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3 novembre 2018 6 03 /11 /novembre /2018 10:12

Il y a, en politique, des hasards qui, sans doute, n’en sont pas. Hasards de calendrier, de révélations… C’est ainsi qu’une Ségolène Royal, vexée comme un pou d’avoir été ignorée et oublieuse de ses propres ratés (notamment le fiasco de l’écotaxe qui  a coûté 1 milliard d’euros), dénonce le manque d’engagement écologique du chef de l’État. Ou bien qu’une députée LR, rapporteur spécial de la commission des finances, dénonce les dépenses somptuaires du cabinet du Premier ministre au moment où Nicolas Sarkozy donne une grande interview au Point – manière, peut-être, de faire oublier ses démêlés avec la Justice dans l’affaire Bygmalion.
Il n’en demeure pas moins que les chiffres rapportés par ladite commission ont de quoi laisser le contribuable sans voix, surtout à l’heure où on lui annonce de nouvelles ponctions sur son modeste budget.
Voici donc les faits marquants relevés par madame Christine Dalloz : « Alors que tous les ministres se voient imposer une réduction drastique de leur cabinet, les effectifs du cabinet du Premier ministre s’élèvent à 496 équivalents temps plein : 69 membres du cabinet, 427 personnes chargées des fonctions support », dit-elle. C’est huit fois plus, en moyenne, que les effectifs des autres cabinets ministériels mais encore bien moins qu’à l’Élysée, où quelque 850 personnes gravitent autour du chef de l’État.
Les dépenses de personnels concernant strictement les services du Premier ministre s’élèvent ainsi à 19 millions d’euros, « alors qu’elles ne comprennent que la moitié des effectifs, les autres personnels étant mis à disposition par différents ministères », souligne-t-elle. Et parce qu’il faut bien caser tout ce monde dans les palais de la République – question de prestige et de proximité, sans doute -, « ils sont répartis dans cinq hôtels particuliers du VIIe arrondissement de Paris dont les dépenses hors loyer atteignent 4,4 millions d’euros par an ».
À cela, il convient d’ajouter 70.000 euros de frais de représentation, des frais de déplacement pour un montant global de 4,1 millions d’euros, dont 3 millions pour les seuls vols ETEC (Escadron de transport, d’entraînement et de calibration), c’est-à-dire les avions gouvernementaux. Là encore, s’il faut compter le double pour l’Élysée, c’est toutefois sans commune mesure avec les autres ministères qui utilisent presque exclusivement le train. Enfin, il faut compter « les dépenses d’intendance de 2,3 millions d’euros, qui ne comprennent que les produits alimentaires, les prestations hôtelières et les vêtements ». C’est, encore une fois, sans commune mesure avec les autres cabinets ministériels (7 à 8 fois plus), et quasiment l’équivalent des frais de l’Élysée (2,6 millions).


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3 novembre 2018 6 03 /11 /novembre /2018 10:07

Pour la deuxième fois, la justice espagnole a refusé d’extrader vers la Suisse le lanceur d’alerte franco-italien Hervé Falciani, à l’origine des « SwissLeaks ». L’Audience nationale espagnole a rejeté mardi 18 septembre, comme elle l’avait déjà fait en 2013, une demande d’extradition déposée par la Suisse, arguant que l’« espionnage économique aggravé » ne figure pas dans le droit espagnol.
Hervé Falciani avait été interpellé le 4 avril à Madrid où il devait donner une conférence dans une université. Le ministère espagnol de l’intérieur agissait en application d’un mandat international lancé le 19 mars précédent par la Suisse. Le lendemain, l’informaticien était remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Ancien informaticien de HSBC, Hervé Falciani, aujourd’hui âgé de 46 ans, a quitté la banque en 2008 en emportant avec lui des fichiers confidentiels qu’il a divulgués. Il a été condamné par contumace en 2015 en Suisse à cinq ans de prison pour soustraction de données, espionnage économique aggravé, violation du secret commercial et violation du secret bancaire.

