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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 09:49

Au nom de la lutte contre le terrorisme, l'Etat français accélère ses opérations clandestines visant à exécuter des personnes ciblées sans forme de procès. François Hollande maintient une liste de cibles potentielles de personnes à tuer, qu'il discute régulièrement avec de hauts responsables de l'armée et du renseignement.

Ce programme de meurtre d'Etat, qui viole des droits constitutionnels fondamentaux dans un pays où la peine de mort est illégale, souligne la dégénérescence profonde de la démocratie bourgeoise. Alors que les guerres impérialistes se généralisent dans l'ancien empire colonial français et que la crise sociale se généralise en France, l'Etat revient vers des niveaux de criminalité connus lors de la guerre d'Algérie et du régime de Vichy.

La presse a révélé le programme d'assassinat mené par Paris – notamment dans les régions où la France a lancé des interventions militaires prétendument pour lutter contre le terrorisme, en Afrique et au Moyen Orient – et l'a applaudi.

Dans un article du 8 août intitulé « Guerre contre le terrorisme - Permis de tuer », Le Point a insisté que la président français a le droit de tuer une personne qui n'a pas été accusée, et encore moins reconnue coupable, d'un crime. Le magazine écrit, « L'État de droit a sa part d'ombre. Le président de la République a le droit de tuer, malgré l'abolition de la peine de mort. Monarque républicain, le chef des armées possède la faculté de baisser le pouce en décidant, seul et de sang-froid, de faire passer un homme de vie à trépas ».

Selon Le Point, « Ce droit est incontestable, parce qu'il n'est écrit nulle part. Et parce que son exercice n'est ni discuté, ni partagé, ni contrôlé ».

Selon Slate, la liste de cibles à assassiner maintenue par Hollande « regroupe les noms des terroristes et autres ennemis déclarés dont le président de la République autorise l’élimination sans autre forme de procès. C’est à dire leur mise à mort, sans sommation, n’importe quand, dès que les services secrets ou les officiers du renseignement militaire seront parvenus à les localiser ».

Ceci souligne la complicité de toute la classe politique bourgeoisie dans la création et la promotion en France d'un appareil étatique entraîné à commettre des assassinats politiques.

Le Point révèle l'existence d'un escadron de la mort au sein des renseignements français : « Les moyens humains de conduire de telles actions existent, avec une chaîne de commandement identifiée et entraînée, aboutissant soit à des forces discrètes, celles du Commandement des opérations spéciales (COS), soit à des unités clandestines appartenant au service Action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Au sein même de cette dernière entité, il existe une unité plus mystérieuse et encore mieux cachée que les autres ».

Cette unité, dénommée « Alpha », fut créée aux années 1980 par le général Jean Heirich, le directeur des opérations de la DGSE, « pour enfouir leurs éventuelles actions dans les ténébreux replis du monde des ombres », selon Le Point.

Dans son livre récént, Les Tueurs de la République, le journaliste Vincent Nouzille expose le programme d'assassinat de gouvernements français successifs. Pour avancer ses intérêts en Afrique et au Moyen Orient, l'Elysée dirige secrètement une campagne de meurtre d'Etat. Nouzeille révèle l'existence d'une cellule clandestine à l'intérieur du Service Action de la DGSE, dont les agents et les commandos sont formés à mener des assassinats ou « opérations homo » (homicide) autour des zones de conflit.

S'exprimant en avril auprès de Sud Ouest, il a dit: « Au sein du Service Action a été constituée au milieu des années 1980 une mini-cellule : la cellule Alpha, qui regroupe une dizaine de personnes.Des tueurs, les 'tueurs de la République'. Ils agissent sans que l'on puisse rattacher leur action aux services français. À ce Service Action s'est ajoutée une montée en puissance des forces spéciales, qui œuvrent dans des conflits déclarés, comme c'est le cas au Mali....Au sein de ces forces ont été constitués des mini-groupes de tireurs d'élite qui peuvent identifier et tuer un individu en quelques heures ».

Pendant la guerre menée par l'OTAN en 2011 pour renverser le régime du colonel Muammar Kadhafi en Libye, ces commandos ont aidé des islamistes liés à Al Qaïda à capturer, à torturer, et à exécuter Gaddafi. « Ce fut le cas en Libye, les forces spéciales sont intervenus en civil. Elles ont joué un rôle clé pour faire tomber le régime de Kadhafi », dit Nouzille.

