Un échange de courriels déclassifiés entre l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et son conseiller Sid Blumenthal montre que Clinton était totalement impliquée dans la conspiration occidentale contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et sa monnaie panafricaine le dinar-or, comme le raconte F. William Engdahl.
Kadhafi n’a pas été le seul dirigeant arabe qui a cherché à détourner ses revenus pétroliers vers des fonds contrôlés par l’État plutôt que de faire confiance aux banquiers de Londres et de New York, après que la guerre américaine contre le terrorisme a débuté au Moyen-Orient et en Asie centrale.
«En 2008, la perspective d’un contrôle souverain par un nombre croissant d’États pétroliers arabes et africains de leurs revenus pétroliers et gaziers d’État a suscité de graves préoccupations à Wall Street, ainsi qu’à Londres. On parle d’énormes quantités de liquidités, des trillions de dollars qui ne seraient potentiellement plus contrôlés», poursuit Engdahl.
Pendant ce temps, en 2009, Kadhafi, alors président de l’Union africaine, a offert aux États du continent de passer à une nouvelle monnaie, indépendante du dollar américain, le dinar-or.
Selon le chercheur, l’idée exprimée par le leader libyen a reçu les éloges de Ben Ali le Tunisien et de l’Égyptien Moubarak.
Kadhafi a appelé les pays africains à créer une alliance monétaire faisant du dinar-or le principal moyen de paiement du pétrole et d’autres ressources.
Le rêve des pays africains était en même temps un cauchemar pour les élites financières occidentales.
À la lumière de cela, il est peu surprenant que Wall Street et la City de Londres aient jeté tout leur poids derrière la campagne dirigée par l’OTAN contre le leader libyen.