La « liste Falciani » avait ainsi permis d’identifier dès 2009 au moins 127 000 comptes appartenant à 79 000 personnes de 180 nationalités dont le puissant banquier espagnol Emilio Botin.
En France, HSBC Private Bank Suisse SA a accepté de verser 300 millions d’euros à l’Etat français pour clore des poursuites engagées par Paris, qui lui reprochait d’avoir aidé des contribuables français à soustraire au fisc plus de 1,6 milliard d’euros d’avoirs.
HSBC Private Bank Suisse SA avait été mise en examen en France le 18 novembre 2014 pour démarchage bancaire et financier illicite et blanchiment aggravé de fraude fiscale en 2006 et 2007. Il lui était reproché d’avoir approché des contribuables français en France et de les avoir aidés en toute connaissance de cause à dissimuler leurs avoirs à l’administration fiscale.
Des enquêtes ont également été ouvertes sur la base de ces fichiers en Espagne, en Autriche, en Belgique et en Argentine.

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3 novembre 2018 6 03 /11 /novembre /2018 10:03
Dans la nuit du 26 au 27 octobre, l'armée israélienne a lancé une offensive aérienne de grande envergure en riposte à des roquettes tirées sur Israël depuis Gaza. Tsahal a ainsi déclaré avoir touché 80 cibles du Hamas en représailles à l'envoi de 30 roquettes depuis Gaza, elles-mêmes lancées en réponse à la mort de cinq Palestiniens lors de manifestations plus tôt dans la journée.

En réponse aux roquettes tirées depuis Gaza vers Israël, l'Armée de l'Air a mené des frappes sur environ 80 cibles, y compris ce camp d'entraînement qui était utilisé pour entreposer des armes. Le Hamas l'a construit délibérément à côté d'écoles, d'un hôpital et d'une mosquée.
Le 26 octobre, comme tous les vendredis depuis le 30 mars, des Palestiniens se sont rassemblés en masse à la frontière entre Israël et Gaza dans le cadre de la Grande marche du retour. Selon un bilan du ministère de la santé gazaoui, cinq Palestiniens sont morts dans des affrontements avec l'armée israélienne. L'armée israélienne a quant à elle déclaré que 16 000 manifestants palestiniens s'étaient rassemblés ce jour-là, les accusant de «brûl[er] des pneus et lanc[er]des engins explosifs» sur les soldats. Selon son porte-parole, les troupes israéliennes ont «répondu avec des moyens anti-émeute.»
Les manifestants réclament le droit au retour des Palestiniens qui ont fui ou ont été chassés de leurs terres lors de la création de l'Etat d'Israël en 1948 et demandent la levée du blocus israélien en vigueur depuis plus de 10 ans. Depuis le 30 mars, au moins 212 Palestiniens ont été tués par des tirs ou des raids israéliens, d'après un comptage de l'AFP. Un soldat israélien a été tué le 20 juillet par un Palestinien durant une opération de l'armée près de la barrière, le premier mort israélien dans cette zone depuis la guerre de Gaza en 2014.

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3 novembre 2018 6 03 /11 /novembre /2018 09:50
Le Monde diplomatique a publié au mois de septembre un article à propos d’une enquête réalisée par la chaîne Al-Jazira, propriété du Qatar, sur l’action du lobby pro-israélien aux États-Unis.

