Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 09:27

Les Français sentent bien confusément que l’Europe se moque de leurs intérêts, que la corruption, les lobbys, les dessous de table, les faux frères et les vrais escrocs prolifèrent sur le dos de l’intérêt des peuples et sur celui des pauvres gens. Ils le sentent, mais qui le dit ? Et, surtout, qui apporte à l’appui de ce sentiment des éléments tangibles ?

C’est tout l’intérêt de l’incroyable affaire dite du Qatargate, qui vient de connaître un rebondissement, disons... parlant. Nos médias hexagonaux sont globalement, sur l'affaire, d'une discrétion de violette ! Certes, son dernier rebondissement met en scène ses acteurs principaux, des socialistes italiens et la Grecque, elle aussi socialiste, Éva Kaïlí, mais c’est l’Europe ! Les Français, estampillés depuis des décennies contre leur gré moteur de l’Europe, sont donc concernés au premier chef, à un an des élections européennes.

Dans son édition de ce 19 juillet, le grand quotidien belge Le Soir, qui a révélé l'affaire et la suit de très près, révèle le contenu d’un fichier explosif livré par un certain Francesco Giorgi. Inconnu en France, Giorgi n’est pas seulement le compagnon de la Grecque Éva Kaïlí, la vice-présidente du Parlement européen chez qui les enquêteurs belges ont déniché plus de 600.000 euros en petites coupures, le 9 décembre 2022. Giorgi est aussi l’ancien assistant et le complice présumé d’Antonio Panzeri, député européen italien de 2004 à 2019, aussi mouillé que Kaïlí dans ce dossier de corruption massive au cœur des institutions européennes.

Le Soir révèle donc, ce 19 juillet 2023, le contenu du fichier où Giorgi notait scrupuleusement les opérations réalisées en faveur de deux commanditaires et présumés corrupteurs principaux, le Qatar et le Maroc, et d’un troisième, la Mauritanie. « D’avril 2018 au 1er décembre 2022, quelques jours avant l’arrestation du duo, 199 actions sont listées et décrites dans ces quatre colonnes », note le journal. Les avocats auront fort à faire.

Un exemple parmi beaucoup d’autres ? Le Qatar aurait rémunéré nos européistes passionnés pour « atténuer les critiques à l’encontre des conditions de vie auxquelles sont soumis les vingt millions de migrants, essentiellement originaires d’Asie du Sud, qui travaillent dans l’émirat, et d’autre part permettre aux Qataris de pénétrer l’espace Schengen sans visa ».

L’Europe va pouvoir activer la machine à communiquer pour faire oublier aux Français qu’elle appauvrit jour après jour, cette valse de la corruption. « La France est notre patrie, l'Europe est notre avenir », clamait Mitterrand pour nous vendre l'affaire. Ça promet !

 

Source

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 09:41
Les Horizons à Rennes

Quand Milan Kundera quitte Prague, en 1975, avec son épouse Véra, photographe, c’est le romancier, traducteur, universitaire rennais Albert Bensoussan qui l’accueille à Rennes, à la demande de l’éditeur Gallimard.  « Il est arrivé en voiture. C’est Véra qui conduisait. On leur avait trouvé un petit appartement aux Horizons, au dernier étage. On les a aidés à s’installer. C’était un couple merveilleux, qui s’aimait énormément. » On raconte que la lumière de ses fenêtres a longtemps éclairé la nuit rennaise.

Dans son livre Rennes, de Céline à Kundera, (Pur 2016), Georges Guitton, journaliste, a enquêté sur la présence de Milan Kundera à Rennes. « C’est Dominique Fernandez, professeur d’Italien à Rennes 2, qui l’a fait venir. Il l’avait rencontré à Paris, à la faveur d’une réception pour la sortie d’un livre de Kundera. L’écrivain tchèque avait fait savoir son envie de s’exiler. Dans son pays, ses œuvres étaient censurées, il était en froid avec le régime soviétique. »

