Vous allez voir Messieurs Dames, comment que je vais désenvoûter tous ces villages et les hacher menu avec ma grosse hache électronique !
La Directrice du Blog va dire que j’ai pas la tête bien saine et mon co-auteur il va être obligé d’accepter le coup. Je vais vous dire, il me fait chier avec ses histoires qui tiennent debout, moi j’invente l’intertextualité.
Voilà, en me promenant avec des pleins pochons de sel à désenvoûter, voilà ty pas que je tombe sur une femme qui ressemble à un cochon ! Ou à une cochonceté, je veux pas vexer les féministes. D’autant plus que je fais allusion, je fais même illusion au livre de Jacques Lesage de la Haye, « la Guillotine du sexe ».
C’est un peu hard, mais enfin si je vous rencarde vite fait sus l’gaz v’zallez comprendrer ! Faut que je remonte loin dans le temps. Jacques, l’auteur, il raconte dans un bouquin, c’était un blouson doré, c'est-à-dire un richemane, par opposition aux pauvres qui sont des pauv’mane, et des blousons noirs, ça se passe vers 1960 de notre ère !
Et bon, il a braqué des banques, on va pas faire la fine gueule, parce que en plus c’est vrai, hottentique comme dit un nègre africain, qui a malappris le françozen.
Il a rencontré dans un Centre de Détention, un chef qui a autorisé un détenu à élever une truie. Le pionner de ce genre d’élevage intra-muros fut le père Antoine. Il avait appris à lire dans la Bible et il savait que Saint Antoine se déplaçait jamais sans son cochon.
Il fut donc le promoteur de cette activité que les éducateurs du Centre (aujourd’hui « Conseillers d’Insertion »), appelaient « ludique », et les autres continuaient de dire « enfilage » ou « enculage ».
Comme il était proxénète de campagne, il avait l’habitude de l’animalophilie, qu’on appelle « zoophilie » dans les villes de plus de 500 habitants mais qui en ont une grosse, calibre 15 en général.
Ces pieuses lectures lui avaient donné le temps de la réflexion :
- Vains Dieux ! Mais une boune fame (il faisait aussi des fautes d’orthographes à l’oral, ce qui est un exercice très difficile !) faut pas la fende, faut l’utiliser pour l’amour.
Il avait reçu une formation dans les étables du Nord du département de l’Indre. Au début on apprenait avec une vache parce que beaucoup de femmes ressemblent à des bovidés dans l’extrême nord du Berry.
Il avait inventé une méthode très simple : il s’était acheté un tabouret, il baissait son pantalon et…roulez jeunesse ! Il se faisait trois vaches par jour, mais ça ne lui rapportait que du plaisir gratuit et une certaine célébrité dans les bistrots de La Vernelle à Villentrois.
Quand il arrivait au comptoir, tout le monde s’inquiétait de sa santé.
La santé de la vache évidemment :
« -Tu l’as point trop fatiguée, la Julie…oublie pas qu’elle va vêler dans deux mois…tu passeras au tribunal si l’viau il est anormal!... »
Et voilà ce que fit le Marquis Jacques Lesage de la Haye (si ! c’est son titre de noblesse !).
Il mit à la disposition des autres voyous comme lui, non pas son blouson doré, mais sa truie. Et puis d’enfile en aiguille, c'est-à-dire par étapes comme le Tour de France (à l’époque, l’étape contre la montre Brion-La Champenoise était très regardée à la tévé.) Les femmes se jetaient sur les bites de cette agréable contrée, et elles se relevaient ensuite parce que, quoi que vous voulez qu’elles fissent d’autre ? Quand on s’est allongé sur le sol, si on se relève pas, on s’enfonce tout doulcement et puis ça fait comme dans les fonds marins, on se noye !
Or le Marquis avait vute, de ses yeux vute, des femmes qui marchaient à quatre pattes !
Il avait fait son service mirlitaire en Indochine, et c’était la tradition, là-bas. Elles se couchaient d’elles mêmes mais c’était fastoche, puisqu’elles se déplaçaient quasiment ventre à terre, pour repiquer le riz. Alors Jacques prit l’habitude de donner l’ordre suivant :
« -Section à mon Kommandement !...toutes à quatre pattes »…
Ensuite il donnait l’ordre aux zhommes :
« -Section à mon Kommandement ! …sautez dessus et hardiment !... Et le braquemart à la main !...
