Depuis que je suis abonné à l’Echo du Centre, je pensais qu’être abonné à ce journal était le fait de personnes différentes, de personnes qui cherchaient une autre info que celle à grand spectacle. Je pensais même que ces abonnés là étaient dans leur très grande majorité à même de lire, d’écouter d’analyser des avis différents, des styles, une prose variée, qui dérange, bouscule.
Quoi de plus naturel en sorte puisque tout un chacun est unique. Accepter d’écouter l’autre, c’est déjà essayer de le comprendre, de le connaître et peut-être de l’apprécier. Chacun de nous possède une multitude de facettes. Certaines lancent des rayons éblouissants et d’autres plus ternes. C’est ainsi et personne n’y peut rien et tant mieux. Bien-sûr quelques-uns pensent à l’universalité, le clonage, l’unicité. Ce n’est pas du passé, malheureusement.
Comme je le disais, je pensais que l’Echo resterait à l’abri, et qu’il resterait un journal différent où ses lecteurs aimeraient y découvrir des milliers de facettes.
Que ne fut pas ma surprise ce vendredi midi. Comme chaque vendredi, j’attendais avec impatience mon petit moment de bonheur hebdomadaire. Lire « Les mots pour le dire ».
Fini. Vendredi dernier c’était bien « le mot de la fin ».
Il y a une fin à tout me direz-vous, mais que Rolland ait jeté l’éponge à cause de certains lecteurs de l’Echo me touche profondément, me gêne et m’interpelle.
Etre vulgaire ce n’est pas « dire "bite" et "con". Peut-être même "couille", enfin des mots "qu'on trouve dans les dicos" comme le chante si bien Michel Bulher*, mais c’est toujours comme le chante Michel Bulher :
C'est par exemple mettre sans broncher
Mille ouvriers sur le pavé
Tandis qu'en bourse tes actions montent
Et n' pas en avoir honte
C'est comme à Managua
N'offrir aux filles haves
En zone franche là-bas
Qu'un salaire d'esclave
C'est réduire à plus rien
L'aide minable déjà
Qu' la vieille qui tend la main
Espère chaque mois
C'est limer les crédits
De l'école publique
Et tant pis pour qui vit
Dans des quartiers merdiques
C'est dire comme certains
Qu' celui qu'est dans la misère
C't au fond qu'il le veut bien
Ça c'est vulgaire »
Et puis je pense également qu’il y a quelque chose auquel je crois encore c’est à l’article 19 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme.
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
Pour tous ceux qui souhaitent rencontrer Rolland Hénault, je vous invite à venir le 14 juillet au Battement d’ailes à Cornil pour le Festival des Résistances et des libertés.
Il nous parlera des prisons.
Voir aussi le site :
http://elize-chanson.over-blog.com/pages/l-automne-5242831.html
sur le blog : http://elize-chanson.over-blog.com
*, Michel Bulher est un artiste Vaudois, Suisse qui chante et écrit.