Quand il arrive à Rennes, l’écrivain tchèque, originaire de la ville de Brno, jumelée avec Rennes, a déjà publié La plaisanterie, La vie est ailleurs pour lequel il a obtenu le Prix Médicis en 1973. Milan Kundera enseigne à l’université Rennes 2, de 1975 à 1979, en littérature comparée. « C’est l’un des professeurs qui m’a le plus marqué, pour son charisme. Milan Kundera donnait le goût de lire, d’aller vers les œuvres pas toujours connues ou parfois dédaignées. Il avait une vraie curiosité », se souvient Olivier Melennec, journaliste à Ouest-France, ancien étudiant de Milan Kundera. « On était en petit comité. Il abordait l’histoire du roman européen, comment, au cours du temps, on a inventé de formes nouvelles romanesques. » Olivier Melennec se souvient, d’un homme grand, légèrement voûté, à l’accent prononcé, au regard perçant sous sourcils broussailleux. « Il était dans l’interaction. Ce n’était pas un cours magistral, théorique, mais celui d’un écrivain, un mécanicien de la littérature. Il en parlait comme d’un métier avec des pièces qu’on ajuste. Il avait le souci du détail. »

Milan Kundera avait aussi un cours sur Kafka. « Milan Kundera avait un esprit critique, témoigne Albert Bensoussan, ému. Il était implacable face aux idées reçues, mais aussi à l’avant-garde dans ses écrits et ses goûts. J’étais ébloui. » C’était un homme discret qui accordait peu d’interviews. « Il avait eu des mots durs à l’encontre de Rennes, il avait dit « je pensais que Brno était la ville la plus moche, mais non, il y avait Rennes », rapporte Georges Guitton, qui ajoute aussitôt, « en réalité, il s’est plu à Rennes. Il avait noué des relations amicales avec des enseignants, les libraires des "Nourritures terrestres". »

Albert Bensoussan, devenu son ami, confirme : « Milan Kundera n’était pas venu en France en touriste. Rennes était aussi pour lui la ville de l’exil. Il avait installé sa bibliothèque sur son balcon aux Horizons. Il aimait y passer du temps, boire du Byrrh, dont il gardait les bouteilles sur lesquelles il dessinait. Il pouvait être très mélancolique, très triste au début. »

Ensemble, ils allaient le dimanche à la piscine de Bréquigny, et dans un restaurant yougoslave de la place Sainte-Anne. « Le restaurateur lui concoctait des plats qu’il aimait et lui mettait de la musique de l’est. »

Dans une vidéo de l’INA, issu du journal de 20 h, d’Antenne 2 , à l’occasion de la sortie de son roman Le livre du rire et l’oubli, on voit Milan Kundera dans son appartement, avec son épouse, qui tape les textes qu’il lui dicte. Dans ce livre qu’il a écrit en vacances à Belle-île, Milan Kundera évoque Rennes et les Horizons, « et le premier matin où il ouvre la fenêtre, son balcon est tourné vers l’est, rapporte Georges Guitton. Il a versé une larme, qui a fait loupe et lui a permis de se rapprocher de ses amis et poètes tchèques ».

 

Source

 

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 09:35

Le 29 juin, le maire EELV de Lyon, Gregory Doucet, y allait de son couplet de gauche :

    “Les lyonnais étaient nombreux à s’opposer à la police à la suite de la mort du jeune Nahel, tué à Nanterre. La colère est mauvaise conseillère […] Pour autant, nous devons en tant que responsables politiques savoir comprendre et entendre ce que la colère signifie. Elle est d’abord l’indignation et la tristesse face à la mort d’un jeune de 17 ans. Elle est également une aspiration à la justice. Nous appelons à ce qu’elle soit rapidement rendue“, a affirmé Grégory Doucet, avant d’appeler à l’apaisement et à des marques de soutien de manière “pacifique” à la famille de Nahel.

48 heures plus tard, la force de la réalité avait déjà pris le dessus :

    «  Lyon a vécu des émeutes avec une intensité et une violence inégalées. Une quarantaine de magasins ont été vandalisés, une vingtaine de véhicules brûlés. Tous les arrondissements ont été concernés  ». Constatant que la ville et ses voisines ont été débordées, le maire de Lyon demande donc davantage d’aide.

