Les mineurs représentent environ un cinquième des 2000 Palestiniens qu’Israël détient depuis l’escalade de la violence, début octobre. Les enfants palestiniens de Jérusalem-Est occupée en constituent une grande partie.
Avec la brusque montée des arrestations, le nombre d’enfants palestiniens en détention israélienne a doublé, montant à 307 à la fin octobre, contre 155 fin août.
Alors que les enfants qui vivent sous le régime militaire israélien dans la plus grande partie de la Cisjordanie occupée sont depuis longtemps privés de leurs droits élémentaires, ceux de Jérusalem-Est sont, officiellement, soumis aux mêmes lois et système judiciaire civils que les citoyens israéliens, et ont accès au système de l’assurance nationale d’Israël.
Mais les groupes des droits de l’homme ont fait connaître une détérioration tant dans leur traitement que dans les conditions de la détention israélienne.
Pour pouvoir contenir le grand nombre d’enfants qu’il arrête, Israël a ouvert une aile supplémentaire pour les mineurs palestiniens, à la prison de Givon en octobre.
Selon Rafat Sub Laban, d’Addameer, il y a à peu près 75 enfants à Givon, venant pour la plupart de Jérusalem.
L’établissement dispose d’un maximum de 12 cellules, chacune ayant six lits, ce qui veut dire que même Givon se trouve à pleine capacité.
Comme The Electronic Intifada le rapportait le mois dernier, les conditions dans cette prison sont épouvantables.
Les avocats des groupes des droits de l’homme, notamment le Comité public contre la torture en Israël (PCATI), Addameer, et Défense internationale des enfants – Palestine (DCI-Palestine), ont tous recueilli des témoignages d’enfants qui déclarent avoir été battus, privés de nourriture convenable et détenus dans des cellules moisies et glaciales.
Les enfants ont dit à l’avocat d’Addameer, lors de l’une de ses visites le 3 décembre, qu’ils souffrent de cauchemars, de troubles de sommeil et qu’ils sont soumis à des coups, des menaces et des privations de sommeil.
Comme dans les cas de Marah Bakir et Istabraq Nour, certains enfants à Givon ne reçoivent aucun des soins qui leur sont nécessaires.
Sub Laban, d’Addameer, a déclaré à The Electronic Intifada, que normalement, il y a un adulte palestinien affecté à chaque prison pour enfants palestiniens, afin de servir d’agent de liaison avec les autorités pénitentiaires. Mais il n’en existe pas à Givon.