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11 août 2018 6 11 /08 /août /2018 10:32

Il y a des ratés dans la « ville verte », cette capitale d’un futur écolo dont le maire de Paris se prétend la pionnière. Plus de Vélib’, et des Autolib’ bientôt bonnes pour la ferraille. Pourtant, ce ne sont pas les idées qui lui manquent, à Notre-Drame de Paris. Après les passages piétons aux couleurs de l’arc-en-ciel, elle a décidé de multiplier ses pissotières à compost. Un nouvel « uritrottoir » vient ainsi d’être installé sur l’île Saint-Louis. Très élégante, la pissotière : une belle jardinière rouge où les messieurs font pipi sur de la paille pour nourrir le romarin, le thym ou la lavande qu’on y a plantés. Soit dit en passant, vous faites bien ce que vous voulez, mais personnellement, je n’en cueillerais pas pour ma cuisine ou parfumer le linge de mes armoires…

Question : la pissotière ne disposant d’aucun paravent et les messieurs étant, de ce fait, contraints de déballer leur attribut viril sous le nez des promeneurs ne risquent-ils pas une amende pour violence sexuelle ? À voir avec Marlène Schiappa avant de se soulager.

Enfin, un malheur n’arrivant jamais seul, voilà que l’ennemi notoire de madame Hidalgo – j’ai nommé l’incontournable Marcel Campion, l’affreux de ses cauchemars dont elle s’était enfin débarrassée – lui revient par la bande. Et la bande à Macron, qui plus est. Sorti des Champs-Élysées et de la Concorde, Campion revient par les Tuileries. Géographiquement parlant, c’est juste un pas en arrière. Politiquement, c’est beaucoup plus : la mairie contre le palais.

On vient, en effet, d’apprendre que le marché de Noël de Marcel Campion, ou plutôt la foire à la saucisse qui en tient lieu, s’installerait l’hiver prochain dans le jardin des Tuileries… lequel jardin dépend du Louvre, qui dépend du ministère de la Culture… et dépend donc du gouvernement.

 

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11 août 2018 6 11 /08 /août /2018 10:24

Trop occupés par l’affaire Benalla, les médias sont passés rapidement sur la fermeture de l’usine d’hydroliennes à Cherbourg, qui mérite cependant que l’on s’y arrête.

On sait qu’après nous avoir culpabilisés avec le réchauffement anthropique de la planète – que des centaines de scientifiques de haut vol tiennent pour absurde sans pouvoir l’exprimer dans la presse -, les responsables européens sont à la recherche d’énergies non polluantes, et surtout renouvelables – concept qui, au passage, n’a jamais reçu de définition claire. Le but affiché étant de « protéger la planète » au moins pour le millénaire à venir.

Servie par l’amplitude exceptionnelle des marées sur sa façade ouest, la France inaugura, il y a un demi-siècle, l’usine marémotrice de la Rance, dont la déclinaison par des turbines immergées ouvrait une voie vers une énergie constante, prévisible, discrète et pratiquement dépourvue d’effets secondaires fâcheux.

Mais c’était trop beau pour nos gouvernants ! Peut-être parce que ça ne gâche pas assez les paysages… Que ça a le mauvais goût de fonctionner quand il n’y a pas, comme maintenant, la moindre brise… Que ça ne permet pas d’arroser les paysans et les maires des communes rurales avec l’argent du contribuable… Ou alors les entreprises danoises, allemandes ou chinoises d’éoliennes industrielles…

Alors Naval Energies – filiale d’une société détenue à 60 % par l’État – arrête ses investissements dans l’usine inaugurée en grande pompe il y a deux mois ! Il paraît que « le décalage entre l’offre technologique et la demande du marché ne permet pas à l’industrie de financer seule les développements des marchés de production d’électricité ». On investit pour les siècles à venir, mais on voudrait que ça crache des bénéfices dans le premier exercice ! Le président de la région Normandie, Hervé Morin, résume : « On a totalement raté le solaire, on a décidé de l’éolien en mer il y a dix ans, on n’a toujours rien vu venir, et là, on avait une chance liée à notre géographie et, une fois de plus, la France renonce à porter l’émergence d’une filière industrielle. »

C’est un peu vite dit, parce que pour l’éolien, on va voir venir, et il n’y aura pas besoin de jumelles : Le Tréport, Noirmoutier, Fécamp et quelques autres sites pourront bientôt voir leurs horizons s’agrémenter de gracieux moulins à vent. Les plages du Débarquement elles-mêmes ne seront pas épargnées ! C’est Macron himself qui l’a récemment annoncé en Bretagne, accompagné d’un Hulot qui – plus inutile que jamais – regardait ses pompes.