Orient XXI en a publié les versions arabe et anglaise. Ce documentaire, réalisé notamment grâce à un journaliste infiltré, devait être diffusé au début de l’année 2018. Il ne l’a finalement pas été, suite à un accord entre le gouvernement du Qatar et une partie du lobby pro-israélien qui a, en échange, accepté d’adopter une attitude neutre dans le conflit entre l’Arabie saoudite et le petit émirat. Ayant eu accès au documentaire, Le Monde diplomatique et Orient XXI en avaient divulgué les éléments essentiels.
Orient XXI a décidé, avec Electronic Intifada aux États-Unis et Al-Akhbar au Liban, de rendre public ce documentaire. Il y va du droit à l’information. Car cette enquête, après celle réalisée par la même chaîne sur le lobby au Royaume-Uni, pose des questions de fond : dans une démocratie, a-t-on le droit d’espionner les citoyens sur la base de leurs convictions ? Est-il normal que le gouvernement israélien participe et orchestre ces campagnes sur le sol de pays dits « alliés » ?
Ce vendredi 2 novembre, les deux premiers épisodes du documentaire (sur les quatre) sont accessibles avec des sous-titres français. Les prochains épisodes suivront dans les semaines à venir.

Voir les vidéos
        
        
       

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3 novembre 2018 6 03 /11 /novembre /2018 09:45

Professionnels de l'économie, Emmanuel Macron et Yanis Varoufakis ont, chacun de leur côté, commenté la fin du dernier plan de sauvegarde accordé à la Grèce par la Troïka. Mais les deux anciens ministres ne semblent pas partager le même optimisme...
Le 20 août 2018, la Grèce sortait officiellement du dernier des trois plans successifs d'aide financière pilotés par la Troïka. Celle-ci correspond aux trois institutions (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international) qui supervisent «les plans de sauvetage» des pays membres de l'UE, en contrepartie desquels les Etats concernés doivent entreprendre des mesures structurelles censées garantir leur solvabilité auprès de leurs créanciers.
Alors qu'Emmanuel Macron et Yanis Varoufakis ont tous deux commenté la fin du troisième plan de perfusion économique préparé par ses créanciers pour la Grèce, les deux anciens ministres, respectivement de l'Economie et des Finances, ont établi des conjectures sensiblement différentes quant à l'avenir économique de la République hellénique.
Fort d'un parcours à travers lequel il n'a pas manqué de côtoyer les chiffres, tant avec sa carrière d'associé-gérant de la Banque Rothschild qu'avec son expérience au ministère de l'Economie, le dirigeant français s'est félicité le 20 août de «la sortie de la crise du peuple grec».

Professeur d'économie et auteur de nombreux ouvrages universitaires, l'ancien ministre grec des Finances (premier semestre 2015) a accordé un entretien au quotidien allemand Bild, dont il a posté, le 22 août, l'intégralité sur son site.
Il y dénonce les conséquences négatives, selon lui, des trois plans de sauvegarde conduits par la Troïka. L'économiste est catégorique : «Les demandes de coupes budgétaires des créanciers ont empêché les investissements et la consommation.»
Yanis Varoufakis déplore aussi l'évolution de la situation économique de son pays qui a poussé, selon lui, à une «désertification» : «Depuis 2010, les jeunes n'ont eu de cesse de quitter le pays, ces dernières années, à une fréquence de 15 000 par mois.»

En outre, conscient de s'adresser à un journal allemand, l'économiste grec n'a pas manqué de pointer la responsabilité de la chancelière Angela Merkel dans la mise en place desdits plans de sauvegarde : «Vous les Allemands, avez été dupés par madame Merkel, deux fois [...]. Une fois quand elle comparé le premier plan de sauvetage à un acte de solidarité envers les Grecs, alors que l'argent [en question] était destiné aux banques allemandes et françaises qui ont prêté des sommes importantes à l'Etat grec et à l'oligarchie [...]. Une deuxième fois lorsqu'elle a promis que les prêts seraient remboursés avec des intérêts : cela était impossible au vu de la faillite de la Grèce.»

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20 octobre 2018 6 20 /10 /octobre /2018 10:15
Christophe Guilluy, le géographe qui a introduit la notion de « France périphérique » – et, par extension, d’Italie périphérique -, vient de publier un nouvel essai tout aussi passionnant que les précédents. Il est intitulé "No Society" ; ce titre fait référence à la petite phrase de la très libérale Margaret Thatcher qui avait dit « There is no society ». Elle voulait dire que la société n’existait pas et qu’il n’y avait que des individus, ce qui est parfaitement conforme au credo libéral.

