipalité a décidé aussi d’exclure Veolia de « tous les contrats futurs ». Veolia a également été contrainte de retirer son offre pour un très grand projet d’expansion d’une station de traitement d’eaux usées au Koweït, évalué à près d’1,5 milliard de dollars. Ces dernières années, Veolia avait aussi perdu des contrats auprès de municipalités dans différents pays d’Europe et aux États-Unis.
Veolia, qui est impliquée par sa filiale israélienne dans des services aux colonies illégales en territoire palestinien occupé, avait annoncé au début de l’été son intention de céder sa filiale en Israël, décision liée, au moins en partie, à la mobilisation internationale, mais malheureusement tardive alors que les mises en garde n’avaient pas manqué depuis plusieurs années…
Les premières actions concernant Veolia remontent à 2005 et ont conduit en 2007 l’AFPS, rejointe par l’OLP, à intenter un procès à cette société ainsi qu’à Alstom pour sa participation à la construction et à l’exploitation du tramway de Jérusalem. Lequel est un outil directement au service de la colonisation illégale par l’État d’Israël du territoire palestinien occupé. Ayant payé le prix fort pour ce procès, en termes financiers comme en engagement militant, nous savons que le "D" (comme Désinvestissement) des actions BDS est un rude combat, que nous avons mené en parallèle avec de nombreuses organisations du monde entier, et dont les résultats finissent par se manifester. Et ceci même si les décisions de la justice française nous ont été défavorables.
Il est temps que les entreprises françaises, dans leur propre intérêt, prennent au sérieux le risque que leur fait ou ferait courir toute complicité avec la politique criminelle de colonisation des territoires occupés par Israël. Et le gouvernement français, qui les a mises en garde de manière indirecte dans les "conseils aux voyageurs" de son site internet, serait également bien avisé de prendre position de manière plus directe et plus nette. Le gouvernement ferait aussi preuve de responsabilité en poussant Orange, dont l’Etat est actionnaire, à mettre un terme à son partenariat avec Partner qui entache gravement l’image de cette entreprise et l’expose, comme Veolia, à des déconvenues.