C'est sous Hollande et le PS que le rythme d'assassinats a été intensifié à un niveau jamais vu depuis la guerre d'Algérie de 1954-1962. Pendant cette guerre, des escadrons de la mort français ont assassiné des centaines de combattants algériens du Front de libération nationale.

Sous Hollande, plus d'une douzaine d'opérations homo ont été lancées entre 2012 et 2015. Selon Nouzille, « Jamais les forces spéciales et le Service Action n'ont été employés autant qu'aujourd'hui. Pour des raisons de contexte, bien sûr. À partir de 2012, on voit apparaître une pratique beaucoup plus offensive, notamment pour les répliques ».

En mai, la France a assassiné au Mali Abdelkrim al-Targui, un Touareg et dirigeant d'Al Qaïda dans le Maghreb islamique (AQMI), accusé d'avoir participé au meurtre de deux journalistes français dans le nord du Mali en novembre 2013. Un officier français a confié au Point : « Nous avons dû prendre pied au coeur des katibas touareg d'Aqmi. Pour comprendre le milieu, trouver le bon fil à tirer, attendre le moment favorable, il a fallu cinq mois ».

Le programme d'assassinats de Hollande souligne le caractère réactionnaire de Hollande et expose la banqueroute des forces telles que le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui ont appelé à voter Hollande au second tour des présidentielles de 2012. Ayant auparavant soutenu la guerre en Libya, ils maintiennent à présent un silence coupable sur les meurtres commis par l'Etat français.

On ne peut saisir l'importance politiques de ces meurtres qu'en examinant le contexte politique créé par l'escalade des guerres de l'OTAN et la montée des tensions sociales en France elle-même. En cherchant à recoloniser son « pré carré » africain, la classe dirigeante française craint également l'opposition sociale aux politiques d'austérité de l'Union européenne dans la classe ouvrière. Hollande est le président français le plus impopulaire depuis la Deuxième Guerre mondiale.

C'est en réponse à ces conditions que l'Etat développe une immense bureaucratie de répression meurtrière. Elle choisira ses cibles non seulement parmi les forces islamistes, dont beaucoup ont des liens étroits avec les renseignements occidentaux, dont la DGSE, comme l'a démontré la guerre en Libye, mais également au sein du peuple français, notamment contre l'opposition ouvrière.

Les révélations sur les opérations homo d'Hollande coïncident avec l'imposition d'une loi draconienne sur la surveillance électronique en France, qui donne de vastes pouvoirs aux services de renseignement et à la police pour espionner l'ensemble de la population.

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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 09:39
Librairie champêtre libertaire près de Limoges

Débats Samedi 12 septembre 15 heures : Alain Kersauze « La vasectomie » Une méthode masculine de contraception 17 heures: « L’Habitat non ordinaire (HNO) » avec des membres d’Alternattiba Dimanche 13 septembre 15 heures : Thom Holterman « L’anarchisme au pays des provos » Anarchistes en Hollande

Spectacles Samedi à 21 heures : Création théâtrale spéciale pour le CIRA de L’amour peintre de Molière par le Théâtre rural d’action culturelle de Beaumes-de-Venise (TRAC) et l’association Mirificus (du Vaucluse) Dimanche à 17 heures : Chorale les Amis de Louise

Exposition : Pierre-Valentin Berthier (1911-2012)

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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 09:36

La Commission Européenne a invalidé l’initiative citoyenne de « Stop TTIP » contre TAFTA qui vient de dépasser le million de signatures. Plus de 320 organisations de la société civile européenne se sont regroupées afin de s’opposer avec fermeté aux traités entre l’UE et les États-Unis (TAFTA / TTIP) mais aussi entre l’UE et le Canada (CETA). Ces millions de voix ne seront malheureusement pas entendues…

2 mois, 1 million d’engagements

C’est du jamais vu. Il n’aura fallu que 60 jours pour rassembler le million de signatures nécessaire pour qu’une initiative citoyenne européenne soit prise en compte par la Commission Européenne.

