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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 10:16

Parmi les commentaires forcément pertinents des multiples et omniprésents spécialistes en vaticanerie, ces dernières heures, une opinion semblait poindre quant au caractère bien peu progressiste du nouveau pape.
On est tout de même en droit de se demander ce que ce qualificatif vient faire dans ce bazar pontifical, au vu de la longue histoire de cette Eglise catholique qui s’est précisément toujours dressée contre toute forme de progrès, dans bien des domaines.
Comment peut-on raisonnablement espérer une ouverture d’esprit ayant quelque rapport avec le progrès de la part d’une institution qui a attendu l’année 2002, à travers un message du pape d’alors adressé à l’Académie pontificale des sciences, pour prétendre que la théorie de la rotondité de la Terre était compatible avec la foi chrétienne ? Comme le disait le prêtre jésuite George Coyne, un « progressiste » : « Chaque fois qu’une avancée de la science contredit notre dogme, nous adaptons de bon cœur ce dernier. Quoique parfois avec un peu de retard. »
Le « progressisme » de l’Eglise catholique, c’est cela : admettre, avec des siècles ou des décennies de retard, des évidences ou des pratiques communément partagées par des millions d’individus étrangers à son obscurantisme.
Comment espérer voir aujourd’hui un pape tolérer, par exemple, l’usage du préservatif alors que pour lui la Terre n’est ronde que depuis onze ans ? Laissons-lui le temps de s’en remettre, et n’exigeons pas de sa part des décisions hâtives. Sachons attendre la venue d’un pape qu’on dira « progressiste », ce qui se traduit en langage correct par « moins rétrograde ». En 2754 ?

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