Parmi les nombreux faux culs que l’on rencontre (enfin pas moi) dans le monde politique, Eric Besson occupe une place à part. Chacun sait que le « faux cul » est à l’origine « un rembourrage » que les femmes s’attachaient à l’arrière-train pour donner l’illusion qu’il y avait de la matière première en quantité pour les amateurs. A une époque pas si lointaine, le volume du cul féminin était très apprécié.
Ici un petit passage réaliste. Je tremble, les féministes vont me sauter sur le poil, et pas n’importe lequel !...tant pis, je rassemble mon courage.
Mes bien chères lectrices, mes adorables lectrices, mes incomparables lectrices, contrairement à vous, qui êtes naturellement belles, vos arrières grand-mères, attiraient les hommes par cet artifice : le rembourrage de la partie arrière de leur anatomie. Voyez d’ailleurs, un des limougeauds les plus célèbres, un merveilleux artiste, le peintre Renoir : il ne représente que des femmes bien « rembourrées », mais sans rembourrage.
C’était la mode. Aujourd’hui, c’est plutôt le squelette qui semble attirer le mâle, comme s’il était impatient de se faire coincer la queue entre deux osselets, dans une peinture de Bernard (danse devant le) Buffet. Les goûts changent, c’est comme ça. Il faut dire que les hommes, à l’époque, étaient habitués aux travaux manuels. Ils disposaient de très grosses mains poilues, alors il fallait les remplir !
Aujourd’hui, les hommes ont des petits doigts effilés, glabres, pour taper sur des claviers. Alors ils sont démunis, ahuris, désemparés, devant ces postérieurs qui ne sont plus à leur portée ! Incapables ! Nuls.
Complètement nuls. Les zommes de 2010 ne savent plus pétrir les femmes du début du 20ème siècle.
Il leur faut du petit, du fragile, du cassant, pour des plaisirs miniaturisés…
Bon, finalement, ça ne s’est pas trop mal passé, ce que je vous ai raconté, mes chéries, je vais résumer. Le « faux cul », c’était du rembourrage pour la femme qui n’avait pas la chance d’être naturellement grosse, à cet endroit-là. Autrement dit, pour bourrer les femmes, nos anciens, qui étaient des sages, les rembourraient !
Or Eric Besson est l’archétype du faux cul, ou plutôt de la fausse couille. Il se place une coquille par devant et roulez jeunesse !
Seulement voilà, les femmes s’en aperçoivent tout de suite, elles font semblant de le croire et elles s’envoient des socialistes !
Je sais que c’est très immoral ! C’est le moment de placer ici un passage poétique :
« Souvent femme varie
Et bien fol qui s’y fie ! »
Ce serait de François 1er. Ni plus ni moins ! Cependant revenons au sujet : Eric Besson s’en prend carrément à la liberté de la presse et on se croirait revenu sous l’Ancien Régime, avant 1789 ! En effet, il dénie le droit aux caricaturistes de déformer les traits physiques des beaux visages d’opportunistes de la politique ! Incroyable ! Quand on se rappelle le fameux dessin de Daumier, qui, en 1831, avait dessiné Louis Philippe en six caricatures évolutives dont la dernière était une poire. C’était donc bien avant 1848 et Daumier n’avait pas eu d’ennuis. Or, quand Besson s’en prend à Stéphane Guillon, qui ironise sur son physique, c’est exactement la même chose !
Il y a même plus grave, puisque ce prétendu ministre ne craint pas d’interdire à Stéphane Guillon d’évoquer des « faits politiques ». Et alors de quoi parlera-t-il ?
Toutefois, le plus drôle, si l’on peut dire, réside dans la similitude entre Siné et son directeur dans « Charlie Hebdo ». On se souvient que Philippe Val avait demandé à Siné de s’excuser auprès du fis Sarkozy. Eh bien, ici, ce sont les mêmes que l’on retrouve. Jean-Luc Hees et son très petit élève, Philippe Val. Et dans la même situation. Une seule différence, c’est Jean-Luc Hees, Président de Radio France qui présente les excuses à Eric Besson, à la place de Stéphane Guillon, lequel a refusé. Comme Siné. Siné fait école !
La conclusion est claire. Pour qualifier Besson, nous avons le choix entre deux mots : traître et opportuniste. L’opportuniste est celui qui utilise au mieux les circonstances. Le traître est celui qui « passe à l’ennemi ». La presse hésite entre les deux mots pour qualifier Besson. Or il est clair que Besson a profité d’une « opportunité » d’une part, pour s’attaquer à la liberté de la presse, et qu’il est en même temps un « traître » vis-à-vis du parti socialiste et de ses électeurs, qu’il encule allègrement, avec ou sans rembourrage.
On voit que la politique française se complique et qu’elle enrichit notre vocabulaire. Il est plus difficile hélas d’enrichir le « français d’en bas », qui continue de « morfler », c'est-à-dire, de « recevoir des coups ».
Je trouve plutôt positif le fait de s’exprimer en langage populaire que de nous ressortir sans arrêt ce lexique terroriste, qui vise essentiellement à nous empêcher de comprendre. Et je terminerai par un mot, un seul, qui résume la situation de la France mondialisée en 2010 :
Bordel !