Parce qu’en démocratie l’exercice du pouvoir, théoriquement tendu vers l’intérêt général, n’est jamais totalement déconnecté des intérêts particuliers, on comprend mieux pourquoi, dans le cadre de la loi portant statut de l’élu adoptée, ce 19 mars, à l’unanimité du Parlement, les soi-disant représentants du peuple se sont, au passage, octroyé un privilège supplémentaire.
Actuellement, un élu battu à sa propre réélection perçoit une indemnité dite de « fin de mandat » pendant six mois après avoir quitté son poste. Cette indemnité sera, désormais, multipliée par deux ! Les Français apprécieront que leurs députés, sénateurs, élus locaux se desserrent la ceinture, pendant que plus de 10 % de leurs électeurs sont frappés par le chômage, et que ceux qui travaillent ou, pour les plus téméraires d’entre eux, entreprennent, sont perclus de charges diverses, d’impôts confiscatoires et de cotisations écrasantes.