En effet, selon les règles européennes, une « ICE » (initiative citoyenne européenne) doit recueillir un million de soutiens pour orienter la politique de la Commission sur un sujet déterminé. En théorie, une audition publique devrait être organisée au Parlement Européen. C’était sans compter sur la décision de la Commission aux relents antidémocratiques.

Refus catégorique de la Commission

Les négociations commerciales sont devenues une priorité pour l’exécutif européen qui vient d’opposer une fin de non-recevoir envers la pétition. Pour le million de personnes impliquées, le statut d’initiative citoyenne européenne s’est vu refusé d’une manière unilatérale. Le pouvoir estime que ces initiatives citoyennes sont prévues pour instaurer de nouvelles lois, pas pour contester un texte en cours de législation. En d’autres termes, la contestation n’est pas autorisée. L’association Stop TTIP a immédiatement saisi la Cour de justice européenne.

Un tel mouvement de masse démontre qu’il existe une véritable inquiétude citoyenne au sein de l’Union Européenne concernant ces accords transatlantiques. Selon ces centaines d’associations, les accords représentent un véritable danger pour la démocratie. Nous aurions là le terreau d’une « corporacratie » (si tant est qu’elle n’existe pas déjà), un système de plus en plus gouverné par les multinationales.

Au prochain virage, la « World Company » ?

Parmi les grands dangers dénoncés par Stop TTIP, il y a cette mise en place de tribunaux d’arbitrages qui offriront la possibilité aux entreprises de contester des décisions gouvernementales. Toute décision collective qui entraverait le libre marché transatlantique serait susceptible d’être punie. Par exemple, si la France estime qu’il faut interdire un conservateur déterminé afin de protéger la population d’un risque sanitaire donné et que cette interdiction engendre une perte pour une multinationale, cette entreprise pourrait poursuivre l’état et exiger des dommages et intérêts.

Il s’agit là d’un pouvoir inédit dans l’histoire de l’Humanité qui serait offert aux grandes entreprises. Une menace directe contre toutes formes de démocraties. L’idée même de prendre des décisions démocratiques au nom de l’environnement contre une industrie serait implicitement compromise. Allons-nous laisser la démocratie mourir sous une salve d’applaudissements ?

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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 09:32

Couvertes par le blackout politico-médiatique, des nuées de parachutistes sur le pied de guerre sont en train de descendre en Europe. C’est le « Swift Response » (Réponse rapide), « le plus grand exercice Otan de forces aérotransportées, environ 5mille hommes, depuis la fin de la guerre froide ». Il se déroule du 17 août au 13 septembre en Italie, Allemagne, Bulgarie et Roumanie, avec la participation également de troupes étasuniennes, britanniques, françaises, grecques, hollandaises, polonaises, espagnoles et portugaises. Naturellement, confirme un communiqué officiel, « sous la direction de la U.S. Army ».

Pour la « Réponse rapide » la US Army utilise, pour la première fois en Europe après la guerre contre la Yougoslavie en 1999, la 82ème Division aérotransportée, y compris la 173ème Brigade basée à Vicence (Région Frioul-Vénétie-Julie). Celle qui entraîne depuis avril, en Ukraine, les bataillons de la Garde nationale de nette composition néonazie, dépendants du Ministère de l’intérieur et qui, maintenant, après un exercice à feu effectué toujours en Ukraine le 6 août, commence à entraîner aussi les forces armées « régulières » de Kiev.

Le « Swift Response » a été précédé en août de l’exercice bilatéral USA/Lituanie « Uhlan Fury », accompagné par un analogue en Pologne, et par le « Allied Spirit » qui s’est déroulé en Allemagne, toujours sous commandement USA, avec la participation de troupes italiennes, géorgiennes et même serbes. Et, peu après le « Swift Response », se déroulera du 3 octobre au 6 novembre un des plus grands exercices Otan, le « Trident Juncture 2015 », qui verra engagées surtout en Italie, Espagne et Portugal des forces armées de plus de 30 pays alliés et partenaires, avec 36 mille hommes, plus de 60 navires et 140 avions.

