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25 février 2017 6 25 /02 /février /2017 10:15

Voulez-vous “sharing” ? Personnellement, ça ne me dit rien et je crains que ça ne dise pas grand-chose non plus au Comité international olympique qui décidera, le 13 septembre prochain, à Lima, de la ville lauréate pour l’organisation des Jeux olympiques d’été 2024 : Paris, Los Angeles ou Budapest ?

Entre nous, j’avoue que si nous pouvions, cette fois encore, nous prendre une gamelle, j’en serais fort soulagée car je vous le dis tout net : je crains les Jeux olympiques comme la peste. En vérité, j’ai très très peur pour nos impôts. Du coup, je me réjouirais presque de la dernière polémique autour du slogan choisi par notre comité de candidature : “Made for Sharing” ou « Venez partager », en version française. Partager quoi : le saucisson, la pizza ? Avouez, c’est d’un tartignole !

C’est, d’ailleurs, sans doute pour faire oublier cette « tartitude » abyssale que nos penseurs olympiques ont choisi de l’annoncer en anglais.

Mais voilà, ça ne passe pas, et trois associations de défense de la langue française ont décidé de porter l’affaire en justice au motif que ce slogan en pur globish constitue une « insulte grave à la langue française » et « une violation de la Constitution ». L’assignation sera, en principe, déposée dès lundi devant le tribunal administratif.

L’Académie française a fait part, elle aussi, de sa réprobation, soulignant notamment que l’article 23 de la Charte olympique précise que « les langues officielles du Comité international olympique sont le français et l’anglais ». Et d’abord le français !

Bernard Pivot est, lui aussi, venu sonner la charge sur RTL ce vendredi matin : « Évidemment, je trouve que ce slogan est une faute, une ânerie, c’est une erreur. C’est une faute contre la langue française qui est une langue olympique, c’est une ânerie car, même dans la langue de Shakespeare, ce slogan est d’une grande platitude. » Enfin, soulignait-il, « c’est une erreur car, dans leur arrogance, les pays anglophones vont trouver normal que les Français s’expriment en anglais alors que les pays francophones vont s’étonner, s’indigner que Paris, capitale de la francophonie, fasse la courbette devant la langue qui n’est pas seulement celle de Shakespeare mais celle de Donald Trump ».

Mais le pire, le plus « invraisemblable », dit-il, « c’est que tout le Comité olympique français ait accouché d’un slogan aussi plat, aussi nul ». Avis partagé !

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