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26 décembre 2015 6 26 /12 /décembre /2015 10:43

Bernard Tapie, ruiné par les dernières décisions judiciaires qui lui sont défavorables, lance une contre-attaque qui est plus une bravade qu’autre chose ! Il revient en politique.

Sa carrière passée a été ambiguë : entrepreneur connu, il a sollicité en vain du RPR une circonscription. Furieux, il rencontre le président Mitterrand qui lui accorde l’investiture socialiste sur une circonscription a priori ingagnable. Après un premier échec, il a la chance de voir l’élection annulée et finit par l’emporter, à la surprise générale. Il est député pendant trois ans. En 1992, il est le seul à accepter de débattre de l’immigration avec Jean-Marie Le Pen lors d’un débat télévisé. Après de nombreux démêlés, il finit par déclarer que les électeurs du FN sont des « salauds » ! Il est nommé ensuite ministre de la Ville, se fait des ennemis chez les caciques socialistes tout en étant apprécié par M. Mitterrand.

Mis en examen pour une affaire d’abus de biens sociaux, il démissionne. Ayant obtenu un non-lieu, il revient au gouvernement, au grand dam de certains socialistes dont M. Hollande, qui y voit une faute. Réélu en 1993 (une performance !), il est ruiné après la vente en catastrophe d’Adidas. Après son chant du cygne (12 % aux européennes en 1994), il est condamné à de la prison pour l’affaire VA-OM et est déchu de son mandat de député. Il passe les années 1995-2007 dans une semi-obscurité. Il mise alors sur Nicolas Sarkozy et obtient, en 2008, un arbitrage favorable (coïncidence ?). Mais il y a quelques semaines, tout s’est écroulé après sa condamnation à rembourser plus de 400 millions d’euros, à la suite de l’annulation de cet arbitrage.

Bernard Tapie n’a actuellement aucun espace politique. Son ancienne famille le vomit, même s’il a réintégré discrètement le Parti radical de gauche (PRG). La droite n’a guère envie de se compromettre avec lui. Il n’a aucune bannière à brandir si ce n’est la sienne, qui est trouée. Il rêve d’incarner la lutte contre le FN mais, au vu des dernières élections, ce rêve fera de lui un repoussoir à électeurs ! Il n’a plus les moyens de financer une campagne électorale. Il lui reste l’appui de son journal La Provence (qu’il a réussi à mettre à l’abri des créanciers) et le fantôme de sa popularité passée. Seront-ils suffisants ? J’en doute !

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