Le but de ces exercices Otan sous commandement USA, qui se déroulent désormais sans interruption en Europe, est expliqué par le nouveau chef d’état-major de la U.S. Army, le général Mark Milley. Après avoir qualifié la Russie de « menace existentielle puisque c’est l’unique pays au monde avec une capacité nucléaire en mesure de détruire les Etats-Unis » (audition au Sénat, 21 juillet), dans son discours d’investiture (14 août) il déclare : « La guerre, l’acte de politique par lequel une partie tente d’imposer sa volonté à l’autre, se décide sur le terrain où vivent les gens. Et c’est sur le terrain que l’armée des Etats-Unis, la mieux armée et entraînée du monde, ne doit jamais échouer ».

Le « terrain » d’où sont lancées les opérations USA/Otan vers l’Est et vers le Sud, une fois de plus, est celui de l’Europe. Dans un sens non seulement militaire, mais politique. Fait emblématique : à la « Trident Juncture 2015 » participe (dans le silence politique général) l’Union européenne en tant que telle. Il n’y a pas à s’en étonner, étant donné que 22 des 28 pays de l’Ue sont membres de l’Otan et que l’art. 42 du Traité sur l’Union européenne reconnaît leur droit à réaliser « la défense commune par l’intermédiaire de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord », qui (souligne le protocole n° 10) « reste le fondement de la défense collective de l’Ue ». L’Otan –dont le Commandant suprême allié en Europe est toujours nommé par le président des Etats-Unis et dont les autres commandements clé sont aux mains des USA- sert à maintenir l’Ue dans la sphère d’influence étasunienne. En tirent avantage les oligarchies européennes, qui en échange de la « fidélité atlantique » de leurs pays participent à la grande partition de profits et zones d’influence avec celles des Etats-Unis.

Pendant que les peuples européens sont traînés dans une dangereuse et coûteuse guerre froide contre la Russie et dans des situations critiques, comme celle du dramatique exode de réfugiés provoqué par les guerres USA/Otan en Libye et Syrie.

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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 09:23

La crise des déchets s’est aggravée dimanche à Beyrouth où des affrontements ont à nouveau éclaté entre la police et des manifestants, faisant plus de 70 blessés et accentuant la pression sur un gouvernement libanais paralysé par de profondes divisions.

Au lendemain de heurts ayant fait au moins 16 blessés, de nouvelles violences ont eu lieu en fin de journée lors d’un rassemblement dénonçant l’impéritie du gouvernement à trouver une issue à la crise des ordures ménagères qui envahissent les rues depuis des semaines.

Selon le secrétaire général de la Croix-Rouge, Georges Kétané, 43 manifestants ont été hospitalisés pour suffocation ou fractures. Deux cents autres ont été incommodés et pris en charge sur place.

Par ailleurs, 30 membres des forces de l’ordre ont été blessés, dont un grièvement, selon une source de sécurité.

Les échauffourées se poursuivaient vers 20H00 GMT, mais avec moins d’intensité.

Le rassemblement était de nouveau organisé à l’appel du mouvement citoyen « Vous puez », qui s’est désolidarisé des heurts et a insisté sur le caractère pacifique de la protestation.

Les violences, dans l’élégant centre de Beyrouth, ont été déclenchées par quelque 200 jeunes, dont certains avaient le visage couvert. Ils ont jeté des projectiles –pierres et bouteilles remplies de sable– sur les forces de l’ordre et tenté de retirer les barbelés derrière lesquels étaient massés les policiers. Certains ont mis le feu à une moto et essayé de constituer une mini-barricade avec des tables et panneaux en bois.

La police a alors fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Des tirs ont également été entendus.

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22 août 2015 6 22 /08 /août /2015 09:56

