Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 10:00
Les bons élèves… (extrait des « Fourmis » de Boris Vian)

Il s’agit des bons élèves de l’Ecole des fliques… Orthographiés ainsi, les fliques ont la queue pendante en plein milieu du mot ! Boris Vian a toujours été un homme libre et ça lui a coûté cher. En attendant, voyons ce qu’on apprend dans cette école : « L’Anatomie contribuable », voilà pour la théorie. Et maintenant on passe aux travaux pratiques. Laissons les deux apprentis fliques s’exprimer à propos de leur formation :

« -…ils m’ont donné une vioque d’essai qui avait au moins soixante-dix piges, et dure comme un cheval, la garce ! dit Lune.

Et Paton, son collègue, se hisse à des réflexions plus générales :

-…je sais pourquoi, ils n’en trouvent plus assez dans les quartiers pauvres, alors ils nous en donnent qui viennent d’endroits mieux nourris… »

On apprend donc à frapper une vieille, (qualifiée de vioque et insultée par le mot « garce »).

On peut rapprocher ce détail à la fameuse « foire aux vieux » décrite dans l’Arrache-Cœur. Et la pitié pour les pauvres s’exprime également dans l’Arrache Cœur, avec les apprentis.

Simples exercices d’application ? En 2015, qui oserait encore parler des policiers en ces termes ? Avec cette violence verbale ? En fait, les fliques de 1947 n’ont pas d’autre utilité que de se défouler sur les civils ? Comme en 2015. C’est une attitude chez Boris Vian, et pas seulement dans ses livres (« l’Ecume des Jours » comporte un « tue fliques »). Car Boris Vian lui-même n’avait-il pas mis au point un système qui permettait, dans les embouteillages, de déposer une merde sous le nez des policiers chargés de la circulation ?

Mais continuons la lecture :

-« c’est la même chose dit Arrelent,… ceux de l’Assistance, on ne peut plus en avoir. Ca c’est des gosses de fourrière, alors on ne peut pas savoir. Tu tombes sur un bon ou tu tombes sur un mauvais. C’est la chance. Ceux qui étaient bien nourris, ils sont difficiles à amocher vite. Ils ont des peaux dures.

(Arrelent et Poland sont décrits comme les flics les plus arriérés de l’Ecole… Il s’agit de Marcel Arland et de Jean Paulhan qui ont voté au jury du Prix de la Pléïade, pour l’abbé Grosjean contre Boris Vian… Vengeance littéraire de Vian, qui avait le soutien de Jean-Paul Sartre et de Raymond Queneau… ?)

Toutefois l’essentiel n’est pas dans ce règlement de compte personnel. Boris Vian est revenu souvent sur le problème de la pauvreté. Dans l’Ecume des Jours, on a ainsi des enfants en vitrine, dont la provenance est la même : l’Assistance publique. Et puis lors de l’enterrement de Chloé, il existe des « enterrements pauvres », très règlementés. Boris Vian pratique volontiers l’humour noir. On le voit dans ces textes, je vous laisse relever les mots.

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 09:53

L’information a été diffusée par L’Opinion : François Hollande aurait qualifié son ministre Najat Vallaud-Belkacem de « pimprenelle » dans le cadre d’un échange privé. Cette nouvelle est assez amusante, surtout quand on sait que la pimprenelle est une herbe aromatique à fleurs rouges ; et que dans l’argot, ce mot désigne « une fille niaise et sotte ». En somme, rien qui correspond à notre ministre…

L’on peut prêter un autre sens à ce terme. Pour nos aînés qui ont grandi dans la France des années 60 et 70, Pimprenelle est l’héroïne de Bonne Nuit les Petits, un dessin animé dans lequel elle et son frère Nicolas attendent chaque soir Gros Nounours qui leur raconte des histoires avant de s’en aller sur un nuage au son de la flûte du marchand de sable.

