Le « système » entend abrutir le public ; il suffit de se poser devant un écran de télévision pendant quelques heures pour s’en persuader. La TV constitue certainement le plus efficace vecteur de crétinisation des masses.
Toutes ces menées qui visent à soumettre la population sont épaulées par d’innombrables dispositifs qui heurtent chaque jour l’intelligence des observateurs conscients. Il serait fastidieux, voire impossible, de répertorier l’ensemble de ces atteintes : plus la société avance (ou en l’occurrence, recule), plus ces éléments se multiplient, comme s’ils s’autogénéraient !
Arrêtons-nous donc aujourd’hui sur un phénomène très fréquent sur le bord de nos routes : ce sont des panneaux de signalisation d’inspirations diverses et qui sont censés protéger les enfants des accidents automobiles à l’approche d’écoles, de hameaux ou de lotissements.
Il est louable de prévenir les débordements routiers et les risques qu’ils font peser sur des enfants. Le fond de telles préventions n’est pas critiquable ; la forme beaucoup plus !
À quelques exceptions près, ces panneaux s’avèrent en effet d’une bêtise affligeante.
- Leur esthétique d’abord : il s’agit très souvent de dessins coloriés réalisés sur le modèle de ceux que font les petits apraxiques. C’est d’autant plus regrettable que les alertes en question ne seront pas vues par des écoliers qui pourraient s’identifier hypothétiquement à ces représentations, mais par des conducteurs adultes et (la plupart du temps en tout cas) sains d’esprit. De plus, les couleurs criardes et éminemment désagréables utilisées pour ces annonces créent une pollution visuelle, surtout lorsqu’ils sont installés dans les milieux ruraux. Il existe parallèlement à ces objets des panneaux de circulation classiques et sans doute plus « élégants ». Pourquoi ne pas les utiliser dans ces circonstances ?
- Le message qu’ils véhiculent ensuite : « pensez à nous, roulez tout doux » est l’un d’entres eux. On ignore encore pourquoi employer un slogan aussi débile alors qu’il existe par exemple « sortie d’école, ralentissez ».
Faut-il sempiternellement rabaisser la population et promouvoir le laid ?