L’histoire de France comme si vous y étiez…

Le mot « romantique » est galvaudé. On imagine toujours des êtres à peine vivants, transparents, diaphanes. Des pas finis. Et avec ça, de la moralité ! Jamais la moindre branlette ! Pourtant les romantiques avaient des couilles (« colea » ils causent latin, les romantiques) au cul (cul en latin signifie : « derrière ») ! Je vous le prouve. Et à partir d’exemples concrets, dont vous pourrez discuter en famille. Et d’abord les romantiques sont des durs, des vrais. Et la preuve leurs joyeuses ne jouent pas des castagnettes dans la culotte d’un zouave. (Oui, c’est faible, attendez la suite ! Mais c’est l’occasion de s’instruire : les zouaves ont été créés par une ordonnance royale du 9 mars 1831. En plein romantisme !) Ils entreprennent de longs voyages. Je cause de Chateaubriand (François René vicomte de). Bon il voulait aller vers l’Est, et il s’a gourré, comme disent les internautes. Qu’à cela ne tienne ! Il a toujours été un peu à l’Ouest, le boeuf. (Oui, c’est vraiment Chateaubriand qui a inventé la recette du bœuf Chateaubriand ! En 1821.Vous voyez on s’instruit quand même. J’en profite puisque j’ai ouvert une parenthèse, pour vous éviter une faute d’orthographe. Chateaubriand n’a pas participé aux « fusillés de Chateaubriant ». Ca s’écrit avec un « t », quand on fusille. Quand on fait de la cuisine ça s’écrit avec un « d ». Retenez la règle.) Enfin, il ne s’est jamais dégonflé ! Il a dit qu’il partait pour le Nouveau Monde, Chateaubriand. (avec un « d ») Et il est parti. Bien sûr il nous a menés en bateau. (avec un « t ») En clair il est menteur (un « t »), le René (sans « t » ni « d »)! Il décrit des paysages qu’il n’a pas vus. Mais son truc c’est qu’il parle indien. Le « Meschacebé ». (aucun « t », forcément c’est de l’indien. Les indiens ignorent le « t ». Ils ignorent aussi le « i ». Ils n’arrivent pas à dire « le Mississipi »). Ensuite les Rom’ (abréviation pour « romantique ») sont friands de femmes, mais ils ont une idée préconçue à propos des femmes. Ils les préfèrent anémiques, très pâles, leucémiques. C’est parce qu’ils sont eux-mêmes des visages pâles. Contrairement aux Indiens. Un autre exemple de poète romantique : Lamartine. (Alphonse de…). Alphonse, il a essayé d’arrêter le Temps. (il le dit dans un poème célèbre : « Le Lac… » . 1821. La même année que le bœuf Chateaubriand. C’est un bon truc pour mémoriser.) Il n’a pas réussi dans son entreprise. Il en est mort, en 1869. Après quarante ans d’efforts ! La nature refuse d’obéir aux romantiques ! Il n’avait pourtant pas ménagé son temps, l’Alphonse ! Il répétait toujours : « Ô temps suspends ton vol ! » C’était devenu une obsession. Ses amis lui faisaient des remarques : « Alphonse, cesse de nous casser les claouis. Tu te rends pas compte, tu parles au temps, et « aux rochers muets... Tu ferais mieux de fermer ta grande gueule ! »

Bon, vous vous êtes instruits : Vous pouvez vous présenter au bac. Le prof, il sera impressionné par vos connaissances. Sur les zouaves, sur les couilles, sur les rom’, sur les femmes, sur les règles de l’orthographe, sur les Indiens. Au bac et même aux Masters, vous faites une demande pour être docteur. Vous y avez droit. C’est légitime.

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22 août 2015 6 22 /08 /août /2015 09:47
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22 août 2015 6 22 /08 /août /2015 09:45
Arthur le fugitif…

Oui, Arthur Rimbaud a été surnommé « le Fugitif ». Il s’enfuit toujours, Arthur. Il n’est pas de ce monde. Pourtant, il avait commencé par l’option « élève modèle ». (Concours Général). Sa désinvolture étonne dans ce classement universitaire. Il obtient la première place haut la main. Il va passer sa vie à tenter la belle ! Il va fuir le monde réel, « l’homme aux semelles de vent ». Il va fuir les poncifs de la littérature bien pensante, bien formatée. Voyons un exemple :

Je m’en allais les poings dans mes poches crevées

Mon paletot aussi devenait idéal

J’allais sous le ciel Muse et j’étais ton féal.

Oh là là que d’amours splendides j’ai rêvées.

Ici Rimbe (Verlaine l’appelle ainsi) reprend l’image du troubadour mais il transforme la panoplie médiévale. Par le lexique d’abord :

Le mot « paletot » est familier. Indigne de figurer dans un alexandrin.

