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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 09:19

Le foot­balleur pales­tinien Mahmoud Al-​​Sarsak vient de mettre fin à sa grève de la faim qui a duré 92 jours suite à un accord grâce auquel il doit retrouver sa liberté le 10 Juillet pro­chain.

Ce jeune homme de 25 ans, ori­gi­naire de Gaza et membre de l’équipe nationale pales­ti­nienne de football a été arrêté en Juillet 2009 et maintenu en détention depuis cette date sans qu’aucune charge ne lui soit signifiée. Il a été détenu en vertu d’une loi israé­lienne dite des « com­bat­tants illégaux », encore plus arbi­traire que le système dit de la "détention admi­nis­trative". Concernant ini­tia­lement les étrangers, cette "loi" a été étendue aux Pales­ti­niens de Gaza. Elle permet leur détention pour une durée illi­mitée dans le temps et ceci sans incul­pation ni jugement.

Lire la suite : http://www.france-palestine.org/Mahmoud-Al-Sarsak-met-fin-a-sa

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 09:13

"Il semblerait que je sois victime de « l’esprit d’escalier ». L’expression désigne, lors d’une conversation, la tendance à savoir ce qu’on aurait dû répondre, mais avec un temps de retard. Elle provient de Diderot – dans son Paradoxe sur le comédien : « l’inspiration nous vient en descendant l’escalier de la tribune » – et c’est vrai que je me trouve très souvent dans cette situation, celle de savoir ce que j’aurais dû dire ou répondre à retardement, comme si les idées me venaient dans l’escalier par lequel je quitte mon interlocuteur. C’est agaçant. Cela me renvoie à ce sens de la répartie qu’il m’arrive trop souvent d’envier (cette anecdote relevée sur le net : au cours d'une émission, un vétéran de la seconde guerre mondiale, avec une jambe de bois et d’un ton très agressif, interpelle Franck Zappa : « Si j'en juge par vos cheveux longs, vous êtes une fille ? » Zappa lui répond : « Si j'en juge par votre jambe de bois, vous êtes une table ? »)."

Le site : http://acquiparait.canalblog.com

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 09:05

Quand des représentants de 53 pays se pressent aux portes du salon Eurosatory cette année, pour faire leur marché de mines anti-personnelles, de drones, de chars et autre bazookas, nous ne sommes face à eux que  plusieurs dizaines, isolés, avec des « désobéissants » et des associations comme l’Union Pacifiste, mais   jamais rassemblés, les points de rendez vous ayant été déplacés (place du Palais Royal, Pyramide du Louvre, Invalides). C’est trop peu pour dénoncer cet odieux rendez-vous de cyniques assassins.
Le pacifisme est totalement absent des débats politiques, seuls les partis de la décroissance que sont le PPLD, le MOC et les  groupes locaux Collectif francilien pour la décroissance et EPOC abordent ce sujet.
Mardi, un seul journaliste, indépendant, était présent lors du regroupement  devant les Invalides . Les photos que vous pouvez voir dans les liens qui suivent n’ont donc été relayées par aucun média « grand public », les marchands de canons n’ont donc officiellement aucun détracteur sur le sol de notre pays. Et les grands médias, aux mains de l’oligarchie, n’ont aucun intérêt à relayer ce genre d’évènement. Nous déplorons l’absence de journalistes écologistes, proches de l’objection de croissance, qui avaient annoncé leur venue mais qui sont resté(e)s  probablement éloigné(e)s de cet évènement par leur rédaction.
>
http://www.citizenside.com/fr/photos/tech/2012-06-12/62016/ventes-d-armes-pluvieuses-ventes-d-armes-heureuses-pour-eurosatory.html
http://www.citizenside.com/fr/photos/politique/2012-06-12/62024/des-pacifistes-se-mobilisent-contre-la-tenue-du-salon-eurosatory-a-villepinte.html
>
>
> Le PPLD participe à la Foire à l’ Autogestion à Montreuil du 22 au 24 juin 2012
> avec Paul Ariès et Thierry Brugvin
> http://www.partipourladecroissance.net/?p=7363
>
> Meadows : "La croissance mondiale va s'arrêter"... Et alors ?
> http://www.partipourladecroissance.net/?p=7381
>
> Décroissance et démographie ? « Le problème n’est pas le nombre de personnes sur terre mais le nombre d’automobilistes »
> http://www.partipourladecroissance.net/?p=7386

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 10:18

gaza-copie-1La météo est mauvaise. C’est pas le temps qui est mauvais. C’est la météo. Vous avez noté comme la météo devient un concept important de la vie quotidienne en ce mois de juin 2012 ?

