Dhoihir Dhoulkamal était ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Comores jusqu’au remaniement du gouvernement d’Azali Assoumani, en juillet dernier, et donc à ce titre, protégé par son immunité diplomatique. Mais six mois et un cyclone plus tard, il est sous le coup d’un mandat de recherche international, visé par une enquête préliminaire pour des fraudes présumées de... 251.000 euros à la caisse d’allocations familiales (CAF) entre 2015 et 2022. Hélas, confie le procureur de Saint-Denis (Réunion) au journal Le Monde, « nous ne savons pas où il se trouve, ni comment le contacter malgré nos recherches ».
L’affaire, révélée en 2020, fit scandale dans l’océan Indien, mais guère au-delà. La métropole est en guerre contre le Covid-19, alors plus préoccupée de savoir s’il faut boire son café debout ou assis que des détournements de fonds des élites mahoraises. Né à Sima-Anjouan, Dhoihir Dhoulkamal a fait ses études à Montpellier avant de devenir responsable de la Maîtrise d’œuvre urbaine et sociale à la société immobilière de Mayotte (SIM), puis député à l’Assemblée de l’Union pour un mandat de cinq ans, vice-président de l’Assemblée et, enfin, commissaire aux finances jusqu’en 2015. C’est à cette date qu’il commencerait à ponctionner les services sociaux français.
Jusqu’en 2020, année où il prend ses fonctions ministérielles aux Comores, il aurait donc détourné, avec son épouse, quelques 251.000 euros en allocations diverses : allocations familiales, aides de rentrée scolaire, CMU, prime de Noël, etc.
Entre nous, ce ministre manque d'envergure. Sarkozy pourrait peut-être lui donner quelques conseils.