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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 10:33

Cela fait maintenant plus d’un an et demi que les Libanais ont commencé ce qu’ils appellent eux-mêmes la « révolution ». Depuis un an et demi qu’ils sortent dans la rue manifester leur mécontentement, les Libanais se sont à peine arrêtés au plus fort de la pandémie. Pandémie qui n’est pas pour arranger leurs affaires, au contraire : elle a fait surgir d’autres problèmes encore : ceux des hôpitaux qui n’ont pas assez de matériel, des médecins qui fuient le Liban où ils sont sous-payés, de la santé d’immigrés qui n’ont pas les moyens de consulter.

En réponse à cette crise sans précédent, le Premier ministre, Hassane Diab, avait annoncé, il y a un an tout juste, le 9 mars 2020, qu’il ne rembourserait pas la dette de 1,2 milliard afin de consacrer cet argent à la réfection du Liban. Une première dans l’histoire du Liban, réputé bon payeur. Mais aujourd’hui, et ce, depuis une semaine, la livre libanaise a atteint un record historique, à savoir qu’on échange maintenant 10.000 livres pour un dollar. Le prix d’une bouteille d’huile d’olive, l’aliment de base de la cuisine, vaut cinq à six fois le prix d’avant. Non seulement la situation ne s’est pas améliorée, mais elle empire de jour en jour. La crise s’aggrave.

Et que font les politiques ? Si l’on en croit les revendications de la rue, pas grand-chose. Ils semblent même ignorer les revendications de la rue : depuis sept mois que le gouvernement est censé être un gouvernement de transition, il n’a toujours pas été remplacé. Pire encore, il paraît qu’il snobe les manifestants qui les ont mis au pouvoir : lundi soir, personne, ni les forces de l’ordre, ni l’armée, n’est venu débloquer les axes routiers. Les élites, non touchées par la crise économique, continuent de faire la sourde oreille.

 

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