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2 avril 2016 6 02 /04 /avril /2016 09:01

L’homme remplacé par la machine, voilà une idée qui a largement traversé les époques et les esprits. De la littérature au cinéma, l’art fourmille d’œuvres représentant l’homme dans un monde dominé par les machines, contre lesquelles il se révolte.

L’électricité et le numérique furent des révolutions, tout comme l’avènement futur des nanotechnologies et d’autres sciences ayant trait à la robotique. Or, toute révolution a pour corollaire la destruction d’emplois. Ainsi, à l’ère de la voiture, les chevaux sont bien moins sollicités pour le transport ; ce qui a obligé cochers et fabricants de diligences à mettre la clef sous la porte.

La robotisation du monde professionnel sera sans nul doute une révolution aux conséquences au moins équivalentes à la découverte de l’électricité.

C’est ici que la réalité risque de dépasser la fiction. C’est du moins ce que disent nombre d’études sérieuses menées au cours de ces dernières années.

Une première étude relayée en 2013 par l’institut Nomura en collaboration avec l’université d’Oxford estimait que 49 % des emplois japonais seraient intégralement occupés par des robots d’ici 2035. Les États-Unis arrivent à un score de 47 %, et le Royaume-Uni 35 %. Il y est surtout question de tâches répétitives, dans le secteur industriel.

En 2014, une autre étude est menée, en France cette fois. Le cabinet Roland Berger dresse un rapport qui fera couler beaucoup d’encre. En effet, selon cette étude, la robotisation menacerait 3 millions d’emplois en France d’ici 2025.

Des domaines aussi variés que la finance, l’hôtellerie ou l’agriculture sont visés. Plus de 20 % des emplois pourraient donc être remplacés par des robots ou diverses machines.

Des intellectuels comme Damien Le Guay (philosophe spécialiste de l’éthique) étaient alors montés au créneau pour pointer les possibles dérives d’un tel remplacement, dont la déshumanisation que cela occasionnait. « N’assistons-nous pas à un épuisement de l’homme moderne qui est tellement fatigué de lui-même qu’il en vient à accepter une vaste délégation d’humanité au profit des robots ? » se demandait alors M. Le Guay, interrogé par Le Figaro.

L’inquiétude est telle que le site de la BBC propose un simulateur calculant la probabilité que votre métier soit affecté par la robotisation. Les démarcheurs au téléphone et les gestionnaires de compte arrivent en tête de classement avec 98 et 97 % de probabilités. Les journalistes n’obtiennent que 8 %. En effet, certains logiciels sont capables d’écrire des articles de presse simples, notamment dans le domaine du journalisme économique.

Espérons que ces robots-journalistes soient plus objectifs que nos médias.

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