À défaut de flûte, l’épigone de Jules Ferry excelle dans l’art de jouer du pipeau, comme le confirme un ministre en off (toujours selon L’Opinion) : celui-ci aurait confié que sa jeune collègue a réussi une « opération anesthésie » en attirant l’attention des parents et des professeurs sur des sujets comme le retour de la dictée ou la lecture à voix haute, pour masquer les controverses qui entourent sa redoutée réforme, notamment l’abandon des langues anciennes ou les coupures dans le programme d’histoire. Une opération qui a « fonctionné à plein », ce dont le résident de l’Élysée serait très fier.

Au-delà de l’humour tout hollandien de notre Président, cette histoire amusante démontre que loin de l’Olybrius que les sarkolâtres voient en lui, cet homme sait parfaitement ce qu’il fait et qu’il est à même de faire preuve d’un cynisme politique digne de Machiavel. L’expression de « sans-dents » en était une illustration marquante. Il le confirme aujourd’hui en nous montrant encore une fois que, loin d’être le président-pépère imaginé par certains, il est un marchand de sable qui endort le peuple au son de son pipeau, avec l’aide de son sinistre cortège d’hypnotiseurs, dont son ministre-anesthésiste.

Source

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 09:47

L’expérience grecque est un cas d’école. Les États-Unis, qui ont imposé leur politique à la fois à Bruxelles, à Berlin et à Athènes, ont pu y tester la manière de paralyser une opposition populaire massive par l’emploi de la « double pensée ». Il reste maintenant à propager le sentiment d’impuissance obtenu dans le reste de l’Europe pour rendre possible le rattachement de la zone euro à la zone dollar dans un unique grand marché transatlantique.

En dépit des sondages qui le plaçaient au coude à coude avec Nouvelle Démocratie, Aléxis Tsípras a remporté les deuxièmes législatives avec 35,46 % des voix, contre 28,10 % à ce dernier parti. Il a ensuite choisi de reconduire l’ancienne majorité gouvernementale en faisant alliance avec le parti des Grecs Indépendants de droite souverainiste. Pour certains observateurs, tel que Romaric Godin, « Les Grecs savent récompenser celui qui s’est battu, fût-il vaincu au final » [1]. Pour lui, « cet esprit de combat » aurait rendu la dignité au peuple grec.

Il faut d’abord remarquer que le soutien est loin d’être massif si l’on tient compte du niveau de 45 % d’abstentions, c’est à dire 10 points de plus que pour les élections de janvier. Si l’on ajoute les bulletins blancs ou nuls (2,5 % des suffrages contre 0,5 % en janvier), c’est près de la moitié des électeurs qui ont manifesté leur désaveu de la politique du gouvernement. L’abstention, le vote blanc, ainsi que l’incapacité des dissidents de Syriza, l’Unité Populaire, de constituer une force politique reconnue par les électeurs indiquent une défiance par rapport à l’ensemble de la classe politique et surtout l’existence d’un sentiment d’impuissance. Pourquoi aller voter puisque cela ne sert à rien. La totale soumission de Tsípras au diktat des créanciers, après avoir organisé un référendum qui s’était massivement opposé à un tel abandon, a détruit tout désir de résistance. La victoire de la droite aurait constitué une défaite, mais la lutte contre les réformes aurait pu continuer par d’autres moyens, celle de Tsípras plonge au contraire les populations dans l’anéantissement, car elles n’ont plus les mots pour pouvoir se battre. Elles sont placées hors langage, dans l’indifférenciation de l’image. La défaite devient « victoire » et la collaboration se nomme « résistance ». Le renversement opéré au niveau du langage va de pair avec un renversement formel dans l’action politique. La « Troïka » n’est plus l’adversaire du gouvernement grec, mais devient son alliée dans sa « lutte contre l’oligarchie et la fraude fiscale ». Les réformes entreprises par le gouvernement grec seraient plus efficientes grâce à l’aide des institutions européennes qui deviennent ainsi des instruments privilégiés de lutte contre le capital financier.

Cependant, malgré son caractère paradoxal, la majorité obtenue par Syriza, sa victoire relative devant les urnes, indique bien quelque chose de réel : la primauté actuelle de l’image sur les faits.

​Lire l'article

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 09:42
Alain AURENCHE en concert

Alain AURENCHE sera en concert

le samedi 24 octobre à 17 H 30

à la librairie Publico

145 rue Amelot 75011 PARIS

(métro République, Filles du Calvaire ou Oberkampf)

Fidèle à ses idées, AURENCHE chantera en toute liberté

dans la librairie de ses amis libertaires.