La première partie de cet ouvrage est consacrée à la classe moyenne, laquelle, dans tous les pays occidentaux, voit sa situation se dégrader rapidement. Après ceux des classes populaires, ses revenus et ses perspectives d’avenir s’assombrissent. Les quatorze millions de retraités français qui se croyaient à l’abri du naufrage et qui, de ce fait, ont massivement voté pour Macron (à hauteur de 73 %) commencent, eux aussi, à se poser des questions (« La précarisation des retraités est la dernière étape du processus d’effacement de la classe moyenne occidentale, son chant du cygne »). Or, de cette classe moyenne dépendait la stabilité de notre société ; son basculement dans la précarité et l’appauvrissement (au profit de 5.000 personnes très riches auxquelles Macron a fait des cadeaux somptueux) va finir de la déstabiliser.

La bourgeoisie (la nouvelle, mais aussi l’ancienne) reproche en permanence aux classes populaires de se replier sur elles-mêmes mais « l’open society est certainement la plus grande “fake news” de ces dernières décennies. En réalité, la société ouverte et mondialisée est bien celle du repli du monde d’en haut sur ses bastions, ses emplois, ses richesses…. L’objectif est désormais de jouir des bienfaits de la mondialisation sans contraintes nationales, sociales, fiscales, culturelles… et peut-être demain, biologiques. » La bourgeoisie veut faire sécession pour vivre loin des « déplorables » (Hillary Clinton) ou des « sans-dents » (Hollande). La partition qui se profile n’est pas uniquement celle des musulmans (Hollande), elle est aussi celle des bourgeois (libéraux de droite ou de gauche, qui ont voté à hauteur de 90 % pour Macron). Des projets de sécession bourgeoise se sont fait jour à Londres après le référendum sur le Brexit et en Californie après l’élection de Trump (les « gated communities » pour riches existent depuis plusieurs décennies déjà). L’individualisme et l’égoïsme promus par l’idéologie libérale provoquent logiquement l’éclatement de nos sociétés et de nos nations.

 

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20 octobre 2018 6 20 /10 /octobre /2018 10:09

Plusieurs applications pour téléphone mobiles existent pour contrôler l’activité de son enfant sur son téléphone portable. L’idée peut paraitre séduisante et permet de vous aider « à surveiller vos enfants et à les protéger de la pornographie, des prédateurs en ligne, du cyberharcèlement, et d’autres menaces. ».

Mais ce type d’application ne se limite pas à ce seul usage, on peut surveiller d’autres choses tel que les journaux d’appels, les messages, l’activité sur les réseaux sociaux etc.

L’application doit être installée physiquement sur le téléphone. Mais l’icône sera seulement temporaire lors de l’installation. Elle sera automatiquement supprimée une fois le processus de configuration terminé. On peut ainsi surveiller un proche à son insu.

Dans le détail voici les choses qui sont couvertes par une de ces applications espion moyennant un coût de 39 euros par mois :

    •    Journal des appels

    •    Messages texte

    •    Position GPS

    •    Geofencing

    •    Wifi

    •    Traqueur de SIM

    •    Contacts

    •    Applications

    •    Activités du calendrier

    •    Historique du navigateur

    •    Signets

    •    Photos

    •    Vidéos

    •    Email

    •    Mémos vocaux

    •    Documents

    •    Enregistreur de frappe

    •    Faire les captures d’écran

    •    WhatsApp

    •    Facebook

    •    Snapchat

    •    Skype

    •    Line

    •    Kik

    •    Viber

    •    Instagram

    •    Tinder

    •    WeChat

    •    QQ

    •    Hangouts

    •    Alertes Mots-Clés

L’application, si elle n’est pas une arnaque, peut donc tout surveiller de ce qui se trame sur un téléphone. Et propose donc d’enregistrer ce que chacun tape sur son téléphone. On est là bien loin d’un simple contrôle parental. Cette application est testée par de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux ou Youtube et c’est bien souvent pour surveiller un partenaire conjugal.

