C'est une première en France. Nice teste à partir de ce lundi 15 janvier une nouvelle application, appelée "Reporty", afin d'accroître encore un peu plus la sécurité dans les rues de la cité azuréenne. "Chacun d'entre nous doit devenir un citoyen engagé acteur de sa propre sécurité, et donc de la sécurité collective", a déclaré Christian Estrosi, maire Les Républicains de la ville.
Ce dernier estime que cette application, développée en Israël par la start-up de l'ancien premier ministre Ehud Barak, est "révolutionnaire". Elle permet à un personne témoin d'une incivilité, d'une agression ou encore d'un problème de santé de filmer l'incident en temps réel.
L'ancien ministre, qui prouve une nouvelle fois son appétence pour la technologie en matière de sécurité, a ainsi donné trois exemples précis qui peuvent nécessiter le recours à la nouvelle application : un maraudeur lorgnant sur des voitures en stationnement, une fourgonnette déchargeant sur la voie publique de l'électroménager usagé et un cycliste renversé.
La personne témoin d'un incident pourra entrer en contact avec le Centre de supervision urbaine (CSU), auquel elle pourra transmettre "en direct des images de bonne qualité", explique la mairie. Cela devrait permettre aux autorités de "géolocaliser, de cibler les caméras sur la zone et de dépêcher une patrouille".
Un système de messagerie instantanée avec traduction automatique permet aussi à un touriste étranger ne parlant pas français de se faire comprendre par la police municipale niçoise.
Si Christian Estrosi envisage aisément un déploiement "à grande échelle", cette nouvelle application va actuellement être testée par 2.000 personnes à Nice. Essentiellement des agents de la ville, des comités de quartier ou encore des membres du réseau Voisins vigilants.
Nice, dont la police municipale est la première de France en termes d'effectifs, est quadrillée par 1.950 caméras de vidéosurveillance, soit 27 au kilomètre carré. Un record dans l’Hexagone.