La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a exigé du site français Médiapart le «retrait immédiat» de la chronique de l’académicien algérien Youcef Benzatat sur Bernard-Henri Lévy. Le billet intitulé « Les vampires ne se nourrissent pas du sang des leurs » a été considéré comme un article «antisémite» car l’auteur y décrit le faux philosophe aux «dents crochues» et à la «mine vitreuse», des qualificatifs jugés par la Licra «dignes de la presse antisémite des années 1930».
«J’estime que cet article a atteint son but, la Licra en a fait tout un plat et Médiapart, comme toujours, s’est incliné», a commenté l’auteur de la tribune adressée également à Algeriepatriotique.
La contribution de Youcef Benzatat traite des menaces d’intervention militaire en Syrie brandies par les Etats-Unis et auxquelles Bernard-Henri Lévy assure une propagande frénétique sur les médias français dominants, inféodés, eux aussi, au lobby sioniste.
«Bernard-Henri Lévy vient de sortir de son trou comme un vampire assoiffé de sang, les dents crochues et la mine vitreuse. Il dit vouloir sauver les enfants syriens ! Plus précisément, les enfants épargnés par l’attaque chimique sur la Ghouta, cette banlieue de Damas infestée de terroristes venus de toute part et dont le soutien et le financement ne sont plus un secret pour personne, sauf pour Bernard-Henri Lévy et les médias mensonges, pourvoyeurs d’apocalypse et d’anéantissement», a écrit Youcef Benzatat.
Usant de métaphores, l’auteur ironise sur l’agent de l’Internationale sioniste en France, en le comparant à un vampire privé de sa ration de sang en Syrie à cause du veto russe. Le complice de Nicolas Sarkozy dans la destruction de la Libye reproche à Vladimir Poutine de «l’avoir privé de sa ration de sang syrien pendant cette guerre reportée toujours au lendemain», a ironisé Youcef Benzatat.
(NDLR : article écrit le 13 mars à 18h00, quelques heures avant l’attaque US-GB-France en Syrie. Ton cri d’alarme, Youcef, aura quand même servi à quelque chose : faire grandir la colère, et c'est déjà considérable. Merci à toi)