La surveillance est désormais offerte à la portée de tous pour le meilleur et sans doute pour le pire…

 

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20 octobre 2018 6 20 /10 /octobre /2018 10:05

C’est un procès qui aura traîné des années qui s’est ouvert le 4 octobre dernier à Amiens. 843 anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens Nord veulent faire condamner devant le tribunal des Prudhommes la fermeture de leur usine et obtenir une indemnisation du groupe car ils jugent que ces licenciements n’avaient pas de cause économique sérieuse. Compte tenu du nombre d’ouvriers victimes, le tribunal avait dû réquisitionner le Zénith d’Amiens.

Le courageux délégué CGT de l’usine Goodyear Amiens Nord, Mickael Wamen qui, avec ses camarades et l’appui de l’avocat Fiodor Rilov, a empêché Goodyear de fermer l’usine pendant plus de dix ans, souligne “Que Goodyear ait fermé l’usine en 2014, alors qu’il y avait eu une année record sur ses bénéfices, c’est inadmissible, comme c’est intolérable qu’un groupe qui fait près de 2,7 milliards d’euros de profit net après impôt, après avoir payé les actionnaires, vienne dire “On se doit de fermer l’usine car ça met en péril notre compétitivité”.

En 2007, le patronat de l’usine d’Amiens exige que les centaines d’ouvriers passe à un rythme de travail de 4x8h : deux jours de travail le matin (4H-12h), deux jours de travail l’après midi (12h-20h), deux jours de travail la nuit (20h-4h) et un jour et demi de repos. Une organisation du travail inhumaine. Les travailleurs refusent, et le patronat prend prétexte pour entamer la fermeture de l’usine, alors que la production est dans les faits reportée dans ses usines d’Europe de l’Est. 

Une délocalisation qui ne dit pas son nom et pour laquelle la multinationale ne veut pas payer les indemnités aux ouvriers dont elle ferme l’usine. Une délocalisation dont sont complices les gouvernements Sarkozy, Hollande-Macron.

 

Quatre ans plus tard sur les 1143 ouvriers licenciés, 700 sont toujours au chômage et seulement 120 ont retrouvé un emploi en CDI. 12 ouvriers sont morts, dont 9 ont mis fin à leurs jours.

Ce que chacun sait, et il sera difficile de l’ignorer pendant le procès, c’est que la vraie raison de la fermeture de l’usine Amiens Nord, usine sans aucun doute rentable, c’est que Goodyear a, de fait, délocalisé – grâce à l’euro et à l’Union Européenne – la production dans ses usines à très bas salaires des pays de l’Est, pour gonfler encore plus ses milliards d’euros de profit.

 

Le tribunal a renvoyé son jugement après un délibéré au 16 mai prochain. Autant dire une éternité pour les centaines d’ouvriers au chômage qui, pour la quasi totalité de ceux qui n’ont pu accéder à la retraite, vont se retrouver en fin de droits alors qu’il n’y a aucun emploi dans une région sinistrée par les fermetures d’usine.

 

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20 octobre 2018 6 20 /10 /octobre /2018 10:00

On ne cesse de rebattre les oreilles de l’opinion à propos du changement climatique ; phénomène présenté comme le risque suprême, celui qui menace la survie de notre espèce. Il ne manquerait sans doute pas d’experts pour battre en brèche un tel postulat, mais ils n’ont pas droit à la parole, le réchauffement étant devenu, par la volonté des « élites », une théorie axiomatique.

Au lieu de brandir sempiternellement la même menace, les tenants de la peur feraient mieux d’appréhender un danger beaucoup plus critique que le climat : la démographie.

Il est à craindre que, dans ce domaine, la croissance africaine ne sonne, à court terme, le glas du monde. Comment la terre pourrait-elle en effet assimiler les milliards d’habitants supplémentaires que promettent, là-bas, les plus pondérés des scientifiques ? Une perspective apocalyptique que les institutions nous dissimulent, comme le médecin tait son diagnostic à un moribond.

