Réfugié politique colombien en France le journaliste Hernando Calvo Ospina vient d’être interdit d’embarquer sur un vol direct Corsair Paris- La Havane. La raison, Washington l’a interdit de vol et la compagnie aérienne française obéit aux diktats américains, transmettant ses listes de passagers aux régimes américains qui décide arbitrairement d’interdire de vol tel ou tel passager. Cette affaire démontre une nouvelle fois ce qu’il en est du respect des droits de l’homme, de la liberté de voyager pour le régime étasunien. Mais elle montre aussi ce qu’il en est de l’Union Européenne qui a imposé aux états membres par directive européenne, sous prétexte de lutte anti terroriste de créer un fichage des passagers aériens avec échange automatique avec tous les pays de l’UE. Une directive appliquée en France avec le PNR, fichier qui est partagé directement, du moins c’est ce que montre l’affaire Hernando Calvo Ospina, avec les services américains.
Témoignage de Calvo Ospina :
« En avril 2009 les autorités étasuniennes ont obligé un avion commercial d’Air France à dévier de sa trajectoire. Raison invoquée : à bord se trouvait une personne considérée comme un danger pour la sécurité de leur pays. L’appareil allait seulement traverser leur espace aérien, car c’est à Mexico qu’il devait se poser. Quelques heures plus tard, j’ai appris que j’étais le « coupable ». C’est là que j’ai découvert que j’étais sur la No Fly List, créée et alimentée par le Terrorist Screening Center (TSC) du gouvernement fédéral des Etats-Unis, depuis 2003.
Le dimanche 6 mai 2012, j’ai voyagé de Paris à Madrid. Je devais y prendre un avion d’Air Europa qui m’emmènerait à La Havane. Accompagné d’une responsable de la compagnie aérienne, un homme est venu me dire que je ne pouvais pas monter à bord parce que l’avion volerait dans l’espace aérien des Etats-Unis durant 5 minutes et que je me trouvais sur la No Fly List…
Ce samedi 8 septembre 2018, on m’a de nouveau interdit un vol direct pour La Havane. Cela s’est passé à l’aéroport de Paris-Orly. Mon visa, obtenu la veille au consulat de Cuba, était en règle; et j’étais en possession d’un document de voyage valide, délivré par le gouvernement français… »