On se souvient de la prestation dévastatrice de Jean-François Mattéi, ministre de la Santé, commentant mollement en polo la canicule de 2003 depuis le balcon de sa villa de Bandol : il ne lui manquait qu’un verre de pastis à la main…
Depuis, les événements sanitaires de masse, au premier rang desquels les épidémies, sont la hantise de ses successeurs. Comme Roselyne Bachelot, tout juste remise des 95 millions de doses de vaccins commandées pour 6 millions injectées, le tout (aux dires de la Cour des comptes) pour 382 millions d’euros. (Principe de précaution, que de bêtises déjà commises en ton nom !)
Heureusement, depuis ces funestes événements, les communicants sont entrés en piste pour limiter les dégâts médiatiques, donc politiques.
C’est ainsi qu’au plus fort de l’épidémie de grippe, Marisol Touraine (« MST », pour les médecins) tenait à convaincre de sa profonde implication, en débarquant « impromptu » à Tours dans le service des urgences hospitalières. Et là, miracle ! « C’était propre, ça sentait bon et c’était aseptisé », relate Nicolas Gadrat, délégué syndical SUD santé au CHU de Tours. « Sauf que, depuis plusieurs semaines, le temps d’attente était parfois de 5-6 heures sur les brancards.
Marisol Touraine est venue faire une petite tournée. Ils ont vidé les urgences », dénonce le syndicaliste au micro de France Bleu.
Même son de cloche chez le délégué FO : « Ce hasard, extrêmement chanceux, a permis à Marisol Touraine de dire que les hôpitaux n’étaient en aucun cas débordés. En effet, dès le mercredi 11 janvier au soir et le jeudi 12 janvier, la fréquentation des urgences au CHRU de Tours a curieusement baissé, alors que celle des urgences des structures proches – publiques et privées – a, elle, curieusement augmenté ! »