    «  On a besoin de plus de renforts de policiers nationaux très rapidement pour assurer la sécurité dans la ville. Hier soir, nous avons fait le constat que les policiers étaient en nombre insuffisant pour faire face aux débordements. Il nous faut des renforts si l’on veut que cela ne se reproduise pas  ».

La réalité est toujours de droite.

 

Source

 

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 09:32

L’armée israélienne a mené pendant 48 heures à Jénine son opération militaire la plus étendue depuis la deuxième intifada, avec aviation et chars, jetant sur les routes plus de 3 000 Palestiniens. Pourtant, cette guerre ne suscite que peu de réactions internationales, contrairement à la mobilisation permanente en faveur des Ukrainiens.

D’après le dernier comptage de l’ONU daté du 5 juin 2023, la guerre de Vladimir Poutine en Ukraine, pays de 44,9 millions d’habitants a fait, depuis son déclenchement le 24 février 2022, 24 425 victimes civiles, principalement ukrainiennes : 8 983 personnes ont été tuées, 15 442 ont été blessées. Il s’agit d’une guerre odieuse que rien n’excuse, cela va sans dire, mais encore mieux en le disant. Et c’est bien ainsi que la perçoivent la presse et les médias français et occidentaux, qui depuis plus d’un an la retransmettent jour après jour en direct, dans ses moindres développements.

Mais d’autres guerres, tout aussi odieuses, ne bénéficient pas de la même attention constante et soutenue. Et une fois encore, l’invocation du droit international est à géométrie variable.

C’est le cas, notamment, de celle, interminable, que l’armée israélienne mène depuis de longues années contre les populations de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, où vivent environ 5,2 millions d’habitants dont le seul tort est, semble-t-il, d’exister. La comparaison n’a rien de saugrenu : il existe, par-delà leurs caractères propres, des similitudes entre ces deux situations. Mais leur traitement est pour le moins très différencié.

Rappelons nous que c’est en vain que l’ONU demande depuis 1967 la restitution des territoires palestiniens occupés cette année-là par l’armée israélienne, et du plateau du Golan. Personne, au sein de la « communauté internationale » ne songe à livrer des armes à la résistance palestinienne, régulièrement dénoncée comme « terroriste ». Et on demande aux Palestiniens de faire des concessions, alors qu’on salue l’intransigeance du pouvoir ukrainien.

Les menées guerrières jugées intolérable en Ukraine sont, tout au rebours, communément et facilement admises lorsqu’elles sont le fait du gouvernement israélien. Cela se voit aussi dans l’attention portée — ou pas — aux victimes de ces exactions.

Selon Kiev, « au moins 485 enfants ukrainiens » ont été tués depuis le début de l’invasion russe. Ce bilan effroyable soulève une indignation légitime, et les auteurs de ce massacre sont regardés à juste titre comme d’infréquentables bourreaux. Mais cette indignation est encore une fois à géométrie très variable. À la toute fin de l’année 2008, l’opération « Plomb durci » contre la bande de Gaza durant laquelle l’armée israélienne a commis selon l’ONU des « actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l’humanité » avait fait 1 315 morts palestiniens, dont 410 enfants.

Cinq ans plus tard, à l’été 2014, une nouvelle attaque contre Gaza, l’opération « Bordure protectrice » au cours de laquelle l’armée israélienne a, selon Amnesty International « violé les lois de la guerre en menant une série d’attaques contre des habitations civiles, faisant preuve d’une froide indifférence face au carnage qui en résultait » a tué, d’après le décompte effectué par l’ONU, 1 354 civils palestiniens, dont, de nouveau, plusieurs centaines d’enfants.

