Deux mois après la découverte du corps d'Helric Fredou, commissaire de police chargé de rédiger un rapport sur l'entourage familial de Charlie Hebdo et retrouvé mort d'une balle dans la tête quelques heures après l'attentat, sa famille n'a toujours pas reçu les condoléances du ministre de l'Intérieur.
Il n'était pas seulement son supérieur hiérarchique : Bernard Cazeneuve était une connaissance familière d'Helric Fredou. Pourtant, deux mois après l'annonce du "suicide" de ce dernier, le ministre de l'Intérieur n'a adressé aucun message de condoléances à sa famille.
Souvenez-vous : le 16 janvier, Panamza publiait le témoignage de la soeur du policier Helric Fredou à propos des circonstances troublantes de son décès (pas de courrier laissé, aucune dépression antérieure médicalement attestée, saisie de son matériel informatique et de ses smartphones, "frictions" avec ses collègues de Limoges à propos d'un important "coup de téléphone" devant être -selon lui- immédiatement passé, venue -dès le lendemain- de cadres policiers parisiens pour certifier le suicide).
Neuf jours plus tard, ce fut au tour de sa mère de délivrer ses informations accablantes :
* pas d'accès autorisé au rapport d'autopsie.
* le coup de feu n'aurait pas été entendu par ses collègues alors qu'il s'est produit -sans l'usage d'un silencieux- vers 1h du matin.
* la balle a été retrouvée à l'intérieur du crâne après avoir percé le front.
* le refus du médecin traitant d'Helric Fredou de valider la contre-vérité produite par les articles de presse faisant état d'une dépression.
* des contradictions policières sur l'identification et la réalité du dernier appel téléphonique passé, entre minuit et 1h, par Helric Fredou.
* le débarquement de "quatre directeurs de la police" -en provenance de Paris- pour convaincre la mère qu'il s'agissait bien d'un suicide.
Rappel. Son fils était chargé de rédiger un rapport d'enquête relatif à la protection des parents d'une personnalité singulière : Jeannette Bougrab, juriste au Conseil d'État, militante UMP, ex-membre du gouvernement Fillon et prétendue compagne du directeur assassiné de Charlie Hebdo.
Le 5 février, Panamza a également contacté l'assistante parlementaire (basée à Londres) de Christophe Premat, député socialiste des Français de l'étranger. Ce dernier avait interpellé, une semaine auparavant et par écrit, le ministre de l'Intérieur à propos des "circonstances exactes du décès du policier Helric Fredou". Selon la collaboratrice de Premat, la réponse officielle est, "a priori", attendue "dans les trois mois, au maximum" (soit le 27 avril, au plus tard).
Deux mois après la mystérieuse mort d'Helric Fredou, survenue dans la nuit du 8 janvier, l'omerta politico-médiatique demeure. Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur qui entretenait -selon la mère d'Helric Fredou- d'excellents rapports avec son fils décédé, n'a toujours pas adressé ses condoléances à la famille -recontactée par Panamza.