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20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 11:37

Je crains qu’on ne se souvienne du directeur de l’Opéra de Florence et du metteur en scène de Carmen, Leo Muscato, que pour leur talent de visionnaires fous !

Leo Muscato n’a rien trouvé de mieux, sur le conseil du directeur, que de changer la fin de Carmen parce qu’il n’était pas normal ni décent, dans le climat d’aujourd’hui, de faire applaudir la mort d’une femme victime de la violence virile.

Mais au nom de quoi y aurait-il une telle discrimination artistique au bénéfice de Carmen seulement ? Il y a tant de rôles de femmes dans des chefs-d’œuvre de toute nature qui ne leur donnent pas forcément le beau rôle, qui les font mentir, souffrir, mourir. Il est intolérable de les laisser en l’état. L’art était splendide mais conservateur…

Phèdre, Le Cid, Shakespeare, tant de romans, tant de films, tant d’opéras aussi admirés qu’ils soient pâtissent de cette disgrâce fondamentale de n’avoir pas compris tout de suite, quand ils s’élaboraient magiquement, cette évidence : la féminité aurait dû être une obsession artistique et la vérité humaine une préoccupation de second plan.

Je salue donc ces inventeurs. Il est rare qu’on puisse, en art, être le témoin d’une telle révolution !

 

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