Selon d’anciens enquêteurs de l’ONU qui ont travaillé sur l’affaire, des fonctionnaires de haut rang des Nations Unies et du gouvernement canadien ont été impliqués dans la dissimulation de preuves et de faits importants entourant l’attaque du 6 avril 1994 contre l’avion qui transportait les présidents duRwanda et du Burundi. Ce double assassinat a débouché sur un génocide et un contre-génocide qui ont probablement causé la mort de 1,5 million de personnes (Nous savons aujourd’hui qu’il y en a beaucoup plus, non seulement 2,5 millions de Rwandais au moins, mais aussi 6 millions de Congolais, ndlr).La révélation la plus dramatique concerne la « boîte noire » du Mystère-Falcon 50 abattu. Selon des fonctionnaires responsables du trafic aérien de l’ONU dans la région, une boîte noire fut secrètement rapatriée au quartier général de l’ONU à New York, où elle se trouverait encore. Officiellement, le gouvernement rwandais actuel allègue que la boîte noire a disparu. Selon des sources onusiennes,l’ONU s’abstiendrait de publier les données de cette boîte à cause de pressions exercées par les USA. Il y a peut-être de bonnes raisons à cela. D’anciens enquêteurs de l’ONU qui étaient sur le terrain auRwanda, affirment qu’ils étaient convaincus que les missiles qui ont abattu l’avion présidentiel provenaient des Etats-Unis et avaient été remis au FPR. Ceci vient renforcer des affirmation semblables faites par de hauts responsables du gouvernement français devant la Commission d’enquête de l’Assemblée Nationale qui a enquêté sur le génocide rwandais et les allégations d’anciens agents de renseignement du Front Patriotique Rwandais (FPR).
Selon ces sources onusiennes bien placées, la juge Louise ARBOUR de la Cour Suprême du Canada qui fut procureur spécial du Tribunal Pénal International sur le Rwanda (TPIR), chargée d’enquêter sur le génocide, a ordonné que les évènements qui ont précédé la destruction de l’avion présidentiel, le6 avril, ne fassent pas l’objet d’une enquête. ARBOUR aurait contraint les enquêteurs à n’enquêter que sur ceux qui ont suivi l’attentat contre l’appareil.De plus, ARBOUR – qui est maintenant juge à la Cour Suprême du Canada – a donné ordre à ses subordonnés, dont faisait partie l’ancien commissaire-adjoint de la Gendarmerie royale du Canada, AlBreau, de mettre fin à leur enquête lorsqu’il devint évident que cette dernière commençait à démontrer que le FPR et ses protecteurs américains étaient impliqués dans la planification de l’attaque contre l’appareil présidentiel. Parmi les preuves recueillies, il y aurait entre autres le fait que le soir de l’attaque, les forces du FPR contrôlaient trois importantes voies d’approche vers l’aéroport international ‘GREGOIRE KAYIBANDA’, et que des mercenaires européens, à l’emploi duFPR et des services de renseignement américains, auraient utilisé des entrepôts loués par une société suisse pour planifier et déclencher les tirs de missiles contre le Mystère-Falcon 50.