Un artiste et un lieu à ne pas manquer,

sous aucun prétexte!

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 09:40

Du domestique ou du maître, qui est le patron ? Vaste question, vieille d’avant Molière et son Scapin, de Guitry et son Désiré. Car le bougre en gilet rayé sait tout et n’ignore rien des petits secrets conjugaux inavouables aux affaires de plus haute importance. Homme de l’ombre par excellence, il est dans l’ombre des grands de par sa simple fonction.

Comme nous ne sommes plus au temps des valets en livrée et des cochers de calèches, place aux simples chauffeurs… Car derrière les vitres teintées des limousines de la République, il s’en passe aussi de belles. Dernière histoire en date ? La mise en examen de Faouzi Lamdaoui, chauffeur attitré de François Hollande des années durant, et aujourd’hui mis en examen pour « abus de biens sociaux ». En soi, cela ne veut pas dire grand-chose, « mise en examen » ne rimant pas fatalement avec « culpabilité » ; présomption d’innocence oblige, surtout en matière politique.

Il n’empêche qu’après une enquête préliminaire de cinq ans – Dieu que la justice est rapide en notre pays -, l’on n’en sait guère plus. Si ce n’est ce qui est déjà « acté », pour reprendre le langage des cuistres : soit un Faouzi Lamdaoui éjecté par François Hollande depuis déjà belle lurette. Alors que dans ses années d’eaux basses, le même Faouzi Lamdaoui lui tenait lieu d’homme à tout faire, portait sa serviette, devait probablement vérifier si sa cravate n’était pas trop de traviole et s’assurait que Ségolène ne croise pas Valérie de trop près lors de ces fameux « cinq à sept » ayant fait la renommée du défunt Félix Faure, tout en veillant que Julie se tienne à raisonnable distance. On nous dit que, pour solde de tout compte, François Hollande lui aurait proposé un très subliminal strapontin de « conseiller à l’Égalité et la Diversité » ; ce qui ne mange pas de pain, et encore moins de loukoum.

Et voilà notre Faouzi Lamdaoui qui rejoint l’interminable cohorte des domestiques tombés en disgrâce. Tous ont plus ou moins voulu se venger, avec des bonheurs divers et un indéniable manque de résultats.

Pierre Tourlier, vieux reître d’extrême droite et ancien de l’OAS, a conduit François Mitterrand depuis une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Dans ses mémoires, Conduite à gauche, il nous dit les galipettes du vieux Florentin. Mais sans jamais rien trahir. Il ne s’est pas enrichi dans l’affaire. C’est l’hypothèse haute.

Un autre qui ne s’est pas refait la cerise sur son boulot présidentiel, c’est Jean-Claude Laumond, chauffeur de Jacques Chirac pendant un quart de siècle. Tout au plus dresse-t-il un portrait assez modérément flatteur de la reine mère, Bernadette, la madone des pièces jaunes. Mais lui, au moins, hormis quelques règlements de comptes personnels, ne semble pas avoir piqué dans la caisse. C’est l’hypothèse moyenne.

L’hypothèse basse, c’est Faouzi Lamdaoui. Lui aussi viré comme un malpropre, aurait-il profité de sa position privilégiée pour mettre un peu de beurre dans son couscous aux épinards, via des société à la comptabilité fonctionnant au doigt mouillé ? La justice le dira ou ne le dira pas.

Comme le dit l’adage, « Qui veut perdre la foi fréquente son curé… » Et trop fréquenter François Hollande, homme n’ayant manifestement foi en rien, ça donne quoi ? Faouzi Lamdaoui, manifestement.

Et après l’adage, la morale : toujours se méfier des gueux trop longtemps humiliés. Surtout par des donneurs de leçons de morale, et de gauche, de surcroît.

