Le 12 mai, Brigitte Bardot a accordé une interview exceptionnelle à BFM TV, après onze ans de silence télévisuel. L’occasion pour elle de demander à Emmanuel Macron, une nouvelle fois, « l'abolition de la chasse à courre ». Mais cette apparition publique a suscité la colère de Jade Béniguel, engagée dans «l’écologie radicale » et malheureuse candidate LFI aux dernières législatives dans le Morbihan.
Dédaigner BB dans le combat pour les animaux est osé. Ont-ils eu défenseur plus emblématique ? L’actrice retirée a donné pour eux son temps, son argent, son image. Après avoir obtenu l’étourdissement obligatoire avant abattage dès 1964 (sauf pour l’abattage halal, hélas), elle médiatisa le sort des bébés phoques — ce pour quoi elle fut moquée. En 1986, elle créa la fondation qui porte son nom, devenue une ONG de renommée internationale. On peut lire, sur le site de la FBB, les avancées auxquelles elle a contribué par ses actions. Fin des essais cosmétiques sur les animaux, fin des crash-tests automobiles sur les animaux, condamnation des actes zoophiles… En la matière, BB a été une lanceuse d’alerte et une combattante.
Jade Béniguel n’a pas un tel CV. Ni La France insoumise. Ni la Révolution Ecologique pour le vivant (REV), créée par Aymeric Caron et au sein de laquelle a milité Jade Béniguel. La REV, selon sa charte, est « antispéciste », « anticapitaliste et décroissante », « décoloniale », « révolutionnaire et pacifiste ». Elle «s’oppose à l’extrême droite et au fascisme ». Un fatras woke, loin, très loin des préoccupations concrètes de l’actrice et de sa fondation, dont les actions ne sont pas commandées par une idéologie mais par un authentique amour des animaux.
L’extrême gauche ne pardonne pas à BB d’alerter, depuis des années, sur l’abattage halal. Alors que les « animalistes » sont timides, quand ce n’est pas absents, sur la question, BB le dénonce quasiment chaque année à l’occasion de l’aïd, sans tourner autour du pot et s’attire les foudres de l’islamo-gauchisme, un courant qui a parmi son personnel politique des « clercs » intolérants et étriqués. Diffuser les propos de Bardot, nous dit Jade Béniguel, c’est participer « à la dédiabolisation de l’extrême droite » alors qu’il ne faut plus « donner du crédit à des gros racistes ».
Les animaux ne sont pas si regardants et se laissent aider, sauver, par l’inépuisable bonté de Brigitte Bardot.