C’est moche, c’est ruineux, ça ne fonctionne pas quand on en a le plus besoin, ça sert les intérêts étrangers. En résumé, les éoliennes sont… une bonne image du gouvernement.

 

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11 août 2018 6 11 /08 /août /2018 10:21
L'Organisation de lutte contre le racisme anti-blanc porte plainte contre le ministre de la Culture pour avoir apporté son soutien à la présidente de France Télévisions qui estimait trop nombreux les «hommes blancs de plus de 50 ans» dans les médias.

Le soutien affiché par la ministre de la Culture Françoise Nyssen à Delphine Ernotte, qui, prenant la tête de France Télévisions en 2015, avait jugé trop nombreux les «hommes blancs de plus de 50 ans» à la télévision française, ne plaît visiblement pas à tout le monde.

L'Organisation de lutte contre le racisme anti-blanc (OLRA) a annoncé ce 3 juillet avoir confié l'affaire à l'avocat Gilles-William Goldnadel pour le dépôt d'une plainte devant les tribunaux. Accusant dans un communiqué Françoise Nyssen d'avoir prononcé l'expression de «mâle blanc», l'association dénonce un principe d'exclusion «raciste et sexiste». L'organisation déclare : «Parce que nous ne saurions tolérer l'emploi de l'expression "femelles noires" par un Ministre de la République, le terme "mâles blancs" doit être également et aussi fermement condamné.»

Contacté par RT France, l'avocat Gilles-William Goldnadel a commenté : «Quel est le principe qui ferait que seuls les Blancs n'auraient pas le droit de se défendre contre les discriminations ? Poser la question, c'est y répondre : dans le creux de cette interrogation se niche un racisme anti-blanc d'autant plus insidieux qu'il est interdit de l'évoquer. En vérité, dès qu'il s'agit des Blancs, tout est permis, y compris la discrimination et la ségrégation.»

 

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11 août 2018 6 11 /08 /août /2018 10:14

En moins de douze heures, les géants de l’Internet ont supprimé tous les comptes du groupe Infowars et du journaliste Alex Jones, favorable au président Donald Trump.

Cette purge, qui fait suite à une audition de la Commission de la chambre des Représentants pour la Justice sur la censure d’Internet, a été coordonnée par Apple, Facebook, Google, Spotify et YouTube (mais pas Twitter).

Toutes les vidéos d’Alex Jones ont été supprimées de la toile.

Cette décision a été prise au nom de l’idéologie puritaine qui affirme la responsabilité de chacun de s’opposer aux discours déviants. Elle contredit la conception états-unienne de la liberté totale d’expression, exprimée par le 1er amendement de la Constitution.

Des sociétés privées liées au Parti démocrate viennent de mettre fin à un principe fondateur des États-Unis, ainsi que certains l'avaient anticipé il y a deux ans (Lire « Les États-Unis vont-ils se réformer ou se déchirer ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 25 octobre 2016.

 

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11 août 2018 6 11 /08 /août /2018 10:10

Sous prétexte de « traditions », le Ministère de la transition écologique et solidaire veut, comme les années précédentes, autoriser diverses pratiques cruelles de piégeage de centaines de milliers d’oiseaux. En plus d’être cruels, certains de ces pièges sont non-sélectifs.

 

Ces chasses sont dites « traditionnelles » car elles dérogent aux directives européennes. Elles datent d’une période où les populations rurales avaient besoin de se nourrir de protéines animales à bon compte. Ce n’est plus justifié aujourd’hui. D’autant que le piégeage est difficilement contrôlable, et les pratiques cruelles :

Difficilement contrôlable : lorsque la police de la nature arrive sur place, si jamais elle arrive, il est souvent trop tard. Et quand bien même, lorsqu’un pinson ou un chardonneret est pris et que le garde arrive, le piégeur a beau jeu de dire qu’il allait le relâcher.