Source

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 09:33
Leny Escudero, le chanteur dégagé

Dégagé en trois coups de cuillère à pot, le Leny, au vingt heures de France 2, à l’occasion de sa mort. Evidemment, on nous rappelle l’immortel auteur de Pour une amourette (fort belle chanson, au demeurant). Pour le reste… Rien à dire ! Rien sur le chanteur engagé, communiste proche des libertaires, dont les chansons politiques (au sens noble du terme) ont marqué des générations : Sacco et l’autre, Vivre pour des idées, Le siècle des réfugiés, Fils d’assassin, Le bohémien, Je t’attends à Charonne, et bien d’autres encore. Rien sur l’homme qui, au sommet de la gloire et alors que l’argent rentre à flots, décide de plaquer sa maison de disques pour s’en aller construire une école au Dahomey.

Ceux, dont je fais partie, qui ont eu la chance de voir Escudero en concert dans les années quatre-vingt se souviennent encore des deux heures vibrantes d’émotion et de colère que cet écorché vif offrait à son public, quasiment seul en scène, avec son fils à la guitare.

En guise de consolation, il nous reste une extraordinaire captation live : Escudero sur scène (CD).

Philippe Ayraud

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 09:24

Amira Hass – Ha’aretz – 7 octobre 2015

Que nous remarquions qu’il y a une guerre que lorsque des juifs sont assassinés n’enlève rien au fait que des Palestiniens se font tuer tout le temps.

Oui, il y a une guerre, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, avec son mandat du peuple, a ordonné qu’elle s’intensifie. Il n’écoute déjà pas les messages de conciliation et d’acceptation du Président palestinien Mahmoud Abbas dans les période calmes, pourquoi devrait-il les écouter aujourd’hui ?

Netanyahu intensifie la guerre principalement à Jérusalem-Est, avec des orgies de punitions collectives. Il révèle ainsi qu’Israël a réussi à déconnecter physiquement Jérusalem de la plus grande partie de la population palestinienne, soulignant l’absence d’une direction palestinienne à Jérusalem-Est et la faiblesse du gouvernement de Ramallah – qui tente d’enrayer la dérive dans le reste de la Cisjordanie.

La guerre n’a pas commencé jeudi dernier, elle ne commence pas avec les victimes juives, et elle ne prend pas fin quand plus aucun juif n’est assassiné. Les Palestiniens se battent pour leur vie, dans le plein sens du terme. Nous, juifs israéliens, nous battons pour notre privilège en tant que nation de maîtres, dans la pleine laideur du terme.

Que nous remarquions qu’il y a une guerre que lorsque des juifs sont assassinés n’enlève rien au fait que des Palestiniens se font tuer tout le temps, et que tout le temps, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour leur rendre la vie insupportable. La plupart du temps, il s’agit d’une guerre unilatérale, conduite par nous, pour les amener à dire « oui » au maître, merci beaucoup de nous laisser en vie dans nos réserves. Quand quelque chose dans l’unilatéralité de la guerre est perturbé, et que des juifs sont assassinés, alors nous accordons notre attention.

Les jeunes Palestiniens ne vont pas se mettre à assassiner des juifs parce qu’ils sont juifs, mais parce que nous sommes leurs occupants, leurs tortionnaires, leurs geôliers, les voleurs de leur terre et de leur eau, les démolisseurs de leurs maisons, ceux qui les ont exilés, qui leur bloquent leur horizon. Les jeunes Palestiniens, vengeurs et désespérés, sont prêts à donner leur vie et à causer à leur famille une énorme douleur, parce que l’ennemi auquel ils font face leur prouve chaque jour que sa méchanceté n’a pas de limites.

Même le langage est malveillant. Les juifs sont assassinés, mais les Palestiniens sont tués et meurent. Est-ce vrai ? Le problème ne commence pas avec le fait que nous ne sommes pas autorisés à écrire qu’un soldat ou un policier a assassiné des Palestiniens, à bout portant, quand sa vie n’était pas en danger, ou qu’il l’a fait par télécommande, ou depuis un avion ou un drone. Mais c’est une partie du problème. Notre compréhension est captive d’un langage censuré rétroactivement qui déforme la réalité. Dans notre langage, les juifs sont assassinés parce qu’ils sont juifs, et les Palestiniens trouvent leur mort et leur détresse, parce ce que c’est probablement ce qu’ils cherchent.