Pourtant, le gouvernement israélien n’a pas été mis au ban des nations. Aucune sanction n’a été adoptée contre lui. Fort de l’impunité qui lui est ainsi garantie, il continue à tuer. Dans les territoires palestiniens occupés, 230 personnes ont été abattues par les « forces de défense » israéliennes ou par des colons en 2022. Et dans les cinq premiers mois de l’année 2023, « l’armée israélienne a déjà ôté la vie à plus de 161 Palestiniens », selon l’agence Médias Palestine. Le 19 juin 2023, 6 Palestiniens, dont 5 civils parmi lesquels se trouvait un adolescent de 15 ans, ont encore été tués dans un raid de l’armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie.

Les médias français ont très rapidement évacué ce qu’ils considèrent donc comme une banale péripétie ; rien qui puisse les détourner des « directs » journaliers consacrés jour après jour à la guerre de Poutine en Ukraine. Le 20 juin, Le Monde consacrait tout de même un édifiant article à cette information passée largement inaperçue : « Le gouvernement israélien fait un pas important vers une annexion de la Cisjordanie »

Dans un moment où le monde occidental tout entier se pique de défendre à Kiev les droits des peuples, une telle ambition aurait presque pu soulever un début d’irritation. Mais les Palestiniens ont ce grand tort, décidément inexcusable, qu’ils ne sont pas Européens. Et cette agression annoncée a immédiatement été recouverte du silence dans lequel se fomentent les pires consentements.

 

Source

 

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 09:28

« C’est la loi » : le commissaire européen (non élu) Thierry Breton annonce la mise en place de la censure pour le 25 août !

 C'est donc ça l'Union européenne dont on nous vante les mérites ? Après avoir annoncé il y a quelques mois que l'UE entrait en "économie de guerre" pour produire un million d'obus pour l'Ukraine (adieu "l'Europe de la paix" !), le commissaire européen (non élu) Thierry Breton vient d'annoncer que ça y est, à partir du 25 août, les réseaux sociaux vont être mis au pas !

Fini la contestation ! Fini l'opposition ! Tous les "contenus haineux" ou qui appellent à la révolte" seront supprimés ! Et tous les réseaux sociaux qui ne se plieront pas à la sacro-sainte "LOI" de la Commission européenne (non élue, rappelons le toujours !), couic ! On les éjecte du continent !

Mais où est la "haine" Thierry Breton, quand on parle de produire un million d'obus pour faire la guerre ? Où est la haine quand on veut transformer l'Europe en une vaste usine d'armement ?

 

Source

 

 

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 09:25

La nouvelle Loi de Programmation Militaire (LPM) 2024–2030 actuellement en discussion comporte des dispositions surprenantes et inquiétantes en matière de réquisitions, profondément attentatoires aux libertés publiques laissées à la discrétion de l’exécutif, dispositions qui commencent à faire réagir ici et là.

L’article 23 du projet de la LPM propose une nouvelle rédaction de l’article L .2212−1 du Code de la défense, autorisant les réquisitions.

La motivation autorisant la réquisition apparaît floue, très large et permet au gouvernement (au président ?) d’y mettre ce qu’il veut : la menace peut être actuelle ou simplement prévisible (comment définir qu’une menace soit prévisible ? On a vu les écarts monstrueux entre les prévisions informatiques de l’Imperial College en matière de Covid et la réalité constatée) et relever de divers domaines énumérés dans l’article, notamment les engagements internationaux de la France. Le processus est enclenché par un décret en Conseil des ministres qui, faut-il le rappeler, est présidé par le président de la République.

Prenons quatre exemples.

• Tout d’abord, sur un plan strictement militaire, l’actuel conflit ukrainien et l’implication croissante de l’UE et de l’OTAN sont de nature à conduire la France dans un engrenage fatal. La réquisition des personnes physiques pourrait permettre au président, sur un simple décret, de réquisitionner par exemple, des personnes pour les envoyer combattre, selon des critères physiques et psychiques décidés par le gouvernement. Dans la pratique, les armées ne disposent plus des capacités de gérer une mobilisation et les personnels réquisitionnés n’ont plus de formation militaire depuis la fin du service, mais on constate souvent que nos dirigeants vivent davantage dans le monde de la théorie que dans la réalité.

