C’est la question que personne ne se pose et pourtant nous sommes dans une société civilisée, où chacun est attentif au sort de tous les miséreux, de tous les misérables, de tous les minables, de toutes les créatures crapuleuses, de tous les moins favorisés, de tous les représentants du monde animal, des loups, des ours, des crocodiles, des serpents à sornettes, des araignées poilues, des fourmis glabres, des mal foutus, des bancals et de tous les bestiaux en général, fussent-ils recouverts de peaux de vaches !

Alors que vont devenir tous ces électeurs de Sarkozy ? tous les ministres, tous les secrétaires d’état, tous les sous secrétaires d’état, tous les infra ministres, tous les consultants en consultations, tous les conseillers en conseils, tous ces bons à rien du tout, tous ces rampants inutiles, tous ces nocifs grouillants d’asticots, tous ces dangereux arrivistes, que l’on accueille à grands frais dans les palais ministériels, que l’on protège avec des policiers qui s’entretuent, malheureusement pas suffisamment ? et qui, à la mi-mai 2012 vont se retrouver sur la paille, gémissant dans les courants d’air, pustuleux, et en proie aux violences bien légitimes des civils, des chômeurs, des travailleurs enfin réinsérés, bref des hommes ordinaires ? Que va-t-on faire de ces gendarmettes sournoises qui léchaient si bien les couilles des gros babouins qui nous surveillent au long des routes, qui peaufinaient à grands coups de langues tous les culs de ces minables puants ?

Et que va-t-on faire du chef de cette bande de nuisibles, de gangsters, de criminels, de tueurs en série B ?

J’ai posé la question à des amis électeurs, et beaucoup m’ont répondu : « Il faut le faire empailler ». L’idée est intéressante : il coûtera moins cher d’entretien. Mais on y perdra la gestuelle, si spectaculaire !

Et puis surtout, il faudra faire empailler tous ses potes, ses amis les milliardaires, et toutes leurs familles et ils sont prolifiques, tous ces fils de riches. Mais bon, admettons qu’on puisse encore les caser. Dans le Stade de France par exemple.

Il restera ensuite tous les grands chefs des administrations, qui ont pris le mauvais exemple, et puis toute leur smala avec. Et puis bientôt on arrivera aux chefs départementaux, dans tous les secteurs de l’économie, car, en France, bien qu’il n’y ait plus d’entreprises, il y a encore de nombreux chefs et sous chefs d’entreprises, et qui se reproduisent sans arrêt, pour faire des photos dans la presse people et même des feuilletons dans la même presse, avec des détails sur les mensurations. Dans les quotidiens locaux on donnera des précisions supplémentaires sur la longueur et le calibre des organes génitaux. Ca va coûter cher !

Et là ça fera du monde à nourrir, à vêtir, à abreuver !

Et puis surtout, vu la nouvelle philosophie qu’ils ont développée, tous ces rapaces et ces gangsters sans scrupules, tous les Français dits moyens, vont vouloir devenir riches pour baiser la Boutin, la Carla, le Mitterrand, le Delanoé, la chèvre de la Boutin et puis tout le toutim.

Bref tout le monde va avoir envie de devenir riche, milliardaire, même les trous du cul qui n’ont qu’une bagnole à tempérament, tout le monde je vous dis, va rêver du Fouquet’s, de Bolloré... Alors comment on va faire pour empailler tout ça ?

Sans compter que ça prendra aussi les pauvres. Qu’est-ce qu’un pauvre ? Un pauvre, c’est un type qu’a pas réussi à devenir riche. Un point c’est tout ; Faut pas m’en vouloir à moi, c’est comme ça : l’humanité n’est pas foncièrement bonne, elle est même assez profondément dégueulasse. Alors quand Sarkozy va débarrasser le plancher, ça va faire un tout petit vide de 50 kilos mais moralement, tout le monde va vouloir sauter la Carla, donc, coucher à l’Elysée, au Ritz, à Dubaï. Et ça va être le bordel. Déjà qu’on est six milliards et demi.

J’appelle les grands penseurs à ma rescousse. Par exemple Lévi-Strauss (non, pas les djeans), le sociologue anthropologue, celui qui a écrit : « Tristes Tropiques » et qui déplorait déjà l’instinct grégaire des populations de la planète, dans « La fin des Voyages ». Et ceci dès les années 40 ! Je l’ai entendu l’autre jour, à la radio, il disait :  « faut que je recommence tous mes bouquins, c’était prévu pour deux milliards d’abrutis (il emploie un autre mot) maintenant ils sont près de sept milliards ! »

Mes calculs sont faux.

A mon avis, faut en empoisonner quatre milliards en commençant par les plus riches. Je ne vois qu’une solution : Monsanto et les produits phytosanitaires.

A vous de juger …