Ce sont nos voisins anglais qui ont lâché l’information voilà deux mois, assurant que la société organisatrice du Tour de France – Amaury Sport Organisation (ASO) – « réfléchissait » au maintien ou non de ses « hôtesses protocolaires » sur les podiums. On nous dit, aujourd’hui, que le patron d’ASO y serait opposé, d’autant que les demoiselles sont les ambassadrices des partenaires officiels de la grande boucle, portant casaques à leurs couleurs.
Les abolitionnistes de l’esclavage sexiste – il paraît que c’en est un – ont un argument de poids : le Tour de France doit s’aligner sur les autres courses. Ainsi, sur le Tour Down Under d’Australie, ce sont de jeunes coureurs qui remettent les trophées, tout comme aux compétitions de Formule 1, qui feront désormais appel à des enfants. Question : garçonnets ou fillettes ? Nos voisins espagnols ont, quant à eux, interdit la bise finale.
Avouez, quelle tristesse ! « Je trouve ça scandaleux de pouvoir imaginer supprimer les miss », tempêtait Julian Alaphilippe sur À. « Cela fait partie de l’histoire du Tour de France et même de toutes les courses. C’est bien pour elles, pour l’image du cyclisme et des femmes », dit-il.
Mais au fait, elles en pensent quoi, les miss ? Car elles sont volontaires, me semble-t-il. Je ne sache pas qu’on les envoie sur les podiums avec une baïonnette dans le dos ou des boulets aux pieds par-dessus les Louboutin ?