Les médias ne font que parler du faible taux de chômage et d’une brillante situation économique, bancaire et boursière aux États-Unis, mais 51 millions de ménages américains sont en très grande difficulté. 43 % ont un niveau de vie inférieur à celui des classes moyennes ; 16 millions des ménages sont pauvres et 35 millions sont classifiés « Alice », c’est-à-dire ayant peu d’actifs et de revenus, même s’ils ont un emploi.
En fait, 50 millions d’Américains vivent dans la pauvreté. 95 millions d’Américains aptes au travail ne font pas partie de la population active. Le chiffre officiel du chômage est de 4 %, mais le chiffre réel est plus proche des 20 %.
66 % des Américains gagnent moins de 20 dollars de l’heure. Seule une petite minorité a bénéficié de l’expansion de crédit et de l’impression monétaire.
Dès l’université, les étudiants ont une dette moyenne de 35.000 dollars pour couvrir leurs frais de scolarité. Près de 50 % des Américains éprouvent des difficultés financières. Les défauts de paiement sur les cartes de crédit pour les petites banques sont plus élevés que pendant la crise de 2008. On retrouve, aux États-Unis, le drame des conséquences du libre-échange mondialiste qui a vu dans les pays développés le pouvoir d’achat des citoyens stagner depuis un quart de siècle tandis que l’essentiel des gains de la croissance était capté par 1 % de la population (qui possède 22 % des revenus et 35 % du patrimoine des ménages aux États-Unis).
L’économiste Branko Milanović, de la Banque mondiale, a mis en évidence ce phénomène avec son fameux graphique de « la courbe de l’éléphant » : les 1 % les plus riches sont encore plus riches, la classe populaire des vieux pays riches a stagné tandis que les classes moyennes indiennes et chinoises se sont enrichies et que la pauvreté a reculé dans le monde.