Laissons parler les chiffres :

Alors que la fécondité de l’Europe et celle des USA a chuté au-dessous du seuil de renouvellement de la population, celle du continent noir est exponentielle. Dans certains pays, son taux atteint près de 8 enfants par femme. Compte tenu des usages locaux, on compte au Sahel des progénitures moyennes de 14 individus par homme !

Il existait environ 100 millions d’Africains en 1900 ; ils sont aujourd’hui 1,3 milliard, et seront 4,5 milliards en 2100. À cette époque, selon l’ONU, 1 habitant sur 3 vivra en Afrique. Cela signifie que la population de cette région augmente d’un million de personnes par jour, malgré la mortalité infantile, malgré les pandémies, les guerres, les famines ou l’émigration…

Pour que le taux de natalité baisse, il faudrait qu’une envolée économique soit conjuguée à une stricte régulation des naissances. Or, ni l’une ni l’autre de ces perspectives n’est au programme des prochaines décennies.  Comment du reste imaginer la globalisation d’une politique nataliste de type « chinois » dans un territoire aussi disparate, et, il faut bien le reconnaître, aussi archaïque que l’Afrique ?  Bien que le continent soit immense et généreux, il ne sera jamais en mesure de contenir les foules infinies qu’il va engendrer.

Réchauffement climatique ou non, les incidents que nous connaissons avec les migrants deviendront très vite des drames internationaux, des conflits épouvantables dont le monde ne se remettra pas.

 

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20 octobre 2018 6 20 /10 /octobre /2018 09:53
Pour l’accueil de ce sommet et alors que le scandale des dépenses engagées pour accueillir le FMI gonflent en Indonésie, le gouvernement Indonésien avait interdit toute forme de manifestations. Y compris le sommet social qui devait être organisé par une cinquantaine d’associations et organisations. Bravant l’interdiction et pour défendre la liberté d’expression, une manifestation de protestation s’est rendue le 6 octobre devant le siège de la police à Denpasar.

 

Pour son sommet 2018, le Fonds Monétaire Internationale, l’un des organismes financiers mondial de la classe capitaliste pour écraser et exploiter les peuples, a jeté son dévolu sur l’ile de Bali en Indonésie. Le gotha de la finance capitaliste se rassemblait du 9 au 13 octobre sur la petite ile aux nombreux hôtels de luxe de Nusa Dua à Bali.

A quelques dizaines de kilomètre de l’ile de Lombok, frappée cet été par un séisme d’autant plus dévastateur qu’une large partie de la population vit dans la misère, et alors qu’un tsunami vient de ravager la province indonésienne de Palu dans les Célèbes mettant en exergue également l’incapacité de l’Etat dans ce pays faisant pourtant partie des 20 plus riches du monde à assurer la sécurité et les secours les plus élémentaires à sa population, l’Indonésie n’a pas hésiter à dépenser plus de 50 millions d’euros pour accueillir dans le luxe ce sommet.

La directrice du FMI – l’ex ministre française jugée coupable dans l’affaire Tapie en France – justifie la tenue de ce sommet par la nécessité de mettre en avant la “sucess story indonésienne”. Mais de quel succès parle t elle ? ou plutôt du succès de qui parle t elle ?

De celui de la mise en coupe réglée de ce pays, (le 4e plus peuplée du monde, le 16e plus riche – notamment en raison de ces ressources naturelles colossales) par les impérialismes occidentaux, réussie à la faveur, en 1965, de l’installation du régime fasciste de Soeharto à la suite d’un coup de force contre le président élu Sukarno – leader des pays non alignés. L’installation des Chicago boys ultra libéraux à Jakarta se fait dans un bain de sang, un véritable génocide qui fera près de 3 millions de morts parmi les militants et sympathisants du puissant parti communiste indonésien et de ses organisations syndicales, féministes et culturelles.

 

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