• Autre exemple : on pourrait imaginer une « urgence climatique », menace considérée comme prévisible faisant par ailleurs l’objet d’engagements internationaux de la France, pour réquisitionner (= confisquer, dans la pratique) des logements énergivores classés G ou encore des véhicules personnels Crit’air 4, car leur situation compromettrait gravement la vie de la Nation : il suffira de l’affirmer avec le relais médiatique habituel. Un simple décret permettra ensuite de spolier les gens concernés.

• Une urgence pandémique, compte tenu des accords en cours avec l’OMS pourrait avoir les mêmes effets, surtout si l’on considère que le gouvernement a classé les vaccins anti-Covid parmi les biens à double usage, faisant l’objet d’un contrôle pour l’exportation. Or, les biens à double usage concernent directement la défense nationale. Donc ce texte, s’il est adopté, pourra être appliqué lors de la prochaine pandémie déclarée par l’OMS. Comme la réquisition s’applique aux personnes physiques, on peut imaginer qu’en cas de pandémie du type Covid-19, il soit possible de déplacer les personnes refusant une vaccination imposée par le gouvernement, dans des camps d’internement. Cela s’est vu en Australie.

• Dernier exemple : on a vu comment le gouvernement (et l’UE) ont confisqué les avoirs russes ou fait fermer une entreprise comme RT France, dans des conditions de légalité qu’il reviendrait d’étudier. Il sera donc encore plus facile et rapide de le faire, sans présager du détestable signal envoyé aux investisseurs étrangers.

Ces exemples peuvent sembler caricaturaux ou excessifs mais ce texte le permettra, à la discrétion du président de la République. Or, la gestion de la crise Covid nous a habitués à des tels excès, avec ses plages dynamiques surveillées par des policiers surarmés ou les auto attestations de sortie. On peut maintenant s’attendre à tout, même à l’improbable.

Un amendement déposé par le gouvernement, adopté au Sénat, prévoit enfin que les personnes concernées s’opposant à la réquisition seraient passibles d’un délit puni d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 15 000 euros (article L. 2211–5 du projet de loi).

 

Source

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 09:13

L'Assemblée nationale a voté en première lecture, mercredi 5 juillet, la possibilité d'activer à distance - dans certaines enquêtes - les appareils connectés, dont les téléphones portables, à des fins de géolocalisation ou de captation de sons et d'images.

Au milieu de dispositions qui visent à entériner pêle-mêle les interventions à distance des médecins en cas de prolongation de la garde à vue et des interprètes dès le début de la garde à vue, ou l’extension des possibilités des perquisitions de nuit à des crimes de droit commun, est créé un nouvel outil d’enquête permettant d’activer, à distance, les appareils électroniques d’une personne à son insu pour obtenir sa géolocalisation en temps réel ou capter des images et des sons. (Art. 3 points 12° et 13° et 17° à 19°).

En clair, il s’agira par exemple pour les enquêteurs judiciaires de géolocaliser une voiture en temps réel à partir de son système informatique, d’écouter et d’enregistrer tout ce qui se dit autour du micro d’un téléphone même sans appel en cours, ou encore d’activer la caméra d’un ordinateur pour filmer ce qui est dans le champ de l’objectif, même si elle n’est pas allumée par son propriétaire..

Mais le danger ne s’arrête pas là puisque son périmètre concerne en réalité tous les « appareils électroniques », c’est-à-dire tous les objets numériques disposant d’un micro, d’une caméra ou de capteurs de localisations. Cette mesure d’enquête pourrait ainsi permettre de :
- « sonoriser » donc écouter à partir d’une télévision connectée, d’un babyphone, d’un assistant vocal (type Google Home), ou d’un micro intégré à une voiture ;
- de retransmettre des images et des vidéos à partir de la caméra d’un ordinateur portable, d’un smartphone ou d’une caméra de sécurité à détection de mouvement ;
- de récupérer la localisation d’une personne grâce au positionnement GPS d’une voiture, d’une trottinette connectée ou d’une montre connectée. De nombreux autres périphériques disposant de ces capteurs pourraient aussi être piratés.