Cruel : lors des opérations de contrôle qu’elles conduisent elles-mêmes, les associations ont souvent trouvé des oiseaux blessés voire même morts dans les pièges. Au stress s’ajoutent les heurts physiques du grillage, la souffrance des oiseaux collés par les pattes, par les plumes des ailes, par la queue ou par le corps, et lorsqu’ils sont décollés, aux stress des manipulations, à la violence des collets…

 

Bien entendu, il s’agit d’une pratique non sélective puisque n’importe quel oiseau autre que les grives et merles noirs peut se retrouver englués, ce qui a conduit en 2004 la Cour de justice de l’Union Européenne à condamner l’Espagne qui autorisait une pratique similaire. Malgré l’obligation de relâcher les spécimens d’espèces non ciblées, ceux-ci ont peu de chances de survivre, surtout les petits passereaux (mésanges, rouges-gorges, etc.) : articulations démises en se débattant et mutilations, plumes arrachées par la glu, intoxication due aux solvants chimiques utilisés pour décoller les oiseaux (« traditionnellement » cela se faisait avec de la cendre). Alors que les chasseurs déclarent avoir capturé 42 319 oiseaux la saison 2017-2018, chiffre relativement stable depuis quelques années, les arrêtés soumis à consultation autorisent le piégeage de 78 000 grives ou merles noirs pour la saison 2018-2019 ! Les chasseurs n’étant pas soumis à l’obligation de relâcher les appelants en fin de saison, ce quota s’ajoute à l’important prélèvement de ces espèces par tir au fusil (plus de 2,5 millions de grives de merles noirs en France d’après l’enquête nationale sur la saison 2013-2014[4]).

 

Nous invitons les plus courageux à déposer sur le site de la consultation avant le 14/08

http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=1855   

 

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11 août 2018 6 11 /08 /août /2018 10:06

Dimanche dernier, le général syrien Aziz Esber a été assassiné dans la ville de Masyaf, dans le centre de la Syrie. Son véhicule a explosé, le tuant sur le coup, ainsi que son chauffeur. L’attentat a aussitôt été revendiqué par le groupe islamiste Tahrir al-Cham, nouveau nom d’Al-Nosra, c’est-à-dire d’Al-Qaïda. Personne ne croit à cette revendication. Le général était un homme très protégé et les islamistes sont bien incapables de monter des attentats aussi sophistiqués. Pour eux, seuls les kamikazes tiennent lieu de stratégie.

Les Syriens et les Iraniens ont immédiatement accusé le Mossad israélien. Ceci n’a rien d’absurde, car le général Esber, avant d’être un militaire, était un scientifique. Physicien de formation (il aurait, notamment, étudié en France), il était un membre important du Centre d’études et de recherches scientifiques (CERS). Cette entité est notamment chargée du programme de missiles sophistiqués pouvant permettre à l’armée syrienne de frapper un objectif à plusieurs centaines de kilomètres de distance.

Très lié aux Iraniens, Esber était depuis longtemps dans le viseur des Israéliens. Ces derniers ont naturellement refusé de commenter l’assassinat, mais le ministre de l’Information a tout de même déclaré, à propos d’Esber : « Je suis absolument ravi qu’il ne soit plus de ce monde. »

C’est le très sérieux New York Times qui a relancé le dossier en affirmant que c’est bien le Mossad qui a procédé à l’opération : « Aziz Esber était l’un des plus importants experts syriens en fusées, responsable de la mise en place d’un arsenal de missiles guidés qui étaient capables d’atteindre avec une précision extrême des villes israéliennes situées à des centaines de kilomètres. » Le journal ajoute que c’est le quatrième scientifique assassiné au Proche-Orient par le Mossad depuis quatre ans.

 

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11 août 2018 6 11 /08 /août /2018 10:02
L’ancien ambassadeur britannique en Syrie (2003-2006), Peter Ford, a réagi à une déclaration du gouvernement britannique concernant l’évacuation « exceptionnelle » par Israël de cette invention des services de renseignement américain et britannique, les Casques Blancs :

« La déclaration du gouvernement contient deux mensonges éhontés.