La météo de l’emploi, la météo des meurtres en série, la météo de la retraite, la météo du mensonge organisé, la météo des chiffres du chômage, et même la météo des cons et des salauds, la météo des gangsters qui gouvernent les pauvres entre deux averses de roquettes lancées par les roitelets des Emirats arabes, tandis que la météo des asiatiques se prépare, ainsi que l’avait prévu Céline, et à l’époque ça faisait rigoler.

Du coup on ne s’y reconnaît plus trop bien. Quoi, Sarkozy était météorologue ? la « Malgré elle », je veux dire l’Alsacienne qui vit en Hollande, n’est pas la meilleure compagne de l’homme ? Voilà qu’elle s’attaque aux mères de famille, aux grandes Reproductrices, en l’occurrence à Ségolène Royal. Je vous dis qu’on ne s’y reconnaît plus. Et je vous donne la raison : le golf.

On ne s’y reconnaît plus dans les trous ! Une femme à dix huit trous, c’est trop ! Il y a les trous qui accompagnent, il y a les trous qui sont mariés, il y a les trous madame, et le premier trou de France, qui est une « Malgré elle ». Et je ne parle même pas du réchauffement climatique du trou dans la couche d’ozone, qui a provoqué le grand gel de février 2012, après les grandes tempêtes d’eaux sèches, qui faisaient baisser les nappes phréatiques sur les comptes en banque des agriculteurs ! Comment voulez-vous que les jeunes s’y retrouvent, déjà qu’on n’apprend rien à l’école, que le maniement du couteau, et que, malgré eux, les enseignants souffrent, se font abattre parfois, et les étudiants, si l’on peut dire, se découpent en morceaux, et on ne les retrouve pas. On ne peut même plus reconstituer les cadavres ! Déjà que (attention à l’anaphore présidentielle !) l’assassinat de Robert Boulin avait été caché par l’assassinat de Mesrine, déjà que Human Bumb avait effacé la voyoucratie de Charles le Gros, dit Pasqua, déjà que ça continue désormais comme avant, avec ce tueur qui a effacé par un petit assassinat, dès le lundi suivant, le grand rassemblement mélanchonnien du dimanche ? Et c’est ainsi depuis le début des temps, ça remonte à l’homme des casernes, faut en plus que cette saloperie de météo soit si mauvaise ! Ah si !... un petit changement quand même. Au siècle dernier, le grand succès de la chanson française à texte était connu pour ce refrain : « On se fait Pouet Pouet » et ça commençait ainsi :

« Dans les bagnoles d’aujourd’hui

C’est la poule qui conduit ! »

C’est à des détails comme celui-là qu’on mesure le progrès dans l’art de la parole poétique car désormais on se fait « Tweet Tweet ! »

Et je n’ai pas fini ! Attendez : Sarkozy est devenu subitement un grand littéraire, il admire Céline ! La raison ? La Carla est danseuse ! Il a entendu raconter que Céline aimait les danseuses, je vous le disais, on n’y comprend plus rien ! Alors comment vont faire les veautants en ce dimanche 17 juin ? Ils vont voter dans les élevages industriels ? Il suffit de changer quelques mots pour la rime, en vertu de la Révolution sexuelle. A la jolie formule de la chansonnette de Bourvil (« on se fait Pouet Pouet…et puis ça y est ! »), il suffit de susbstituer : « On se fait Tweet Tweet et je te suce la bite ! ». Interprétée par une femme de ménage en duo avec Dominique nique nique, on s’achemine vers un Youtube d’une portée littéraire considérable. Le nouveau ministre de l’Education a décidé que, désormais, les Etudes supérieures comporteraient une option « Savoir lire et écrire » pour devenir agrégé de Lettres. Notez : il y a longtemps que ça se passe comme ça, mais pour bien laisser sa marque, le Ministre a décidé de rallonger les congés de la Toussaint. Faut pas que le cerveau chauffe trop !...

Ainsi on aura tout le temps de se tweeter les uns les autres et j’entends d’ici les premières mesures de la nouvelle chanson :

« Combien tu l’as payé ton tweet

Tu l’as acheté sur Interneet »

Là, c’est une licence poétique. Ca veut dire qu’on est lib’. C’est un texto lib’, vous pouvez le reprendre, y a pas de droits d’auteur.

