Une grève historique des ouvriers de la métallurgie en Turquie. La réaction du gouvernement est significative : une restriction du droit de grève au nom de la « sécurité nationale », de la lutte anti-terroriste. Un scénario qui peut nous interpeller.
Alors que certains essaient en France d’emmener une logique de restriction des grèves, des manifestations au nom de l’impératif de « sécurité nationale », il est bon de rappeler ce que cela signifie dans des pays qui appliquent cet « État d’exception » de façon permanente.
C’est le cas de la Turquie, que nous avons invité le 11 janvier pour défendre la liberté d’expression. Ce jeudi 29 janvier, elle a du affronter une grève massive des métallos turcs, protestant contre une convention collective cherchant à diviser les travailleurs, aggravant leur paupérisation.
22 usines ont ainsi été paralysées, et 20 autres devaient rejoindre cette grève illimitée dans les prochains jours impliquant 15 000 métallos, d’Istanbul à Izmir, de Bursa à Hatay.
Des multi-nationales allemandes, belges, brésiliennes, italiennes, japonaises mais aussi les groupes français Schneider et Alstom étaient concernés.