Les Casques Blancs n’ont certainement pas aidé toutes les parties dans ce conflit. Depuis le début, ils ont seulement opéré dans des zones tenues par les rebelles. Les zones contrôlées par le gouvernement ont pour leur part la véritable Défense Civile syrienne et le Croissant Rouge syrien. C’est vraiment un bobard énorme de la part du gouvernement. Il va sans dire que les médias dominants occidentaux ne le relèveront pas.

Deuxièmement, les Casques Blancs ne sont pas des bénévoles. Ils occupent des postes pour lesquels ils sont grassement rémunérés, par les gouvernements occidentaux. Ils ont un service de presse fort de 150 personnes, plus important que celui de l’ensemble du service d’ambulances du Royaume-Uni. Leur prétention d’avoir sauvé plus de 115 000 vies n’a jamais été vérifiée. La colocation de leurs bureaux avec les centres d’opérations jihadistes a été largement documentée.

Apparemment, le gouvernement britannique ment parce qu’il est nerveux et craint d’être accusé d’avoir importé dans ce pays des dizaines de migrants dangereux qui ont souvent été associés à des extrémistes (les réseaux sociaux regorgent de vidéos auto-propagées de leurs méfaits, où on les voit notamment participer à des décapitations, brandir des drapeaux de Daech et d’Al-Qaïda, etc.), et souhaite couvrir leurs crimes et les blanchir.

L’exfiltration dramatique des Casques Blancs laisse de nombreuses questions sans réponse :

1. Pourquoi a-t-on jugé nécessaire d’évacuer ce groupe particulier dans le sud alors que d’autres groupes de Casques Blancs ont tout simplement pris le bus pour le nord de la Syrie lorsque les opérations militaires se sont terminées à Alep, dans la Ghouta orientale et ailleurs, et qu’un exode similaire en bus a été organisé pour les rebelles à Deraa ?

2. Pourquoi les Casques Blancs devraient-ils être considérés comme plus menacés que les combattants, dont beaucoup se sont « réconciliés » ou ont été relocalisés par autobus ? Dans la démonologie du gouvernement, les Casques Blancs ne sont pas considérés comme étant pires que les autres djihadistes.

3. Le gouvernement britannique craindrait-il que ce groupe particulier soit capturé et interrogé, révélant peut-être la vérité sur les incidents présumés d’usage d’armes chimiques ?

4. Seront-ils maintenant imposés aux provinces du Royaume-Uni qui luttent déjà pour absorber les migrants, ou iront-ils dans des endroits huppés comme Esher et Carshalton ?

5. Les maires locaux seront-ils informés des antécédents de ces fugitifs ? Recevront-ils des ressources supplémentaires pour les accueillir et faire face aux besoins de sécurité qui en résulteront ? Il faut garder à l’esprit que Raed Saleh, le leader des Casques blancs, s’est vu refuser un visa pour les États-Unis en 2016. »

 
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4 août 2018 6 04 /08 /août /2018 10:22

Michèle Marchand, dite Mimi, est la seule, parmi les trois principales agences spécialisées dans le « beautiful people », par le truchement de sa société Bestimage, à avoir la mainmise sur la gestion des photos du couple présidentiel. Ce pourquoi Benalla multi-tâches veille au grain.

Le Monde, en 2014, brossait de la désormais septuagénaire Mimi Marchand un portrait édifiant. « Elle parle comme un scénario de Michel Audiard avec une voix éraillée, une gouaille de mec des bas-fonds » ; une adepte « des formules désopilantes, “Je m’en bats les c…” étant la plus banale ». Passée de « reine des paparazzis à l’amie de Brigitte Macron » (elle le dit elle-même en avril 2018), c’est depuis 2016, par l’entremise de Xavier Niel, patron du Monde, qu’elle se retrouve une proche parmi les proches du couple Macron.