Vous comprendrez, j’espère, le sens de cet éditorial. C’est pour vous aider à assimiler le monde nouveau qui s’avance à toutes pompes funèbres, là vous êtes excusable si vous n’entravez pas le sens. Je viens de lire sur mon écran qu’une femme de 49 ans a roulé pendant plus de 100 kilomètres à contresens sur une autoroute ! Elle a finalement été arrêtée par des routiers, sur ordres des CRS. Motif : elle avait fait ni Pouet Pouet ni Tweet Tweet !

Il y a des femmes qui ont les yeux par derrière. Des feux de recul, je continue pas ça va devenir grossier et ça va fausser le résultat des élections démocratiques !

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 10:00

Le 15 janvier 2012  (9h30 précises)

Depuis longtemps déjà, les gens ont pris l’habitude de mourir. Plutôt vers la fin de leur vie.

Ils sont vraiment accrocs. Incorrigibles. C’est une coutume très ancienne.

 Mieux, c’est une addiction généralisée. Je ne crois pas qu’on puisse désobéir à cette pratique ancestrale.

On se ferait remarquer par les voisins.

Certains se contentent de « débarrasser le plancher » : ce sont des maniaques du rangement.

D’autres prétendent « passer l’arme à gauche » mais on ne voit pas les résultats.

Enfin les faignants s’éteignent, comme de vieux cierges fatigués par des flammes sans conviction. Le moindre vent les emporte.

 Ensuite ils se reposent mais ils enlèvent le pronom et ils croient que ça les ennoblit : « Ils reposent ». Beaucoup ajoutent « en paix » et plutôt en latin. Pour montrer que même morts, ils ont encore de l’instruction et sont d’un naturel pacifique.

Les morts ne se font donc pas la guerre. Ca évite bien des dépenses inutiles.

Les plus vieux disent qu’ils « gisent ». Certains même affirment qu’ils ont été rappelés à Dieu, mais ils ne donnent pas leur nouvelle adresse, ce qui enlève beaucoup de crédit à leur propos. En fait, ils ne tiennent pas ces discours eux-mêmes, ce sont leurs proches qui s’expriment à leur place. Les morts sont bien trop faignants pour écrire.

 Salauds de morts !

 En mourant, les hommes célèbres éprouvent le besoin de prononcer quelques ultimes paroles, afin de bien marquer leur importance.

Ils croient qu’on les écoute encore ! Peut-être même qu’ils sont enregistrés et que ça passe en boucle.

Par exemple le philosophe Emmanuel Kant a dit : « C’est bien ».

De quoi le plaindrait-on ?

Le philosophe Bergson a été plus explicite, et plus consciencieux : « Messieurs, il est cinq heures. Le cours est fini ».

Pour en terminer avec la philosophie et les arts, rappelons que Gertrude Stein a tenu les propos suivants : « Quelle est la réponse ? ». Puis elle s’est réveillée, pour ajouter : « Au fait, quelle était la question ? » Ensuite elle a fermé sa gueule, définitivement.

Noble attitude, elle a convenu, au dernier moment, qu’elle prenait les problèmes à l’envers.

Si on recueillait les dernières paroles des gens du peuple, ce serait sûrement plus intéressant.

 

Plus pittoresque.

Mon grand oncle, décédé d’un cancer de la prostate, a dit simplement : « Ah ! Si seulement je pouvais pisser ! ». Il a ajouté : « Bordel de Dieu ».

Une conversion ?

En tout cas, un début de prière.

Un cousin, un peu rancunier, a tenu ces propos, peu honorables pour la famille. Pensant à une voisine, il a éprouvé le besoin de proférer ces paroles vengeresses : « T’as couché avec tout le monde ! Salope ! Pourquoi t’as pas voulu avec moi ? Et, en plus je crève avant toi ! »

Il aurait ajouté : « Tu m’auras fait chier jusqu’au bout, charogne ! »

Mon frère aîné, Paul, a émis cette phrase énigmatique : « Les ours…il faut sauver les ours ! ». Cet appel a été lancé sur un mode jovial, pas trop militant. Je crois que les ours, il n’en avait rien à foutre. Mais peut-on vraiment savoir ?

Et puis, il faut bien dire quelque chose avant de la boucler définitivement.

Sinon, les vivants vous oublient.

Et très vite même !

 

De toute façon, ils vous oublient.

