Les politiciens trahissent les électeurs et ensuite ils ouvrent des yeux ronds grands comme ça face au pourcentage d'abstentions et de votes fascisants, face au dégoût des citoyens ! (Voir Manuel Valls lors de son intervention le soir des élections).
Et ceci alors qu'aucun des partis ayant encore quelque influence — en particulier le PS — ne s'est prononcé pour l'arrêt immédiat des négociations sur le TAFTA/TTIP ou GMT (Grand Marché Transatlantique) ! Bien au contraire les parlementaires ont voté pour leur poursuite !
Après la trahison de Sarkozy vis-à-vis des électeurs par rapport à leur NON au Traité de Lisbonne, Hollande croyait avoir trouvé la parade par un déni de démocratie : en accélérant ces négociations et en excluant le principe d'un référendum.
Il y a aussi l'aspect linguistique qui est totalement occulté. Faute d'une langue commune, les citoyens de l'UE ne peuvent avoir le sentiment d'une appartenance commune. Un tel traité déboucherait à brève échéance sur l'anglais langue unique, la langue dans laquelle les natifs anglophones seront toujours plus adroits, à l'aise et sûrs d'eux-mêmes ! Et si l'on parlait aussi d'impérialisme linguistique, et aussi de démocratie linguistique impossible avec l'anglais comme langue unique — langue native d'une minorité de citoyens de l'UE : 13%, et d'un pays europhobe fortement lié aux EUA et prêt à claquer la porte ! La Grande-Bretagne est parvenue à imposer sa langue et à marginaliser le rôle du français, langue d'un des pays fondateurs qui ont le plus donné pour cette création complexe.
Nul ne peut ignorer entre autres, que si ce traité était conclu, on irait de procès en procès de multinationales, avec appui de kyrielles d'avocats hautement compétents, connaissant tous les pièges de l'anglais, contre les États. Et les amendes seraient payées par les États, autrement dit par les contribuables. Et les contribuables sont des électeurs. Il faudrait cesser de les prendre pour des cons tout court.