Notre vision du monde est façonnée par la trahison constante par les médias israéliens de leur devoir de rapporter les évènements, ou leur manque de capacité technique et émotionnelle à contenir tous les détails de la guerre mondiale que nous sommes en train de conduire afin de préserver notre supériorité sur le territoire entre le fleuve et la mer.

Pas même ce journal n’a les ressources économiques pour employer 10 journalistes et remplir 20 pages d’articles sur toutes les attaques en période d’escalade et toutes les attaques de l’occupation en période de calme, depuis les fusillades lors de la construction d’une route qui détruit un village jusqu’à la légalisation d’un avant-poste colonial et à un million d’autres agressions. Chaque jour. Les exemples pris au hasard que nous arrivons à rapporter ne représentent qu’une goutte dans l’océan, et ils n’ont aucun impact sur la compréhension de la situation par la grande majorité des Israéliens.

Le but de cette guerre unilatérale est de forcer les Palestiniens à renoncer à leurs exigences nationales dans leur patrie. Netanyahu veut l’escalade parce que jusqu’à maintenant, l’expérience a prouvé que les périodes de calme après le bain de sang ne nous ramènent pas à la ligne de départ, mais plutôt rabaissent à un niveau toujours plus bas le système politique palestinien, et ajoutent aux privilèges des juifs dans un Grand Israël.

Les privilèges sont le principal facteur qui déforme notre compréhension et notre réalité, en nous aveuglant. À cause d’eux, nous échouons à comprendre que même avec une direction faible, « présente-absente », le peuple palestinien – dispersé dans ses réserves indiennes – n’abandonnera pas, et qu’il continuera de puiser la force nécessaire pour résister à notre maîtrise malveillante.

Amira Hass (עמירה הס), née en 1956 à Jérusalem, est une journaliste et auteur israélienne, surtout connue pour ses colonnes dans le quotidien Ha’aretz. Elle est particulièrement connue parce qu’elle vit en Cisjordanie après avoir habité à Gaza et qu’elle rapporte les événements du conflit israélo-palestinien depuis les territoires palestiniens.

[...]

https://fr.wikipedia.org/wiki/Amira_Hass

Source: Haaretz

Traduction : JPP pour le Collectif Solidarité Palestine de Saint-Nazaire

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 09:48

« A l’origine de l’art contemporain, il y a le mouvement dada », c’est ce que racontent certains intellectuels plus ou moins bien informés. Qu’est-ce que le mouvement dada ? On a raconté longtemps que Tristan Tzara était au début du mouvement dada. C’est exact. On a dit aussi que la naissance du mouvement dada, c’était dû au hasard ! Tzara aurait ouvert un dictionnaire, et il aurait glissé un papier à la page de « dada ». Sans le faire exprès. C’est encore exact. Là vous êtes mûr pour Le Pers. Le roi de l’anti-culture. C’est vous qui l’avez dit. C’est exact. Tristan Tzara serait né à Bucarest. Attention ! La cagnotte à Le Pers peut plus vous échapper. Et puis Tzara est allé en Suisse. A Zurich. C’est encore exact ! Qu’est-ce que vous êtes fort ! Un vrai champion. Et après qu’est-ce qu’il a fait Tzara Tristan ? Il est allé à Paris ! Bravo, vous êtes un vrai champion ! Et pourquoi il est allé à Paris, Tzara ? Parce qu’il avait des potes. Les potes à Tzara s’appellent pas Le Pers, mais Aragon, André Breton, Philippe Soupault ! Bravo encore. Vous en savez des choses ! Tzara était né dans une famille riche. Nul n’est parfait ! En plus ses copains étaient des couards. Ils voulaient pas faire la guerre de 14-18. Nul n’est parfait ! Et Le Pers, il l’a faite la guerre de 14 ? Non, c’est encore exact. Le Pers est un couard. Et il s’en vante pas. Le Pers a été candidat RPR à Saint Pierre et Miquelon. Il s’en vante pas non plus. Mais le sujet, c’est Tristan Tzara. C’est exact. Un très bon sujet. Il a été influencé par Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont. Lautréamont a écrit une phrase qui est restée célèbre : « La poésie vient de la rencontre d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection ». Ducasse, (pas confondre avec le cuisinier !) il voulait montrer que la poésie vient souvent du hasard. Exact, vous allez gagner la cagnotte à Julien Le Pers ! Ensuite, Tristan Tzara a lu Bakounine, et Karl Marx. Tzara a même adhéré au Parti communiste français. En 1936. Puis il s’est barré très vite. Tzara (Tristan) il faut pas le confondre avec Julien Le Pers. Tzara a publié un livre (notamment) qui s’appelle « L’homme approximatif ». Le Pers ne sait ni lire ni écrire. La preuve c’est qu’il demande toujours aux autres de travailler à sa place. Bon Tristan Tzara est mort en 1967. Le Pers n’est pas encore mort. Et le mouvement Dada est toujours vivant. Parce que dada est un révolté. Contre la société et contre l’art ! Enfin contre l’art conventionnel ! C’est pour ça qu’on dit qu’il est à l’origine de l’art moderne. Tous les écrivains qui sont de vrais écrivains sont des révoltés. Contre la production de merde actuelle.