Ce qui n’a d’ailleurs aucune importance…

 

Aujourd’hui, attention ! (30 avril 2012)

Je ne peux pas blairer le pape, la papesse, le Dalaï Lama, la Dalaï Lamesse, la maîtresse du pape, l’archevêque de Canterburry, le Maréchal Pétain, les nombreuses maîtresses du Maréchal Pétain, Gustave Adolphe, Jeanne d’Arc et Gilles de Raie, Vercingétorix, Gérard Depardieu, Dujardin, le Duc de Bordeaux.

 

Bien que je n’aie guère l’occasion de rencontrer cette panoplie d’abrutis, je tenais cependant à les prévenir, pour qu’ils n’aillent pas raconter partout que j’agis en douce et de façon perverse.


15 janvier 1940  (date non garantie, lumière trop faible)

Vers le 15 janvier 1940, j’avais éprouvé une grande peur.

C’était la peur de naître, d’être expulsé d’un lieu idyllique, où l’on est chauffé gratuitement, sans lettres de rappel pour les impayés, nourri convenablement, et où l’on n’a qu’à se tourner les pouces, dès qu’on en a.

On voudrait s’opposer à cette mesure injuste : l’expulsion, en effet, n’a pas bonne réputation.

On sait que dehors on va être exposé à toutes les vacheries, et pour finir on va mourir !

Et ça produit toujours une forte impression, même quand on est plus ou moins anesthésiés dans les nouveaux camps pour vieux. On sait que la vieillesse débute à la limite même du jour de la naissance. Vingt quatre heures après la naissance, on est âgé.

D’un jour. Mais âgé quand même. On commence et on finit dans un camp.

Les premiers s’appellent des « Halt ! Garderie ! ».

Les seconds se nomment des « Crèches », ce qui est étrange dans une civilisation laïque. Mais si l’on sait qu’il y a là le bœuf et l’âne, on court s’inscrire à la société de protection des animaux catholiques. (S.P.A.C.)

Et puis après, c’est fait comment ? Faudra s’habituer au paysage ! On souhaiterait des précisions. Une bonne vidéo avec des présentatrices plutôt que des gros cons vulgaires comme ce qui reste de Gérard Depardieu.

J’aimerais assez Julie Andrieu, bien qu’elle ait fait un mariage crapuleux.

Julie en l’état actuel, bien entendu.

(On prendra soin de lui faire signer un document dans lequel elle jurera qu’elle ne changera jamais !)

 

Petit retour en arrière. J’étais bien calé dans le ventre de ma mère. Je me reposais depuis cinq mois de la grande course des spermatozoïdes, qui avait été très fatigante !

Je respirais enfin ! Le mot n’est pas très exact, je ne sais pas ce que je faisais. Je me souviens vaguement d’un tube flexible et assez long.

Personne ne m’avait inscrit à cette compétition.

On était 400 millions au départ et un seul gagnant à l’arrivée.

Pire qu’au loto.

Un seul gagnant ?

Un seul perdant je veux dire. Je ne connaissais même pas le règlement de l’épreuve.

Je n’avais même pas rencontré les commissaires de course ! Ma naissance est donc illégale. Je pourrais engager une procédure judiciaire. Au nom des Conventions de Genève.

Je me suis fait avoir, c’est vraiment pas de chance.

Plus tard j’ai lu Jossot : « Le fœtus récalcitrant ».

Je me suis dit : un frère de malheur.

Plus tard encore je me suis aperçu qu’il y en avait beaucoup d’autres dans notre cas.

Nous formions en somme une grande famille, avec toutes les calamités liées à ce type d’institution.

Des tas de pauvres gens étaient nés malgré eux ! Aujourd’hui je biaiserais un peu le lexique : « des tas de crétins » voire des « tas de salauds sanguinaires ».

 

D’un point de vue moral, c’est assez dégueulasse, de donner la vie et la mort en même temps.

Et très antidémocratique !

 

Je suis tombé par terre le nez sans le ruisseau…  (16 Février 2012)

 

Et y avait pas Voltaire, et y avait pas Rousseau… y avait personne aux alentours. Ca se passait à la ferme des Pyramides (36100) il était 15 heures environ j’étais venu chercher du bois.

Pour me chauffer.

Et je suis tombé à plat ventre, et sans qu’on m’ait tiré dessus, sans la moindre barricade, je dis ça pour ceux qui ont lu « Les Misérables ».

Remarquez, ça fait un peu misérable quand même, ce type, déjà vieux (72 ans je ne vous le cacherai pas davantage !) qui tombe en allant chercher son bois, pour nourrir sa famille…non…pour chauffer sa famille !