Une reine, donc. Une ex-reine de la nuit, aussi, « la Mata Hari des paparazzis » aux mille vies. Ex-gérante de boîtes de nuit comme « Les Mémories", réservées aux lesbiennes, copine avec l’ex-patronne de la PJ qu’elle a connue à la mondaine, forte d’un « réseau exceptionnel et varié, fait de show-biz et de politique, de grands bandits et de grands flics, de concierge d’hôtels, de garçons de bar et de filles diverses », lit-on dans Le Monde, son parcours ressemble à celui de la fameuse Régine (Choukroun), dont elle est l’amie. Aussi, à cinquante ans, le temps étant venu de se recycler, dotée d’un épais et fleuri carnet d’adresses, s’est-elle lancée dans la presse people. « Très futée et très redoutable », copine des flics comme des voyous, elle n’a pas son pareil pour mener ses affaires. La rémunération de ses indics ? En espèces fort sonnantes et trébuchantes, ce qui lui vaudra d’être convoquée par le pôle financier…

Cette dame, anciennement mariée à un braqueur et, depuis 2015, à un commandant de police à la retraite gérant de Chouet’press, raison sociale de Bestimage, avait donc tout pour plaire au Président et à Madame. Elle, en tout cas, ne tarit pas d’éloges : « Brigitte est formidable. Lui aussi est incroyable. Ce sont des gens tellement intègres et vrais. » 

Qui a parlé de « copinage malsain » ?

 

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4 août 2018 6 04 /08 /août /2018 09:52

Quand un rappeur rencontre un autre rappeur, qu’est-ce qu’ils se racontent ? Des histoires de… rien du tout. Ils se tapent dessus. A l'aéroport d’Orly, une bataille rangée a eu lieu entre Booba assisté de ses sbires et un certain Kaaris et sa bande, tous deux rappeurs très remontés contre la haine, le racisme et toutes ces violences qui rongent notre société.

Alors que l’origine de l’antagonisme laisse indifférente l’intégralité des témoins de la scène, France Info prend la peine d’aller faire une enquête dans l’univers « rappeur » pour en exposer le contenu. Le douloureux problème se résume ainsi : « Booba reproche au rappeur de Sevran de ne pas l’avoir soutenu, lors de son clash avec La Fouine en 2013. » Bigre ! Déjà en conflit avec un autre collègue de bureau en 2013, Booba serait l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu La Fouine et n’a pas bronché. Pas tiré un seul coup de feu alors que la bête était à sa portée. Dans la jungle, terrible jungle, la fouine bouge encore, et par la faute de l’impertinent d’Orly, l’empêcheur de décoller en rond. Merci France Info pour cet exposé de fond sans lequel nous ne saurions rien de la poésie qui habite ces deux animateurs de salle d’attente.

Dans un autre papier consacré à cet intermède, France Info s’enfonce dans l’épais brouillard qui entoure les raisons du conflit et parle d’un contentieux Booba vs Rohff (?). Une agression commise dans une boutique de vêtements pour laquelle il aurait été condamné à cinq ans de prison. Jugement en appel qui serait, lui aussi, à verser au lourd dossier du Kaaris. Le sujet est épuisant.

Après fermeture du hall 1, les Booba, Kaaris et une douzaine d’autres personnes ont été interpellées et auditionnées (sans boîte à rythmes). Les passagers en partance pour des pays lointains se sont promis de ne jamais revenir.

 

Mais qui sont-ils, ces deux lascars ?

Kaaris, Okou Armand Gnakouri de son vrai nom, est un immigré ivoirien ayant grandi à Sevran. Son titre de gloire musical ? La chanson « Kalash ». Qui, à l’en croire, « a traumatisé les gens, a traumatisé le rap français, a traumatisé la street, a traumatisé tout le monde ». De fait, elle a surtout traumatisé ceux qui l’ont entendue, parce que, dans le genre « ennemi public », c’était du Vivaldi. Quant au clip éponyme, façon sketch des « Inconnus » : « New York, Los Angeles, Boston ou Sarcelles, c’est le même destin », il semble avoir été tourné après un pari idiot suite à une soirée trop arrosée : entre armes automatiques en plastoc, filles aux seins en plastique et Ferrari d’un rose bonbon du plus bel effet, Kaaris y partage la vedette avec un certain… Booba.