L’activation à distance pourra concerner toutes les personnes suspectées d’avoir commis un délit puni de cinq années de prison, ce qui – en raison de l’inflation pénale des lois successives – peut aller par exemple du simple recel, à la transmission d’un faux document à une administration publique, ou le téléchargement sans droit de documents d’un système informatique.

Surtout, l’histoire nous a démontré qu’il existait en la matière un « effet cliquet » : une fois qu’un texte ou une expérimentation sécuritaire sont adoptés, il n’y a jamais de retour en arrière et ils s’appliquent progressivement à d’autres délits. Le fichage génétique (FNAEG) a ainsi été adopté à l’encontre des seuls auteurs d’infractions sexuelles, pour s’étendre à quasiment l’ensemble des délits : aujourd’hui, 10% de la population française de plus de 20 ans est directement fichée et plus d’un tiers indirectement.

 

Source

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2023 6 01 /07 /juillet /2023 09:48

Lundi 26 juin, Emmanuel Macron visitait la cité de la Busserine dans le cadre de son déplacement de trois jours à Marseille pour le lancement de l’acte II du plan “Marseille en Grand”.

“Tout était très calme, très propre, rapporte une commerçante auprès de France 3 Provence-Alpes. Même les clochards ont été délogés ! Ils avaient installé leurs maisons au feu rouge, elles n’y étaient plus pour l’arrivée du président”.

“Ils ont enlevé les gravats, les tags des plans stup, les chariots que les guetteurs utilisent… Un truc de fou” témoigne une autre habitante de la Busserine auprès de Libération.

Les pelleteuses attendues depuis des mois ont ainsi emporté les gravats, pneus et épaves de véhicules qui encombraient le quartier. Même les herbes hautes qui abritent des cafards, des rats, voire des serpents ont été élaguées, rapporte le journal.

Un nettoyage au forceps qui laisse un goût un peu amer chez les habitants. “Cette visite aurait pu être utile si tout n’avait pas été nettoyé à la hâte, si le Président avait pu voir nos vraies conditions de vie”, déplore Sylliane à La Provence. “En arrivant, on voit le nettoyage d’un quartier alors que ça fait des années qu’il est à l’abandon. On ne vit pas dans ce quartier, on survit”

Ces méthodes rappellent celles employées lors des visites de Mao dans les provinces chinoises, ou de Ceausescu dans la campagne roumaine.

 

Mais c’était pas la peine de nettoyer, la ville de Marseille est saccagée trois jours plus tard, comme pas mal d’autres communes françaises. Et comme d'habitude, ces émeutes n'aboutissent à rien et servent d'arguments à la police et à son maître.

Luther King défendait un programme politique, ces jeunes-là n’ont même jamais pensé à s’organiser. Et pourtant, ils sont nombreux ! Quelle tristesse !

 

Source

 

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2023 6 01 /07 /juillet /2023 09:44

La réforme du bac a changé les modalités de l'examen de français. Auparavant, les professeurs choisissaient les œuvres travaillées avec les élèves, d'abord avec une liberté absolue, puis dans le cadre de quatre « objets d'étude » assez vagues : roman, poésie, théâtre, argumentation.

Avec la réforme Blanquer, les œuvres ont été imposées aux enseignants. Pour chaque objet d'étude, le professeur doit choisir parmi trois œuvres, définies par le ministère. Devant l'inquiétude des enseignants, le ministère avait assuré que les œuvres seraient toujours « patrimoniales » et appartiendraient à ce qui peut constituer le socle de la culture générale. Les enseignants étaient évidemment méfiants, car l'enfumage et le mensonge sont depuis des décennies les deux mamelles de l'Éducation nationale.

