
Il y a 56 ans, jour pour jour, des dizaines de milliers d’Algériens qui manifestaient pacifiquement à Paris, à l’appel de la Fédération de France du FLN, étaient violemment réprimés par la police aux ordres du préfet de police de Paris Maurice Papon. Le 17 octobre 1961, le sang des bidonvilles coulait sur les boulevards parisiens. La mobilisation sauvagement brimée avait été lancée par la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN) algérien pour dénoncer le couvre-feu en vigueur depuis quelques jours, imposé aux seuls «Français musulmans d’Algérie». Des dizaines d’Algériens –les chiffre de 200 est articulé – seront exécutés. Certains corps sont retrouvés dans la Seine.
Dans un entretien, Saïd Bouamama, sociologue et militant du Front uni des immigrations et des quartiers populaires, et Nils Andersson, éditeur et militant internationaliste, reviennent sur cet épisode majeur de la guerre d’Algérie, dont la mémoire a été occultée pendant des décennies. Lire la suite