De son côté, le pedigree de Booba n’est pas non plus au top de la « street credibility ». Son père est un mannequin sénégalais et sa mère, d’origine belge, exerce la profession de greffière (!). Il grandit à Meudon-la-Forêt ; c’est-à-dire assez loin des Minguettes, et encore plus de Harlem. Il prétend être de « confession musulmane » pour faire taire les rumeurs qui le donnent pour « juif ». Pour mettre tout le monde d’accord, en 1997, il braque un chauffeur de taxi qui, pourtant, n’y était pour rien. Ce qui lui vaut quelques mois de prison. Au trou, il se fait alors appeler le « Duc ». Normal, c’est un poète.

Entre Kaaris et Booba, il y a encore d’autres points communs. Toujours inspirés des USA, là où les rappeurs gagnent plus d’argent en vendant des fringues que des disques, Booba lance sa propre marque, Unküt, tandis que Kaaris crée la sienne, Jeune Riche.

Tout un programme.

 
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4 août 2018 6 04 /08 /août /2018 09:38
Les infirmières et infirmiers du CHU de Grenoble font part de leur désespoir dans une lettre ouverte à destination de leur direction mais également de la France entière et des autorités. La voici :

 

« Lettre à la direction du CHU de Grenoble Alpes concernant la situation catastrophique en gériatrie » (Soins de Longue Durée et EHPAD)

 

Ceci est un cri d’alarme, un cri de désespoir, car nous n’avons plus le temps. Nous n’avons plus le temps de soigner ni de prendre soin, nous n’avons plus le temps d’exercer notre métier. En tant que soignants, nous sommes en première ligne. Nous subissons nous-mêmes et voyons les patients subir les conséquences délétères de la politique du chiffre qui est menée partout au CHU. L’EHPAD et le SLD sont des lieux de vie, les gens qui y vivent y subissent au quotidien, et ce jusqu’à leur mort, les conséquences de cette politique gestionnaire.

Régulièrement, mes collègues se retrouvent seul infirmier ou infirmière pour 40 résidents. Avez-vous une idée de ce que cela signifie de travailler dans ces conditions ? À l’aide d’un calcul simple on se rend compte que, sur un service de 7h30, une fois retirées les 30 minutes de transmissions orales, il ne reste à l’ infirmier que 10,5 minutes par patient.

Mais ces 10,5 minutes ne sont même pas du temps de présence consacré à chaque patient, car il faut déduire le temps que l’infirmier passe à : vérifier les prescriptions, piler les médicaments si nécessaire (environ 1/4 des patients), valider les actes dans le logiciel, faire les transmissions avec le médecin, préparer les perfusions, faire les transmissions écrites, gérer les imprévus, répondre au téléphone et aux familles, ranger la pharmacie, etc.

La situation des aides-soignants ou soignantes n’est pas plus enviable, d’autant plus que si l’infirmier n’a que peu de temps pour réaliser les soins qui lui sont propres alors il (ou elle) n’en n’aura pas pour réaliser les soins d’hygiène et de confort avec les aides-soignants.

Les conséquences de ce manque de temps sur les patients ? De la douleur et de la souffrance provoquées par des gestes trop rapides des soignants, une douche par semaine au mieux, des pansements non renouvelés à temps, des escarres qui se développent par manque de temps avec les patients pour les mobiliser, des résidents réveillés très tôt pour pouvoir finir les tours de soin, au détriment de leur santé et de leur confort, des pertes d’autonomie accélérées par manque de temps pour les accompagner dans les gestes de la vie quotidienne, gestes qu’on fait à leur place pour gagner du temps. Pour aller toujours plus vite, on les rend grabataires. Même d’un point de vue purement comptable cela n’a pas de sens : une fois grabataires, ces patients nécessitent encore plus de temps et de moyens.

Si on ne se fie qu’aux plannings, si on ne se fie qu’aux actes de soin dont la case « validé » a bien été cochée, alors on pourrait penser (le pensez-vous d’ailleurs?) que tout va pour le mieux puisque « le travail est fait ». Alors oui, les cases, sont bien cochées, les médicaments sont donnés, les corps sont lavés mais à quel prix ? Au prix d’une maltraitance institutionnalisée qui est dirigée bien évidement contre les patients mais également contre les soignants qui se voient, malgré eux, collabos de cette politique du chiffre…

 

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