Et qui est étalé pour le compte à deux pas du bûcher, et qui ne peut même plus bouger un orteil, même plus une main, et qui souffre même pas, c’est presque un thriller comme à la télé. Alors il appelle, le vieux, dans le bois, on dirait le son du cor avec Alfred de Vigny…il voit la Mort venir, là, c’est La Fontaine, sauf qu’il a pas d’enfants à qui faire une leçon de morale à la fin, et donc pas les moyens d’en faire une fable !...c’est dire l’inutilité de sa vie, de ses appels dans le vide, de l’intérêt que lui portent ses contemporains.

Vous avez bien lu : il appelle dans le vide et personne ne vient à son secours et le froid le saisit déjà, la vache ! Il est seul au monde.

Seul, comme tout le monde.

Mais je reprendrai cette histoire, c’est trop triste. C’est exprès. Et puis un agonisant ça revoit toute sa vie, absolument toute, c’est pour cette raison que j’ai écrit ce journal…J’irai dans ma description de ce lieu unique au monde, jusqu’à l’épuisement complet des choses. Je prends modèle sur « Epuisement d’un lieu parisien » de Georges Pérec. (Epuisement de la description de la Place Saint Sulpice et de la rue des Canettes.)

Ce journal n’est pas incohérent. Il est une tentative unique au monde pour décrire l’univers par petites parcelles et par petits instants.

Noble entreprise, s’il en fût !

 

Tentative d’épuisement d’un lieu campagnard… (l’espace canin  le 21 mai 2012)

Le lieu où je me suis écroulé est désormais un lieu mort.

Une sépulture vivante.

J’énumère les éléments de la vie d’autrefois : une série de clapiers à lapins. Trois niches à chien, en bois. Ces chiens-là sont destinés à la chasse. Ils sont nourris correctement (restes de repas humains, comme les pauvres au Moyen Age !) et correctement logés. Par vent de Nord ils hument l’arrivée d’un étranger, car ils ont une autre fonction, permanente celle-ci : chiens de garde. Ils surveillent également le bois. Ils ne se trompent jamais. Si les chiens ont aboyé, c’est qu’il y a un rôdeur, ou, au moins, un suspect. Ils tirent sur leur chaîne. Il y a beaucoup de suspects entre 1941 et 1945. Autant qu’aujourd’hui !

A proximité, une construction entièrement fabriquée en paille, selon la tradition. En partie démolie. Il y couche des poules clandestines, armées jusqu’aux dents. Des résistantes à la sédentarisation.

Tout autour des violettes, dont certaines sont blanches. Pas loin, un coupe racines rouillé qui a servi à de nombreux vachers. Plusieurs générations. Ces vestiges sont presque archéologiques. Tout autour, de la « petite ciguë », appelée « cocue ». Et des pruniers à demi sauvages, que l’on nomme les « prunes de chien ». Elles ont la saveur de l’interdit et la douceur de la fidélité canine. Ce lieu se désagrègera de lui-même, en plusieurs décennies. Dans une indifférence complète des maîtres du domaine. En trente ans un espace vivant peut mourir complètement. Aujourd’hui, en février 2012, la vie canine est oubliée ici, la flore aussi, les abris rudimentaires aussi.

Nécropole invisible, cet espace mérite le recueillement.

Mais cette absence de visiteurs est une vaccination contre les bigots et autres amateurs de vieillarderies.

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 09:58

Il y a des sexes courts

Et d’autres pendent aux genoux

Rayés de jaune et de violet

Comme l’ombre du soleil à travers la grille

Et les femmes, certaines sentent

Le bouillon de lapin sauvage

C’est bon, avec du pain grillé.

 

Boris Vian

11 avril 1946 (extrait de « Cantilènes en gelée »)

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 09:56

 

Il n’aura pas fallu un mois pour voir s’instaurer au pays des libertés le bolchevisme le plus brutal ! Ça y est, en effet, c’est bien le goulag qu’on voit se profiler nettement à l’horizon, le couteau entre les dents cariées des barbares du 9-3, la canaille à portée de vue du faubourg Saint-Honoré, les chars nord-coréens porte de Bagnolet !

Cédant à son aile radicale, incarnée par ce fameux Montebourg, fer de lance de la collectivisation des terres bourguignonnes durant son mandat de conseiller général, le gouvernement socialiste vient de décréter une de ces terribles mesures symboles annonciatrices de lendemains douloureux pour les possédants et de va-et-vient accentué dans les salles de coffres helvètes : le salaire annuel des dirigeants du secteur public sera désormais plafonné à 450 000 euros, soit 37 500 euros par mois !