Arthur fait subir à l’expression « les mains dans les poches » une véritable torture. Les mains deviennent des « poings » et en plus voyez l’allitération « poings poches ». Et c’est pas fini : les poches « trouées » deviennent les poches « crevées. » Vous voyez la différence ? Si, vous la voyez ! Arthur le révolté.

Ensuite l’allusion au monde féodal est légèrement ironique. La « Muse » est l’inspiratrice des poètes au Moyen Age. Mais Rimbe ne s’arrête pas là, il persiste dans l’erreur ! Il fait semblant d’être un « féal ». Le « féal » est une allusion à l’univers de la « féodalité » ! On est « fidèle » à un « suzerain ». On peut supposer qu’il s’agit d’un simple jeu avec Arthur. Arthur est très joueur. Même remarque avec le quatrième vers. C’est une allusion à la princesse enfermée dans sa tour (le « donjon », qui a donné le mot « dame »). Tous les « chevaliers » rêvent d’un amour impossible, dans l’univers de la courtoisie. En particulier « Lancelot du Lac ». Attention, Arthur est très instruit ! Il a obtenu le premier prix au Concours Général dans la catégorie « vers latins ». Rimbaud sait bien que les femmes enfermées dans une tour, ça n’existe pas. Il fait semblant d’y croire. On ne peut communiquer avec lui que par nos « lieux communs ». Comme l’Univers médiéval. Et d’ailleurs le pluriel devrait nous mettre la puce à l’oreille. Les Chevaliers n’ont qu’une seule dame. On pourrait encore faire observer que Rimbaud passe de « je m’en allais » à « j’allais sous le ciel ». Le paysage s’agrandit à la mesure d’Arthur, qui ne connaît aucune limite. Arthur s’oriente par le ciel ! Comme Christophe Colomb. N’oublions pas que Rimbaud a écrit le « Bateau Ivre », et il a découvert son Amérique à lui.

Bon je vous laisse seuls, n’en profitez pas pour faignanter. Je vous laisse le texte, « Ma Bohème » c’est le titre. Voici la suite :

Mon unique culotte avait un large trou.

Petit Poucet rêveur j’égrenais dans ma course

Des rimes, Mon auberge était à la Grande Ourse.

Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais assis au bord des routes,

Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes

De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où rimant au milieu des ombres fantastiques

Comme des lyres je tirais les élastiques

De mes souliers blessés un pied près de mon cœur.

Bon, ça ira ? Vous reconnaissez les « trucs » d’Arthur. Il est l’insoumis permanent. Il procède à des rejets. (« rimes », « rosée »,) Il désarticule la syntaxe. (« La Grande Ourse » est mise là comme une enseigne de cabaret !). Arthur sème la pagaille partout. Par l’emploi de mots prosaïques (« Culotte, élastiques »). Et aussi de termes détournés de leur sens premier (« frou-frou » s’emploie pour le frottement d’une étoffe. A qui Arthur rêve-t-il ?). Et puis c’est les souliers qui sont « blessés », et vous avez vu la fin ? Le rapprochement entre le « pied » et le « cœur » ? Entre la marche et la passion de l’éternel marcheur, que fut Rimbaud Arthur ?

Mais si, vous pouvez comprendre tout seuls, il suffit de vous mettre sur la bonne voie. Je m’en vais, mais je reviens la semaine prochaine, pour de nouvelles aventures.

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22 août 2015 6 22 /08 /août /2015 09:38

L’abandon des animaux… Triste marronnier pour une presse en mal de scoop au cœur de l’été. On le sait car on nous le dit, on nous le répète : l’été, tous les chats sont gris et tous les chiens sont tristes. À l’heure d’entasser les mômes à l’arrière et la belle-mère dans le coffre du 4×4 entre les valises et l’épuisette, il ne reste plus de place pour le chien. Ou le chat. Ou la cage du hamster. Alors on s’en débarrasse. Et cette année plus que les autres, à ce qu’il paraît.

La SPA donne des chiffres : entre le 1er juin et le 31 juillet 2015, elle a recensé l’abandon de 2.623 animaux, dont 999 chiens et 1.624 chats. Ce qui représente un accroissement de 17,9 % par rapport à la même période de l’an passé, et 25 % de plus qu’en 2013. Ces pauvres bêtes s’ajoutent donc aux 45.000 qui peuplent déjà les refuges, abandonnées celles-là avec de sérieux motifs (réels ou fallacieux) comme « déménagement, allergie, séparation, départ en maison de retraite, etc. ». Et puis il y a « la crise », et quand il faut choisir entre les croquettes à Toutou et le forfait du portable à maman, y a pas photo : exit le chien.