Les habitants ne se faisaient pas prier et d’ailleurs il n’y avait plus d’églises, et les curetons s’étaient réfugiés dans les haies voisines. C’était en effet un centre de Détention connu pour sa vocation agricole. Les poules picoraient, les pigeons se faisaient pigeonner, les cailles étaient caillues, et les canards canardaient.
Cependant l’entreprise de Jacques prenait beaucoup d’ampleur ! Il y avait la queue au cul des femmes truies. (Quand je pense à mon co-auteur, je n’ai pas honte, mais enfin il va se demander ce que ça fout là, ce proxénète à cochonnes !
D’autant plus qu’il y avait maintenant des files d’attente pour entrer en prison. L’appellation « prison des cochonnes » avait été agréée très officiellement, et ça nous change un peu du style rustique par lequel nous avions commencé.
Pourtant il manquait un petit quelque chose, ça y est j’ai trouvé c’est de la poésie. Jacques leur fit un discours assez bien venu :
« -Cochonne allons voir si la rose… » je me souviens que ça commençait comme ça. Alors la putasserie se développa en toute liberté. Des femmes du monde voulaient s’inscrire pour des « Cours de Cochoncetés ».
Un médecin fut appelé, accompagné d’un huissier pour faire un constat. Ce fut assez rapide. En effet, les riches qui détenaient le pouvoir de torturer les pauvres, furent saisis d’une frénésie sexuelle.
DSK fut en odeur de sainteté, Jeanne d’Arc se fit tringler en dépit de ses vêtements en ferraille et son compagnon, Gilles de Raie émit cette réflexion, un peu anachronique : « -Au début, ça écorche un peu la bitoune, mais au contraire, ça ajoute du plaisir. »
Peu à peu les clients affluèrent et un jeune de Brion assura que « la truie, c’est ce qui ressemblait le plus à la femme ! »
Hélas ! la région, déjà très peu peuplée, manqua de bras pour les travaux agricoles. On préférait se branler à l’intérieur du Centre de Détention et s’envoyer la truie. Le Vieil Antoine avait flairé là une bonne affaire, de façon à rentabiliser son invention.
Il fit payer 10 euros la passe.
Puis il rencontra un instituteur qui était professeur des Ecoles, c’est dire s’il était plus instruit que les autres. Il fit suivre des stages de formation payants et ensuite il créa les promos, puis les cartes de fidélité. Pour 15 euros on avait droit à trois passes la semaine.
Les gros agriculteurs du coin, qui n’étaient pas satisfaits de leur femme légitime, commirent de petits délits pour le plaisir, comme étrangler leur vieux père en maison de retraite ou égorger leur bonne à tout faire.
Pour ces délits mineurs ils étaient condamnés à huit jours de prison ferme, avec possibilité de fréquenter le bordel du père Antoine.
Ils répétaient tous que la truie c’était ce qu’il y avait de mieux question sexe, très au-dessus de la femme.
Je sais que je vais pas avoir bonne réputation chez les féministes, mais c’est une histoire authentique ! C’est Jacques Lesage de la Haye qui la raconte dans un livre. Et je le connais bien, Jacques, il ne ment jamais.
Mais mon co-auteur m’a dénoncé au Kommissaire Naze, le salopard !
Vous savez, c’est pas rien d’écrire avec quelqu’un d’autre, surtout s’il est Kosovar, comme c’est mon cas. Les gens, actuellement, ont un préjugé contre les Kosovars.
Notez, je les comprends. Il a une drôle de tête, mon co-auteur !
Lui, il dit la même chose de moi. Il répète : « Faut pas lui causer, c’est un Aryen !...un Boche ! » Et puis la treue c’est même pas une française. On les fusillera le jour de la Libération.
J’ai beau leur dire qu’on n’est plus en 1945 ! Mais en 2013 ! Y veut pas me croire. D’ailleurs ils entassent dans leurs caves des centaines de kilos de sucre, des nouilles, de l’huile…
Vous n’aurez qu’à considérer que mon intervention est une historiette plaisante pour distraire le lecteur !