Maintenant vous avez appris Tristan Tzara, l’art Contemporain et les merdeux actuels qui nous font chier avec leurs chansons de merde, leurs livres de merde, leurs émissions télévisées de merde. Refusez de bouffer de la merde !

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 09:41
Les Impressionnistes et les cubistes…

On peut distinguer très vite la différence essentielle. Je vous le dis, ça vous permettra de faire l’intéressant auprès des femmes, auprès des hommes, auprès des homosexuels, auprès des onanistes, auprès des zoophiles. Auprès de tout ce que l’humanité compte de spécialités. Ne perdons pas de temps. C’est pas compliqué. Pour ceux qui comprennent vite. Pour les lambins du cervelet, c’est plus délicat. Vous me faites perdre du temps ! En simplifiant, vous regardez une toile impressionniste, pourquoi pas « Impression. Soleil levant » de Claude Monet ? Vous avez vu ? Alors vous constatez que les couleurs constituent l’aspect principal qui frappe celui qui regarde la toile. Et les couleurs se fondent entre elles. Et finalement on ne sait plus où commence le bleu et où finit le vert. Une brume paraît devoir anéantir le paysage tout entier. Et seul, le soleil fait contraste, par la tonalité rouge, avec le flou qui plonge l’ensemble dans une sorte de climat fantomatique…On comprend alors que le paysage peint par Monet a été réalisé en plein air. Les peintres impressionnistes sortent de leur atelier et cherchent à saisir des instants, des heures du jour où les paysages sont indécis. Ils veulent peindre des moments de la journée, saisir ce qui est inexprimable. Mais vous me faites tomber dans les lieux communs. On les devine inquiets, perfectionnistes, jamais contents du résultat. Ils veulent peindre les apparences du monde naturel. On observe l’absence de contours. Contrairement à leurs prédécesseurs, les peintres académiques. Ah les malheureux, pas étonnant que beaucoup d’entre eux soient devenus fous… sans compter que les critiques bourgeois ne les comprennent pas et font exprès de ne pas les comprendre. Vincent Van Gogh, qui a débuté en s’inspirant des impressionnistes a vécu une vie impossible et s’est suicidé.

Tout autre est la démarche des peintres cubistes. Bien sûr la distinction entre les uns et les autres n’est pas aussi nette. L’un des précurseurs fut Cézanne dont la Montagne Sainte Victoire est une référence. Ensuite Braque et Picasso, mais il y en eut beaucoup d’autres. Ils cherchent à saisir, non pas les apparences mais la structure même des objets et des paysages. Ils indiquent des lignes, des sphères, des rectangles, des formes géométriques grâce auxquelles ils pensent découvrir l’intérieur des choses. Et faire apparaître les paysages sous différents angles. On est d’abord dérouté et les imbéciles pensent que ça ne ressemble à rien. Les imbéciles ont tort, comme d’habitude. Et d’ailleurs les impressionnistes et les cubistes sont également dénigrés par les critiques traditionnels. Par les défenseurs de l’ordre bourgeois. On reconnaît les tenants de l’ordre bourgeois à la stupidité dont ils sont comme prisonniers.

