Dans les bonnes nouvelles à venir ce printemps, nous aurons selon toute probabilité le départ de Najat Vallaud-Belkacem. Sa suffisance, son indéniable maîtrise de la langue de bois et son œil noir ne nous manqueront pas. Hélas, il est à craindre, compte tenu de l’inertie du « mammouth » autant que de la réformite aiguë des ministres de l’Éducation nationale successifs, que le sort de l’école française n’en soit pas amélioré.
Reprenons quelques données de base, déjà connues :
– 20 % des enfants entrant aujourd’hui en 6e sont illettrés, 30 % ne maîtrisent pas les savoirs de base en mathématiques.
– Néanmoins, 88,5 % des candidats ont obtenu le bac en 2016, dont 94,4 % en filière générale, 90,7 % en filière technologique et 82,2 % en filière professionnelle.
– Grâce à ce miracle de la science, 78,6 % d’une classe d’âge ont obtenu le bac en 2016 (Lionel Jospin doit être heureux : on frise son objectif de 80 %).
Et quelques autres données, moins connues :
– Bien qu’aucun chiffre officiel ne soit plus communiqué sur le sujet, il semble que les violences scolaires aient augmenté considérablement ces dernières années, non pas en nombre mais en gravité.
– Chiffre établi, celui-là : explose également le nombre d’enseignants démissionnaires. Selon le rapport sur le budget de l’Éducation nationale publié fin novembre : « En quatre ans [2012-2016], le nombre de démissions d’enseignants stagiaires a triplé dans le primaire et doublé dans le secondaire. Une tendance qui se confirme chez les enseignants titulaires (+ 50 % en quatre ans). »