Est-ce que la plupart des gens de gauche en Occident soutiennent vraiment les révolutions et les luttes anti-colonialistes du monde opprimé ?
Je crois que non. Et c’est clairement visible à la lecture de la plupart des soi-disant médias alternatifs, tant en Amérique du Nord qu’en Europe.
Celui qui se lève, celui qui mène son pays à la bataille contre la dictature mondiale de l’Occident est presque immédiatement défini comme un démagogue. Il ou elle est très probablement baptisé comme «non démocratique»,et pas seulement par les médias de masse et «libéraux», mais aussi dans les pages de la soi-disant presse occidentale «alternative» et «progressiste». Pas tous, mais certains, et franchement : la plus grande partie !
Chavez a en effet reçu très peu de soutien des intellectuels «de gauche» occidentaux. Et maintenant, alors que le Venezuela saigne, la République bolivienne ne peut compter que sur une poignée de pays latino-américains révolutionnaires, ainsi que sur la Chine, l’Iran et la Russie ; définitivement pas sur la solidarité solide, organisée et militante des pays occidentaux.
Cuba a reçu encore moins de soutien que le Venezuela. Après la chute de l’Union soviétique, la gauche européenne n’a fait aucune tentative, en effet, pour sauver cette nation héroïque. C’est la Chine, à la fin, qui a couru à son secours et a sauvé le socialisme cubain (lorsque j’ai écrit à ce sujet, des centaines de gauchistes occidentaux m’ont sauté à la gorge et à la fin, il a fallu que Fidel confirme ce que je disais, dans ses Réflexions, pour qu’ils me lâchent). Ensuite, lorsque l’administration Obama a commencé à faire des avances dangereuses à La Havane, presque tout le monde en Occident a commencé à faire des grimaces cyniques : «Vous voyez, maintenant tout va s’effondrer ! Ils vont acheter Cuba !» Ils ne l’ont pas fait. J’ai voyagé dans la chère île verte, et c’était tellement clair, dès le premier instant, que «la révolution n’est pas à vendre». Mais vous ne le lirez pas souvent dans les médias «progressistes»occidentaux.