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 09:33

On connaît surtout Manuel Valls pour ses diatribes contre le port du voile, son obsession anti-Dieudonné et son mépris des libertés publiques. On le connaît moins pour son intransigeance vis-à-vis des débordements liés aux mouvements sociaux. En bon admirateur de Georges Clémenceau, briseur de grèves patenté et ennemi juré des syndicalistes, il n’hésite pas à fustiger violemment les salariés en lutte pour défendre leur emplois et leur salaires. Loin de comprendre la colère des employés d’Air France menacés de licenciement, Manuel Valls s’est contenté de traiter de « voyous » ceux qui avaient molesté les cadres de l’entreprise, prenant fait et cause pour la direction. Briseur de grèves et récidiviste : il y a tout juste un an, il avait déjà fait échouer un précédent mouvement social d’Air France en refusant la mise en place d’un médiateur déclarant que cette grève « insupportable » devait s’arrêter et s’en prenant à l' »attitude égoïste » des pilotes grévistes. Et si ces prises de positions musclées traduisaient la vraie nature du PS et de sa politique que l’on pourrait résumer en quelques mots : dur avec les faibles, faible avec les forts ?

On ne présente plus Manuel Valls. Rocardien de la première heure, ami intime d’Alain Bauer, grand admirateur d’Israël, pourfendeur de la dissidence politique, il est de tous les mauvais coups contre le monde du travail. Hostile aux 35 heures, favorable à un allongement de la durée de cotisation pour les retraites, au renforcement du contrôle sur les chômeurs, à la mise en place d’une TVA « sociale » et à l’armement des polices municipales. En 2004, il est l’un des rares élus de gauche à exiger l’extradition de l’activiste italien Cesare Battisti et il fut le seul socialiste à s’être abstenu le 15 novembre 2005 lors du vote à l’Assemblée Nationale de la loi prorogeant l’État d’urgence (tous ses collègues de gauche avaient voté contre). En 2010, il se distingue à nouveau dans son propre camp en votant pour l’interdiction du voile intégral et en se prononçant pour l’envoi de renforts français en Afghanistan.

Economiquement libéral et politiquement autoritaire, Manuel Valls se range naturellement du côté de la direction lorsqu’un conflit social éclate. Ce fut notamment le cas quand il a estimé que le mouvement de grève lancé par les cheminots en juin de l’année dernière « devait s’arrêter ». La saine colère des salariés d’Air France, menacés d’un plan de suppression de 3000 postes (sans parler des 5000 à venir après 2017), lui donne l’occasion de tomber le masque et d’aller encore plus loin dans son soutien aux actionnaires. Il y a deux jours, le Premier ministre s’en est pris aux «voyous» coupables d’avoir attaqué deux DRH de la compagnie aérienne réclamant des «sanctions lourdes» à leur encontre. La loi prévoit en effet une peine de réclusion criminelle à perpétuité et une amende d’un million d’euros pour « séquestration en bande organisée » (article 224-1 du code pénal). Se disant «scandalisé», Manuel Valls a affirmé que cette violence était « inqualifiable et inadmissible » et qu’elle n’avait « pas sa place dans notre société », sans un mot pour la violence autrement plus redoutable que subiront les salariés licenciés. Ces déclarations ont été saluées comme il se doit dans les milieux patronaux et reprises par Nicolas Sarkozy qui a parlé de « chienlit » pour qualifier les incidents à Air France.

Sarkozy au secours de Valls et du gouvernement socialiste, voilà qui en dit long sur l’évolution du PS et de sa politique. Une politique qui ne se distingue plus de celle de la droite dure que par un moralisme républicain et un « modernisme » des valeurs. L’obsession de la lutte contre l’antisémitisme, le combat politique contre le Front National, la promotion de l’antiracisme institutionnel et du mariage homosexuel sont les seuls marqueurs de gauche d’un gouvernement totalement acquis aux intérêts de l’oligarchie. Droite du travail, gauche des valeurs : Manuel Valls, loin d’être le franc-tireur que les journalistes font de lui, est en réalité un conformiste dans son propre camp.

Source

Partager cet article
Repost0