Et vous verrez que ces enragés ne s’arrêteront pas là dans ces mesures robespierristes par lesquelles s’instaurent les dictatures les plus féroces et l’égalitarisme le plus fou. Ils sont capables de porter la valeur mensuelle du smic à 1 250 euros, soit trente fois moins seulement que les patrons du service public.

Le goulag, vous dis-je ! « Liliane [Bettencourt], fais les valises, on s’en va ! »

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 09:53

 

Au premier tour de la récente élection présidentielle, au taux de participation important, le résultat du Front national dépassait la barre des 12,5% des inscrits dans 353 circonscriptions.

Au premier tour des législatives, hier, cette même formation politique nauséabonde n’atteint ce score que dans 61 circonscriptions.

Dans une courte et brillante analyse, parue ce jour dans « Le Monde », il est démontré que c’est l’abstention, au taux supérieur à 42%, qui a permis de limiter considérablement la possibilité pour les candidats du parti de la fille à son papa de se maintenir au second tour. En effet, plus le nombre des abstentionnistes est important, et plus la possibilité d’atteindre le score fatidique de 12,5% des inscrits devient difficile à atteindre.

Ainsi est-il démontré que la lutte contre le fascisme rampant demeure bien plus efficace en restant sous la couette les dimanches d’élection qu’en voulant jouer les Superman en terre nordiste et rentrer la queue basse dans sa tanière du Parlement européen où un petit salaire mensuel et social de 10 000 euros permet d’atténuer la douleur des bleus à l’âme.

Terrassons le fascisme ! Restons sous la couette !

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 09:49

 

A la caisse d'un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats. La caissière lui reproche de ne pas se mettre à l'écologie et lui dit:

Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique.
Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources ! 
La vieille femme s'excuse auprès de la caissière et explique : Je suis désolée, il n’y avait pas de mouvement écologiste de mon temps.
Alors qu'elle quitte la caisse, la mine déconfite, la caissière ajoute :
Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens.
C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps !
Alors, un peu énervée, la vieille dame fait observer qu'à l'époque on retournait les bouteilles de verre consignées au magasin.
Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau : Les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.  
Elle ajoute :
De mon temps, on montait l'escalier à pied: on n'avait pas d'escaliers roulants et peu d’ascenseurs.
On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues : On marchait jusqu'à l'épicerie du coin.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On ne connaissait pas les couches jetables : On lavait les couches des bébés. On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde à linge, pas dans un machine de 3 000 watts. On utilisait l'énergie éolienne et solaire pour sécher les vêtements.
On ravaudait systématiquement les vêtements qui passaient d'un frère ou d'une sœur à l'autre.
Mais, vous avez raison, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On n'avait qu'une TV (quand on en avait…) ou une radio dans la maison ; pas une dans chaque chambre.
Et la télévision avait un petit écran de la taille d'une boîte de pizza, pas un écran de la taille de l'État du Texas.
On avait un réveil qu’on remontait le soir.
Dans la cuisine, on s'activait pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit.
Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique. On n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou autoportées : On utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon. On travaillait physiquement; on n'avait pas besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

On buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif. On n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter. On remplissait les stylos dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo.
On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste. Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l'école à vélo ou à pied au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 heures sur 24.
Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille- crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rentrée.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On n’avait qu’une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui. ALORS VIENS PAS ME FAIRE CH... AVEC TON MOUVEMENT ÉCOLOGISTE !

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 09:30

 

le jeudi 21 juin à partir de 19 h 00
à la Galerie 2 Poches
18, rue guimon latouche
CHATEAUROUX
en ouvrant ma Galerie en nocturne, afin de vous faire découvrir mes dernières créations.
Un pot de l'amitié offert à chaque visiteur.


Nicolas COTTON
www.nicolascotton.com

 

 

 

Dans le cadre de son programme de rencontres et formations, Ciclic propose une journée de sensibilisation à la littérature jeunesse destinée aux différents personnels en charge de la petite enfance. Cette journée aura lieu le jeudi 21 juin 2012 à la Bibliothèque de Vineuil (41) – 10 rue des écoles. "Pourquoi perdre son temps à raconter des histoires ?"


 

Du jeudi 14 au dimanche 17 juin  30e Marché de la Poésie - place Saint-Sulpice (Paris 6) Entrée libre. Horaires du Marché: Jeudi 14h-22h30. Vendredi et samedi11h30-22h30. Dimanche 11h30-20h.

Le bruit des autres & éditions de L’Amandier
stand 222-224

 


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