Pourtant, on ne cesse aussi de nous le dire : les Français adoooorent les animaux. Tellement, d’ailleurs, qu’ils ne veulent plus assassiner les petits chatons – n’ayant pas fait stériliser la mère – et préfèrent les abandonner à leur triste sort d’affamés. D’où, nous dit la SPA, l’augmentation des chats errants. Idem pour les chiots. Il est même des coins où c’est une tradition : La Réunion, par exemple. On y croise sur les routes des bandes de chiens affreusement efflanqués partant à l’assaut des poubelles pour y trouver une pitance hypothétique. Ils traînent leur gale et crèvent de faim, mais attention, hein, on ne tue pas les chiots !

Mais il n’y a pas que les animaux. Je vous le dis en confidence : il y en a qui abandonnent aussi les vieux. S’arrangent pour les coller à l’hôpital avant de partir au camping des Flots Bleus. Les déposent aux urgences, prétendent qu’ils vont chercher une place de parking et ne reviennent pas.

À ce propos, une anecdote. On me dira que ceci n’a aucun rapport avec cela, mais je n’en suis pas si sûre…

C’est Bernadette Chirac. La dame qui se venge depuis que son bonhomme marche à petits pas comptés et tend l’oreille. On dit qu’elle est devenue méchante comme la peste. Elle le porte tellement sur sa figure que je pense qu’elle l’a toujours été ; c’est seulement qu’elle n’essaie plus de le cacher. Bref, elle rabroue sans arrêt son grand Jacques. L’humilie systématiquement en public. Lui interdit les sorties, les clopes et la Kro. Quant aux filles, n’en parlons pas : il n’a même plus le droit de les regarder passer. VSD rapporte qu’au cours d’un déjeuner dans un restaurant du XVIe, le 21 juin dernier, elle aurait hélé les gardes du corps du Président en leur disant : « Vous irez acheter un bavoir, parce qu’il me salope quatre costumes par semaine ! »

Et pourquoi pas le mettre dans un refuge, pendant qu’on y est ?

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22 août 2015 6 22 /08 /août /2015 09:34

Les partisans de la loi vous dégaineront l’argument fallacieux de la « liberté individuelle ». Après tout, 29 % des actifs français travaillent déjà le dimanche ; pourquoi vouloir l’interdire aux autres s’ils veulent en faire autant ? Peut-être pour éviter qu’ils soient totalement conditionnés par la logique purement consumériste du « gagner toujours plus pour consommer toujours plus » qui amène à accepter n’importe quelle concession contre une poignée de fifrelins. Peut-être parce qu’à terme, la banalisation du travail dominical aplanira les compensations financières censées en découler et n’augmentera pas de manière significative le pouvoir d’achat. Peut-être parce que l’épanouissement individuel passe d’abord par la vie privée, et que l’humain n’est pas voué à devenir un simple outil de production économique en phase de précarisation aiguë et à la disposition du marché.

Le travail dominical est à la fois une marche arrière sociale et une fuite en avant sociétale. Il asservit les employés et conforte les consommateurs dans l’idée que leurs désirs d’achats compulsifs doivent être exaucés à chaque instant. L’assouvissement doit être immédiat et à portée de main. L’infantilisation, encore et toujours. Le dimanche deviendra un jour comme un autre, avec son lot d’embouteillages, de nuisances sonores, de populace agglutinée, au grand dam des riverains. Tout cela pour satisfaire les grands magasins et donner l’illusion de lutter contre le chômage, à défaut de mettre en place des dispositifs réellement efficaces pour inciter les PME à investir et embaucher.

« Le combat de 2012, c’est de préserver le principe du repos dominical, c’est-à-dire de permettre aux travailleurs de consacrer un jour de leur semaine à leur famille, au sport, à la culture, à la liberté. Et j’y veillerai », déclarait, en 2012, François Hollande. Le même qui avait promis d’inverser la courbe et d’être le président du redressement.

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