Depuis le début de l’accident de Fukushima, des millions de litres d’eau ont été utilisées pour refroidir les réacteurs en fusion. Retenu dans les sous-sols de la centrale accidentée ou stocké tant bien que mal dans le millier de cuves installées sur le site, ce liquide contaminée est devenu un casse-tête ingérable.
Le 20 août, il a été annoncé qu’un réservoir cylindrique avait lentement laissé s’échapper 300 tonnes d’eau hautement radioactive. Pour la première fois depuis près de deux ans, ce problème a fait l’objet d’un classement sur l’échelle INES, barème qui évalue la gravité des accidents nucléaires ; il a été évalué au niveau 3 ("incident grave") sur 7 (voir ici la signification des différents niveaux).
De concert avec le gouvernement japonais, Tepco, l’exploitant de la centrale accidentée de Fukushima a promis des "mesures d’urgence radicales" pour venir à bout du grave problème d’eau contaminée. Tepco a également dû faire profil bas, reconnaissant n’avoir pas conservé de trace des inspections effectuées sur les réservoirs. Son vice-président a même lancé un appel à la communauté internationale. Mais quel crédit apporter à une firme qui, depuis des années, multiplie les mensonges ?