Ils avaient raison. Le programme change par quart chaque année. Pour 2024, c'est l'objet d'étude « Poésie » qui est renouvelé. Nous voyons arriver Arthur Rimbaud, avec les 22 poèmes des Cahiers de Douai, Francis Ponge avec La Rage de l'expression (vous connaissez?) et… Mes Forêts d'Hélène Dorion. Et là, on s'interroge. Le recueil d'Hélène Dorion a été publié à l'automne 2021. Ce n'est pas à proprement parler « patrimonial ». Hélène Dorion est une poétesse québécoise née en 1958 et percevra donc les droits d'auteur liés à la vente de ses œuvres.

Un livre, en France, se vend en moyenne à 5.000 exemplaires, et « les ventes des auteurs de poésie contemporaine oscillent entre 300 et 1.000 exemplaires » (article de L'Express, 2014).

Combien d'élèves ont passé le bac de français, en 2023 ? 629.000. Ce nombre sera à peu près stable, l'an prochain. Si un tiers des professeurs choisissent ce recueil, vu qu'ils ont le choix entre trois ouvrages seulement, il se vendra donc à plus de 200.000 exemplaires, du jamais-vu dans l'univers poétique - souvenons-nous que seuls 213 exemplaires d'Alcools d'Apollinaire se sont écoulés à sa sortie…-, ce qui générera des revenus colossaux pour les éditeurs, ainsi que pour l'auteur lui-même, l'œuvre n'étant pas libre de droits, contrairement aux autres œuvres au programme.

Cela ne pose-t-il pas un problème majeur, dans le cadre d'un examen passé par des candidats encore soumis à l'obligation scolaire ? Le livre restera au programme pendant quatre ans et peut donc espérer plus de 800.000 exemplaires vendus. On aimerait savoir qui a choisi de favoriser à ce point un auteur contemporain, de lui offrir sur un plateau une telle manne financière et une telle audience, et on se prend à rêver à la porte ainsi ouverte à de sordides tractations financières lors de l'élaboration des prochains programmes. À l'heure actuelle, la seule édition existante de Mes forêts coûte 15 euros. On imagine aisément que les éditeurs scolaires vont se ruer sur le rachat des droits pour sortir au plus tôt des éditions adaptées. La nouvelle poule aux œufs d'or !

 

Source

 

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2023 6 01 /07 /juillet /2023 09:37
Le projet de loi de programmation militaire  2024-2030 prévoit 413 milliards d'euros de dépenses militaires, (soit une augmentation de 40%) et 60 milliards pour les armes nucléaires, en violation de l'article 6 du TNP ratifié par la France en 1992. Une véritable "économie de guerre".

Le projet de loi de programmation militaire (LPM), qui prévoit une enveloppe globale de 413 milliards d'euros sur sept ans (2024 à 2030), a été largement adopté par le Sénat ce jeudi 29 juin en première lecture. Il entérine une accélération du cadencement des dépenses les premières années.

Le vote a été acquis par 314 voix «pour» et 17 «contre». Seul le groupe CRCE à majorité communiste a voté contre et les écologistes se sont majoritairement abstenus. Députés et sénateurs tenteront ce jeudi prochain de s'accorder sur une version de compromis en commission mixte paritaire, l'exécutif espérant une adoption définitive avant le 14 juillet.

Une partie importante des débats s'est focalisée sur une bataille de chiffres entre le gouvernement et la majorité sénatoriale de droite. Largement adoptée en première lecture par les députés, la LPM «acte du retour d'une compétition plus dure entre les grandes puissances, sur fond de prolifération nucléaire», selon le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Les crédits doivent servir à moderniser la dissuasion nucléaire, améliorer le traitement des troupes et de leurs familles, et bonifier les conditions des réservistes, pour doubler les effectifs (80.000 volontaires visés pour 2030).

Le Sénat a rétabli l'objectif de porter la part du budget des Armées à 2% du PIB dès 2025, alors que le gouvernement préfère «par honnêteté» prévoir une fourchette «entre 2025 et 2027». Les sénateurs proposent la création d'un «livret d'épargne souveraineté», exonéré d'impôt et de prélèvements sociaux, destiné au financement des entreprises de la défense.

 

Source

 

Partager cet article
Repost0